Aller au contenu principal

Dossier Porcs
La souplesse d’un outil de proximité

Porci-Mauges, installée depuis un an et demi à Beaupréau, abat 200 porcs par semaine.

André Chéné, dans la chambre froide. L’abatteur travaille avec des agriculteurs qui transforment et vendent leur production porcine à la ferme.
André Chéné, dans la chambre froide. L’abatteur travaille avec des agriculteurs qui transforment et vendent leur production porcine à la ferme.
© AA

“Il n’y avait plus d’abattoir pour le porc en Maine-et-Loire, en Vendée et en Loire-Atlantique. Notre installation a permis de répondre à un réel besoin”, explique André Chéné, gérant de la SARL Porci-Mauges. En mai 2010, il a ouvert cet abattoir artisanal, qui emploie aujourd’hui cinq personnes à temps plein. Ses clients sont des particuliers (beaucoup de porcelets pour des méchouis), des grossistes et des agriculteurs qui fournissent des animaux pour pratiquer ensuite la vente à la ferme. Près de 120 agriculteurs apportent régulièrement des porcs.
Ici, la qualité prime clairement sur la quantité. Dans un local de 410 m2, les porcs et porcelets sont abattus au rythme de dix animaux à l’heure. Les carcasses sont fendues à la feuille, pour une meilleure conservation des longes. Ouvert il y a un an et demi, l’outil d’abattage tourne à environ 200 porcs par semaine actuellement, et il pourrait en abattre jusqu’à 280. Les animaux sont tués les lundis, mercredi et vendredi. Ce dernier jour est réservé aux animaux élevés en bio, qui représentent un tiers du volume. Tous les animaux bénéficient de l’appellation VPF et l’entreprise est référencée sous le label Qualité France pour les animaux issus de l’agriculture biologique. Les mardi et jeudi sont consacrés aux livraisons. Le local frigorifique a une capacité limitée à cent bêtes.
“Nos atouts sont la traçabilité, la réactivité et la ponctualité”, résume André Chéné. Chaque jour d’abattage, un agent de la DDPP est présent dans l’atelier. Les abats rouges sont stockés, étiquetés et peuvent être récupérés par les clients.  La taille de l’abattoir permet une souplesse dans les commandes qui peuvent être effectuées quelques jours seulement avant l’abattage. Le camion frigorifique qui sillonne la campagne dès 2 heures du matin le lendemain de l’abattage permet de servir les clients rapidement.
Porci-Mauges est installé sur la zone d’activité Actiparc, dans un bâtiment monté par la Communauté de communes du Centre Mauges, qui a rapidement perçu la pertinence du projet. “J’espère bien pouvoir acheter le terrain et le bâtiment lorsque le bail précaire prendra fin, en avril 2012”, explique André Chéné, qui a créé cette entreprise à la suite de son licenciement de l’entreprise Laurial, rachetée par la Cooperl en 2008. “Il a fallu deux ans de démarches pour créer Porci-Mauges, cela n’a pas été simple du tout. En 2008, la plupart des banques, excepté le Crédit agricole, ne voulaient pas soutenir le projet. Espérons qu’elles suivent l’année prochaine”.

S.H.

Et aussi dans le dossier spécial "Porcs" de l'Anjou Agricole du 4 novembre : stratégies en page 8, GTE p.9, organisation p.10, Dac p.10,  Aides p.11 et formation p.12.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les partenaires du projet Vitivolt : Xavier Besson (LDDV), James Ronsin-Coumel (Altarea énergies renouvelables), Bertrand Pinel, chef de projet Vitivolt (Terrena Innovation), David Grellier (domaine Château la Varière), Jean-Philippe Priarollo (Terrena Energies).
Un démonstrateur agrivoltaïque unique en Val de Loire 
Pionnière dans le Val de Loire, une centrale agrivoltaïque expérimentale est installée depuis ce printemps au domaine Château la…
Le lavage mécanique des serres Avec le blanchiment et le déblanchiment, Traita Service s'est spécialisé dans cette activité qui contribue à maintenir les équipements en bon état.
Traita rayonne dans
toute la France
Implantée à Noyant-Villages (Auverse), l'entreprise Traita et ses deux filiales, Traita Service et Traita Agro, intervient pour…
Les candidats devaient reconnaître, en fonction des catégories, entre 20 à 40 plantes, puis les nommer selon la nomenclature botanique (famille/genre/espèce/cultivar/nom commun). 
Les experts en concours à Terra Botanica
Les 1er et 2 octobre, le parc Terra Botanica à Angers a accueilli la finale nationale du concours de reconnaissance des végétaux…
Félicitations !

Valentin Beaumard est l'heureux gagnant du jeu concours organisé par l'Anjou Agricole au Festi'élevage 2025 et remporte 1 an d…

Le sol sableux irrigué facilite le travail du sol sur la station qui emploie 20 permanents.
à brion, le geves évalue
les semences
L'unité expérimentale du Geves (Groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences), aux Bois d'Anjou (Brion) est…
L'unité de méthanisation fonctionne depuis 2018 sur l'exploitation du Gaec de la petite Ferronnière, à Briollay.
Quel avenir pour la cogénération ?
Engagés depuis quelques années dans la méthanisation à la ferme, des agriculteurs du Maine-et-Loire questionnent aujourd'hui la…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois