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L’Adaséa réclame des moyens pour mener à bien ses missions

L’Adaséa* 49 tenait son assemblée le 4 juin, dans un contexte financier tendu.

Emmanuel Lachaize, président de l’Adaséa  : « L’installation en agriculture intéresse des candidats d’autres secteurs professionnels puisqu’une personne sur deux n’est pas d’origine agricole ».
Emmanuel Lachaize, président de l’Adaséa : « L’installation en agriculture intéresse des candidats d’autres secteurs professionnels puisqu’une personne sur deux n’est pas d’origine agricole ».
© AA

Après une embellie de 2006 à 2008, le nombre des installations aidées est revenu au niveau des années 2000-2005, soit 126 installations aidées en 2009. Faut-il y voir l’impact de la crise agricole ?
Emmanuel Lachaize : La situation économique a en effet contribué à la baisse, en amenant des jeunes à reporter leurs projets. Cela dit, il faut relativiser la baisse de 2009 et surtout les hausses de 2007 et 2008, qui étaient liées à un grand nombre de départs en retraite et qui sortaient de l’ordinaire. Il ne faut pas faire, non plus, d’amalgame entre la diminution des installations et la mise en place du nouveau dispositif 3P.

Comment évolue le profil des jeunes installés ?
Nous observons une diversité plus grande des profils et des projets, avec notamment, un nombre croissant de gens désirant travailler en circuits courts. Cette évolution va nous amener à revoir les profils-types au niveau du répertoire des maîtres-exploitants. On ne peut que s’en féliciter, car c’était un des objectifs du dispositif de faire entrer ces nouveaux profils dans le parcours. À noter que le nombre d’installations hors-cadre familial a atteint 41 % en 2009 : cela est très positif.

Quel bilan pour la première année de PPP ?
L’Adaséa a été labellisée Point info-installation et Centre d’élaboration du PPP, ce qui renforce sa mission première. Lors de cette première année, le Point info a  réalisé 430 entretiens, soit 200 de plus qu’habituellement, et cela sans engorgement. Cela signifie qu’entre ces 430 rencontres et les  126 installations effectives, nous avons un vrai potentiel pour des installations à venir.

Le Répertoire départ-installation (RDI) subit une chute de l’offre. Elle retombe à 51 exploitations proposées, pour 131 candidats (voir graphique). Comment expliquer ce déficit ?
Plusieurs phénomènes se conjuguent, en premier lieu desquels la pression foncière entre agriculteurs et avec les agglomérations. Dans un contexte économique difficile, les cédants pensent qu’un jeune ne pourra jamais s’en sortir sur leur surface. C’était déjà difficile pour certains exploitants d’avoir un état d’esprit propice à l’installation, cela devient encore plus compliqué. La communication prend là toute son importance. Le RDI est un outil à revaloriser car il constitue la clé de la réussite de la politique d’installation. Mais il faudrait changer le mode de fonctionnement des inscriptions. On peut envisager, à l’instar du Point-info, un passage obligé par le RDI. La transmission aurait intérêt à être modernisée : il y a un travail à effectuer, notamment, sur les montants de reprise.

Alors que les Adaséa ne cessent de dénoncer le désengagement de l’État, quel avenir pour la structure ?
L’enjeu n’est pas la structure mais les moyens d’accompagner sérieusement une politique volontariste de transmission vers l’installation et des projets de candidats de plus en plus diversifiés. Nous avons déjà une plate-forme de moyens avec la
Chambre d’agriculture qui permet de répondre aux besoins. Mais il y a une limite budgétaire au-delà de laquelle il ne sera plus possible d’apporter un service de qualité.

Recueilli par S.H.

*Association départementale pour l’aménagement des structures des exploitations agricoles.

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