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Foncier
La surface consommée par habitant a explosé

La surface par Angevin a crû de 42 % depuis quarante-cinq ans.

Dans le département, 60 % des communes rurales construisant plus de 
5 logements par an le font avec une densité inférieure ou égale à 
10 logements à l’hectare.
Dans le département, 60 % des communes rurales construisant plus de
5 logements par an le font avec une densité inférieure ou égale à
10 logements à l’hectare.
© AA

En 1962, un habitant de  Maine-et-Loire “consommait”, en moyenne, une surface de 346 m2. Cette surface n’a cessé de croître pour atteindre 489 m2 en 2006, soit 42 % de plus. Et la tendance se poursuit jusqu’à une période récente. Sur la période 2000-2006, la surface totale des parcelles accueillant de logements atteint 415 hectares, en forte augmentation par rapport à 1991-99, qui se situait à 286 hectares. Ces chiffres sont extraits d’une synthèse de quatre pages sur la consommation d’espace en Maine-et-Loire, qui vient d’être publiée par la Direction départementale des territoires (disponible sur le site www.maine-et-loire.equipement-agriculture.gouv.fr).
Alors que le Grenelle de l’environnement prône une gestion économe de l’espace et que la LMA (Loi de modernisation agricole) vise à réduire la perte des surfaces agricoles, cette publication est destinée à « apporter sa contribution au débat sur l’usage des sols ». L’artificialisation des terres agricoles y est analysée, essentiellement du point de vue de l’habitat.
Agriculteur, élu à la Chambre d’agriculture et président de la Commission agricole du Pays Loire Angers, François Beaupère a bon espoir de voir cette consommation d’espace se réduire : « Il y a une réelle prise de conscience des élus par rapport à la nécessité d’un habitat plus dense. Aujourd’hui, dans des lotissements, on associe du pavillon à du logement social et à des petits immeubles ou encore des maisons à deux étages. Ces éléments sont favorables à une moindre consommation d’espace. La reconstruction de la ville sur la ville, en œuvre par exemple à Angers ou Avrillé en bordure de la ligne de tramway, va aussi dans le bon sens. » Mais il constate que si les grandes agglomérations ont tendance à densifier l’habitat, la même orientation n’est pas prise dans toutes les communes rurales. Un chiffre a retenu son attention dans la plaquette de la DDT. Dans le département, 60 % des communes construisant plus de 5 logements par an le font avec une densité inférieure ou égale à 10 logements à l’hectare : « Ceci pose souci, souligne le responsable professionnel, c’est un chiffre désastreux. »
Il montre aussi du doigt la Loi sur l’eau, gourmande en espace avec ses zones de rétention obligatoires. Il estime enfin qu’il reste aussi du travail à faire sur les zones d’activité, industrielles, artisanales, commerciales, où l’espace agricole est gaspillé par des parkings et pelouses trop grands (« pourquoi ne pas creuser des parkings souterrains ? »). « L’équation n’est pas facile à résoudre pour les élus locaux, admet-il, entre la volonté d’attirer des entreprises et des emplois, et celle de préserver le foncier. Nous, agriculteurs, ne voulons pas entraver ce développement économique, mais il doit être mieux régulé. »

S.H.

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