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Chemillois
La récolte de ray-grass semences compliquée par la pluie

Les conditions météo de cette année vont peser sur les rendements de ray-grass semences. Reportage dans le Chemillois où des battages avaient lieu en début de semaine.

Priorité au ray-grass. À la Cuma de Saint-Georges des Gardes, plusieurs éleveurs  pratiquent cette culture pour la semence, et la batteuse était mobilisée, depuis la fin de semaine dernière, pour ces chantiers (entre 70 et 80 ha), avant d'attaquer la grosse période de moisson. Quelques hectares d'orge ont déjà été battus, avec des rendements "catastrophiques", pas plus de 30 qx/ha dans certaines parcelles, indique Sylvain Piet, éleveur à La Chapelle-Rousselin et président de la Cuma. L'agriculteur, qui s'est assuré depuis cette année, s'attend à des résultats médiocres aussi en blé. Son estimateur a calculé des rendements en blé escomptés entre 32 et 45 qx/ha...

Frais de séchage

La culture de ray-grass a été compliquée, elle aussi, par la météo. La plante a été fauchée - de nuit -, 8 jours avant le battage, et n'est pas encore suffisamment sèche. "C'est compliqué cette année ! Nous avons eu de l'eau la semaine dernière presque tous les jours. En temps normal, on ne laisse le ray-grass que 4 à 5 jours au sol, avant de le battre, et il est sec. Or, cette année, il va devoir passer au séchoir, étant donné qu'il faut le livrer à Cérience à 12 % d'humidité, et qu'il se situe, à la benne, à 17-18 %", expliquait lundi après-midi Sylvain Piet. Le séchage s'effectue auprès de prestataires privés. Avant l'orage de mardi, l'agriculteur s'empressait de terminer de récolter les graines de son ray-grass, implanté sur 13 ha.  "Un orage peut faire diminuer de moitié le rendement", sait d'expérience l'agriculteur. La moissonneuse de la Cuma a effectué le travail, à raison de 45 à 50 minutes à l'hectare. Elle est équipée, depuis cette année, d'un nouveau pick-up à tapis qui vient chercher les graines au plus près du sol.

10 à 11 qx/hectare

Semé en septembre, le ray-grass a été coupé une première fois pour de l'enrubannage en avril, ce qui constitue un complément de fourrage intéressant pour l'élevage. Puis un apport de 85 unités d'azote a été fait à la suite de cette coupe, de manière à booster la croissance de la plante et à favoriser la verse. Versé, le ray-grass conserve ainsi mieux ses graines. Mais malgré toutes ces précautions, cette année, les conditions météo laissent augurer une perte de rendement. "Les rendements moyens, dans le Chemillois, avoisinent habituellement les 14 à 15 qx/ha, et cette année, je m'attends à plutôt 10-11 qx/ha avec la variété que j'ai cultivée", estime Sylvain Piet. Rien à voir avec l'année 2023 et ses 17 qx/ha. La paille de ray-grass, qui habituellement peut être consommée par ses chèvres, sera plutôt utilisée en litière, pour pallier le manque de paille de céréales. "Nous sommes un peu surpris que le rendement ne soit pas à la hauteur cette année, car le ray-grass était beau, il a bien repoussé avec les pluies au printemps. Le fait qu'il y ait eu beaucoup d'eau au moment de la floraison a dû influer défavorablement. Et l'effet variété entre aussi en compte", précise-t-il. À quelques kilomètres de là, le Gaec de Mimosas (La Salle de Vihiers), qui n'avait effectué cette semaine que la moitié de ses surfaces de ray-grass semences, a obtenu des premières récoltes plutôt satisfaisantes, à 15-16 qx/ha, pour 18 % d'humidité.

Une culture intéressante en élevage

Contractualisée, la semence de ray-grass est rémunérée chez Sylvain Piet, 1 070 €/t, avec peu de variations entre les années. Une fois triée, elle doit atteindre 85 % de taux de germination. "Avec une telle rémunération, lorsqu'on est à un rendement moyen de 14 ou 15 qx/ha, on obtient une valorisation similaire à celle obtenue pour une récolte de blé à 200 euros et à 75 qx/ha", calcule l'agriculteur. Avec en plus, l'avantage de pouvoir profiter d'une coupe intermédiaire au printemps et de valoriser la paille. Un désherbage à l'automne (voire un 2ème au printemps) est nécessaire pour assurer la pureté variétale, pour éliminer les rumex en particulier.  Une conduite assez simple à mener, mais où le rendement n'est jamais garanti à l'avance : "rien n'est sûr tant que la graine n'est pas dans la remorque".

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