Aller au contenu principal

Sols
L’agronome anglais qui bouscule les idées reçues

L’agronome anglais Steve Townsend était l’invité de Base* 49.

Steve Townsend invite les agriculteurs à se pencher sur la composition chimique de leurs sols et l’impact sur la nutrition des plantes.
Steve Townsend invite les agriculteurs à se pencher sur la composition chimique de leurs sols et l’impact sur la nutrition des plantes.
© AA

“La manière dont Steve Townsend regarde les plantes nous bluffe tous. À la couleur de la feuille, à l’aspect des nervures, il sait ce dont la plante a besoin. Si une plante manque d’azote, par exemple, ses feuilles du bas sont plus claires que celles du haut”, raconte Frédéric Thomas, expert en agriculture de conservation. Un agriculteur alsacien renchérit : “Cela faisait vingt-cinq ans que j’essayais de comprendre comment fonctionnaient mes sols. Quand il est venu chez moi, en un quart d’heure j’ai tout compris”. Agronome anglais, Steve Townsend conseille les agriculteurs en matière de réduction du travail du sol et de fertilisation. Il donnait une conférence, le 16 septembre à Genneteil, à l’invitation de l’association Base 49. Auparavant, il avait déjà rencontré un certain nombre d’adhérents de Base, en janvier dernier.

La loi du maximum

“Fertiliser ne consiste pas simplement à ajouter des éléments qui manquent à partir d’une analyse de sol, a expliqué Steve Townsend. C’est aujourd’hui sur cette loi dite du minimum  que reposent la majorité des applications d’engrais. Or, il faut aussi tenir compte de la loi du maximum : un élément en excès peut bloquer des interactions”. Il n’existe qu’un seul élément pour lequel on ap-plique cette loi du maximum, c’est le chaulage. Mais elle peut s’appliquer à d’autres éléments : l’agronome cite l’exemple des relations antagonistes  potasse-magnésie : les éleveurs savent qu’un excès de potasse entraîne souvent une chute de magnésie dans le sang des vaches, c’est la tétanie d’herbage. Des déséquilibres chimiques, dans le sol, peuvent aussi être très préjudiciables à la culture. Un excès de magnésium dans le sol gêne l’absorption de la potasse, qui freine le rendement.

Regarder les champs autrement

“Quand j’ai découvert cette loi du maximum, cela a bouleversé ma vision de la fertilité des sols. La gestion de la fertilité ne tourne pas seulement autour de N,K,P et pH”, souligne Steve Townsend. Toutefois, obtenir des analyses plus poussées reste assez coûteux.
Homme de terrain, il tient à donner des clés pour comprendre les interactions entre le sol et la plante. Et bien sûr, obtenir des plantes en meilleure santé possible, afin de sécuriser les systèmes de production. Pour cela, l’agronome invite avant tout à regarder les champs autrement .

S.H.
*Bretagne agriculture sol environnement.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Le lavage mécanique des serres Avec le blanchiment et le déblanchiment, Traita Service s'est spécialisé dans cette activité qui contribue à maintenir les équipements en bon état.
Traita rayonne dans
toute la France
Implantée à Noyant-Villages (Auverse), l'entreprise Traita et ses deux filiales, Traita Service et Traita Agro, intervient pour…
Les candidats devaient reconnaître, en fonction des catégories, entre 20 à 40 plantes, puis les nommer selon la nomenclature botanique (famille/genre/espèce/cultivar/nom commun). 
Les experts en concours à Terra Botanica
Les 1er et 2 octobre, le parc Terra Botanica à Angers a accueilli la finale nationale du concours de reconnaissance des végétaux…
Félicitations !

Valentin Beaumard est l'heureux gagnant du jeu concours organisé par l'Anjou Agricole au Festi'élevage 2025 et remporte 1 an d…

L'unité de méthanisation fonctionne depuis 2018 sur l'exploitation du Gaec de la petite Ferronnière, à Briollay.
Quel avenir pour la cogénération ?
Engagés depuis quelques années dans la méthanisation à la ferme, des agriculteurs du Maine-et-Loire questionnent aujourd'hui la…
Dans la parcelle, le trèfle, semé à une densité de 13 kg/ha, coexiste avec des repousses de colza, lors de l'implantation du blé, lundi 27 octobre à Miré.
À Miré, un blé semé sous les trèfles
Adepte de l'agriculture de conservation des sols, Emmanuel Landeau pratique le semis de blé sous couvert de trèfle. Il en…
Hausse de l'indice des fermages

En 2025, l'indice de fermage s'établit à 123,06, soit une augmentation de  +0,42 %.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois