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La voie du développement durable au Festival de l’élevage

Pascal Gallard, président du pôle, fait le point sur le développement durable.

Le dossier spécial Festival de l’Élevage qui paraîtra dans l’Anjou agricole, fin août, sera consacré au thème : “Autonomie alimentaire, premier pas vers le développement durable”. Qu’en pensez-vous ?
Pascal Gallard : L’autonomie alimentaire est un thème d’actualité à double titre. D’abord bon nombre de productions animales et végétales ont des prix bas à la production, il est donc plus que judicieux de bien
valoriser les fourrages de base et optimiser ainsi au maximum le rapport  produits-charges de cultures. Ensuite, cette orientation correspond aux demandes formulées par le Grenelle de l’environnement, tendance encore renforcée lors des récentes élections européennes. Et les orientations dessinées par la nouvelle commission agricole de Bruxelles iront dans ce sens. Il n’y a donc plus le choix : il faut y aller.

C’est d’ailleurs dans cette voie que s’est inscrite la Chambre d'agriculture.
Absolument. Le développement durable est le fil conducteur pour lequel la Chambre d’agriculture de Maine-et-Loire s’est donné les moyens d’agir. Le travail réalisé dans les deux fermes expérimentales le démontre. À Thorigné-d’Anjou, sur l’axe agriculture biologique et viande bovine, avec la valorisation de l’herbe, les prairies multi-espèces, les mélanges céréales-protéines. Des recherches qui concernent aussi bien l’agriculture biologique que l’agriculture conventionnelle et duplicable sur nos exploitations.
À la ferme des Trinottières, tous les thèmes engagés depuis dix ans ont à voir avec le développement durable. Pour la
station porcine, la toute récente mise en place d’un Faf est un exemple concret de cette démarche. Pour le lait, des alternatives sont à l’étude comme le remplacement du soja par les tourteaux de colza ou encore le sorgho, fourrage moins gourmand en eau que le maïs. À la ferme des Trinottières, le plan d’épandage a été revu avec pour objectif de n’apporter aucun intrant minéral.
Dans le développement durable, n’oublions pas non plus l’homme. Ainsi, la simplification du travail sur les génisses laitières contribue à favoriser le renouvellement par les jeunes générations. J’ajoute enfin le programme lancé pour l’automne sur l’analyse des coûts de revient du litre de lait et j’invite d’ores et déjà tous les agriculteurs à s’inscrire dans cette perspective.

En quoi le Festival de l’Élevage peut contribuer à développer ces thèmes ?
Le Festival de l’Élevage est plus qu’une simple présentation des animaux. Cette rencontre nous donne l’occasion d’échanger, de se remettre dans le bain avec les agriculteurs après la période nécessaire des vacances. Le temps de la rentrée est propice pour lancer les thèmes de l’hiver.

Les agriculteurs ont-ils besoin d’en être convaincus ?
L’approche environnementale doit devenir un véritable état d’esprit. Beaucoup d’agriculteurs l’ont déjà bien intégré à leur démarche. Si des actions sont en place dans les fermes expérimentales, les choses changent aussi sur les exploitations. De ce mouvement de fond, il nous faut tirer un maximum d’avantages.

Propos recueillis
par Martine Leroy-Rambaud

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