Aller au contenu principal

Aviculture
L’aviculture française suspendue à l’avenir du groupe Doux

Christophe Labour, et Jean-François Ramond(1) se prononcent sur le dossier Doux et ses conséquences.

“Le placement du groupe Doux en redressement judicaire le 1er juin 2012 a été mal ressenti dans le monde de la volaille et surtout chez les éleveurs apporteurs à ce groupe.
Certes, nous avions constaté, et dénoncé, des retards de paiement depuis plusieurs années avec une aggravation ces derniers mois, mais personne ne pensait arriver si rapidement à une telle situation. Nous nous activons depuis le 1er juin pour que l’issue soit la plus favorable pour tous.

Le rôle indéniable de la production française
La priorité est d’abord la poursuite des activités du groupe Doux, que ce soit sur le marché du frais comme sur celui de l’export ; l’avenir de milliers d’éleveurs et de salariés en dépend. Certains prônent depuis quelques semaines, “la fin d’un système”, préconisant de “renationaliser la production”, remettant même en cause la qualité des volailles produites par les éleveurs du groupe.
Ces voix sont inconscientes. Quel avenir proposent-ils pour les éleveurs qui aujourd’hui produisent de la volaille pour l’export ? Leur demander de fermer leurs bâtiments ? En tant que responsables avicole au sein du réseau FNSEA / JA, nous ne saurons cautionner ces analyses et ce, pour plusieurs raisons.
Les éleveurs qui produisent pour l’export ont réalisé un choix que nous devons respecter. L’activité export, en elle même est économiquement rentable et répond à une demande solvable. La preuve en est par le redressement, en 2011, de la balance commerciale en viande de volaille lié au dynamisme des exportations de viande de poulet vers les pays tiers.
Critiquer la qualité des poulets Doux est une insulte envers  les éleveurs : les volailles que produisent les éleveurs du groupe Doux respectent les mêmes règles que l’ensemble des autres productions avicoles françaises.
Enfin, bannir la production de volailles destinée à l’export, c’est mettre en péril l’ensemble de la filière avicole française, tous modes de production confondus. Qu’adviendra-t-il des milliers d’éleveurs travaillant avec d’autres opérateurs, lorsque la production de centaines de milliers de m² de bâtiments destinés à l’export inondera le marché du frais ?

Trouver des solutions à tous les niveaux
Le résultat sera simple : trop de production entraînant donc une baisse des prix aux producteurs, un allongement des vides sanitaires et un arrêt d’activité pour les éleveurs les plus en difficulté. En tant que syndicat responsable, nous ne pouvons cautionner cette orientation. C’est pour cela que nous œuvrons à tous les niveaux pour que les activités du groupe Doux perdurent. La FNSEA et JA sont en contact permanent avec le Ministère de l’agriculture, et celui du redressement productif ainsi qu’avec le Premier ministre. La priorité à court terme est de trouver les finances pour permettre au groupe Doux de continuer son activité dans les mois qui viennent. Cette poursuite d’activité est primordiale pour que les éleveurs puissent se faire régler leurs créances antérieures au 1er juin.

Aider et accompagner tous les  éleveurs
Une expertise juridique a été menée au sein de notre réseau, en lien avec des avocats, sur les contrats, les avenants et les déclarations de créances à réaliser afin d’accompagner tous les éleveurs. Une réunion a été organisée cette semaine par les deux associations d’éleveurs de la région en partenariat avec le syndicalisme FNSEA / JA pour remplir ces déclarations de créances et étudier les cas particulier.s Pour ceux qui n’ont pu participer à cette réunion, un accompagnement identique est proposé au niveau des antennes départementales de la FNSEA (contacter FRSEA 02 41 96 76 91et FDSEA 02 41 96 76 30). Aujourd’hui, la priorité que nous nous sommes fixée est d’aider tous les éleveurs concernés par les difficultés que connaît le groupe Doux et cela dans un seul objectif : maintenir une filière avicole française et régionale économiquement rentable, productrice de produits de qualité accessibles à tous les consommateurs et source de dizaine de milliers d’emplois”.

(1) respectivement présidents régional et départemental de la section
avicole et président du  Cravi

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Les agriculteurs dénoncent les promesses du gouvernement non tenues, le manque de solutions à court terme pour leurs trésoreries en difficultés mais aussi de solutions à long terme pour éviter que ce scénario ne se répète à chaque début de programmation.
Promesses non tenues et manque de solutions concrètes 

Le 20 mars 2024, les représentants FRSEA et JA des commissions agriculture biologique et environnement ont rencontré la DRAAF…

Guillaume Aubert élève un troupeau de 65 vaches montbéliardes. Il est associé avec ses parents et son frère au sein du Gaec des Alezanes.
Autonome pour l'insémination de son troupeau laitier

Éleveur au Louroux-Béconnais, Guillaume Aubert a suivi une formation à l'insémination avec Innoval. Depuis, il a vu les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois