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Congrès FNSEA
L’agriculture, un secteur prioritaire et stratégique pour Nicolas Sarkozy

C’est un véritable programme pour l’agriculture que le Président de la République a délivré au congrès de la FNSEA, le 2 avril à Nantes.

En venant au congrès de la FNSEA, le Président de la République a voulu montrer « à la France et aux Français, la place de l’agriculture dans notre pays ».
En venant au congrès de la FNSEA, le Président de la République a voulu montrer « à la France et aux Français, la place de l’agriculture dans notre pays ».
© AA

Je suis venu à Nantes pour parler d’avenir de l’agriculture. L’agriculture est une filière stratégique et non une filière nostalgique ». Ce sont des propos très flatteurs et offensifs sur l’agriculture que Nicolas Sarkozy a délivrés aux délégués de la FNSEA réunis en congrès, le 2 avril à Nantes. C’est en effet la première fois qu’un Président de la République participe à un congrès de la FNSEA. Tout au long de son discours, il n’a cessé de rappeler l’intérêt qu’il porte à l’agriculture et aux agriculteurs. « Je suis venu parce que l’agriculture est une partie de l’identité nationale… je suis venu parce que l’agriculture est un secteur prioritaire et stratégique pour l’économie française… je suis venu parce que la France va présider l’Union européenne et que l’évolution de la Pac est un sujet majeur qui va au-delà du seul devenir des agriculteurs en France. L’agriculture n’est pas un secteur du passé, c’est un secteur d’avenir au même titre que le spatial et les nanotechnologies », a-t-il indiqué. Sans oublier qu’il partageait les valeurs des agriculteurs : la passion et le travail et qu’il voulait pour eux une « agriculture de production et de prix » et non d’aides et de paperasserie où les agriculteurs ne seraient « que des jardiniers de la nature ».
C’est la raison pour laquelle la France ne laissera pas tomber l’agriculture dans les négociations de l’OMC. « L’avenir de l’agriculture se joue d’abord à Genève. Je m’opposerai à tout accord qui ne servira pas les intérêts de notre pays » a-t-il martelé. Et de prendre l’exemple des États-Unis dont la chambre des Représentants vient de voter la continuité des mécanismes de soutien et qui défendent avec énergie, passion et efficacité « leur pouvoir vert ». La France et l’Europe devraient s’inspirer de cette attitude. Pas question d’ignorer le dumping social, fiscal et monétaire dont sont victimes nos entreprises agricoles. Avant de conclure : « L’Europe ne doit pas faire preuve de naïveté. Ce sera un bon accord ou il n’y aura pas d’accord ». Et de plaider une préférence communautaire « renouvelée » sur les normes sanitaires et sociales.

Aux agriculteurs de s’organiser
C’est avec autant de fermeté et de détermination qu’il a abordé l’avenir de la politique agricole commune. « L’exercice du bilan de santé de la Pac doit être l’occasion d’une véritable refondation des modalités de mise en œuvre de la Pac dans notre pays, en totale cohérence avec nos objectifs politiques de 2013 ». Autrement dit la réforme 2008 doit préparer l’après 2013. En affichant deux priorités : la mise en œuvre de dispositifs de gestion des risques climatiques et sanitaires et la réforme des soutiens aux zones herbagères « avant la fin de l’année ». Quant aux relations avec la grande distribution, « la loi de modernisation de l’économie permettra de sortir du système absurde des marges arrière », a promis Nicolas Sarkozy. « L’interdiction de revente à perte sera maintenue », a-t-il ajouté. Tout en prévoyant le maintien d’un dispositif spécifique pour les fruits et légumes. Mais surtout, il a incité les agriculteurs à s’organiser pour faire le poids face à la grande distribution. « L’État vous aidera à être plus forts » a-t-il promis. Et c’est par une demande adressée à Michel Barnier et à Jean-Louis Borloo que Nicolas Sarkozy a terminé son discours pour qu’ils préparent une modernisation de la politique d’urbanisme et de contrôle des structures agricoles. Pour éviter la disparition « d’un département entier de terres agricoles tous les six ans » et faire face à l’augmentation de la demande agricole.

Revalorisation des petites retraites
« Au cours de la campagne électorale, j’ai pris deux engagements très clairs : revaloriser le minimum vieillesse et porter de 54 % à 60 % le taux des pensions de réversion sur la durée du quinquennat. Ces engagements seront tenus avec méthode et sans démagogie », a rappelé le Président de la République. Il s’est engagé également à réduire « les poches de pauvreté » où se trouvent certains retraités oubliés par les revalorisations successives et à prendre « des mesures en faveur des conjoints et des veuves », a-t-il promis.

Michel Bourdoncle

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