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MAGAZINE - exposition sur l’ancien site principal de la Bibliothèque de France à Paris
Le calotype signe le négatif-positif

Une nouvelle exposition sur le site Richelieu de la Biblioth èque de France (BNF) à Paris, met en valeur les précurseurs de la photographie. Explications et visite.

«Primitifs de la photographie. Le calotype en France (1843-1860) » : c’est l’intitulé de la nouvelle exposition qui se tient du 19 octobre 2010 au 16 janvier 2011 sur l’ancien site principal de la Bibliothèque de France (BNF) dans le 2earrondissement de Paris. Elle rend donc hommage à des précurseurs de la photographie et en particulier à un procédé technique moins connu que le célèbre daguerréotype. Il s’agit du calotype.
Ce procédé rencontre alors un étrange engouement. Mis au point en 1840, il se développe fortement entre 1848 et 1860 en France. Succès étrange car il sera l’apanage d’une poignée de photographes comme Gustave Le Gray (né en 1820, il meurt en 1884 et est connu pour avoir réalisé la première photo officielle d’un chef d’État français, en l’occurrence Louis Napoléon Bonaparte ; il sera ensuite photographe officiel de la famille impériale), Charles Nègre (né en 1820, il meurt en 1880 et est connu pour être un des tous premiers à vouloir capter le mouvement grâce au procédé photographique ; il sera le premier photographe à réaliser des clichés du département des Alpes maritimes lors de sa création en 1860 et le premier aussi pour une série de photos sur le midi de la France dès 1852), Édouard Baldus (né en 1813 et mort en 1889, il témoigne, grâce à la photo, des transformations des paysages et des monuments sous l’effet de l’évolution industrielle) ou encore Henri Le Secq (plus connu à Rouen pour sa collection de ferronneries). Ces quatre- là adoptent le calotype et en font partager toutes les possibilités à des amateurs qui deviendront très vite éclairés et passionnés par le sujet. Parmi eux, on trouve les célèbres Eugène Delacroix et Victor Hugo mais aussi Frédéric Auguste Bartholdi, sculpteur, auteur de la statue de la Liberté, de la fontaine de la place des Terreaux à Lyon et du lion de Belfort. Outre les artistes purs, le calotype séduira des hommes d’affaires comme Olympe Aguado ou Benjamin Delessert et des personnalités politiques comme Eugène de Bassano, Périer, le comte d’Haussonville…
La réussite du calotype est d’autant plus étonnante que ce ne sera jamais un procédé commercial. Cependant, son apport esthétique, dans les années 1850, est considérable et c’est grâce à lui que la photographie, considérée auparavant comme un objet scientifique ou commercial, est acceptée définitivement par les élites intellectuelles et artistiques.

Exposition

C’est ce que démontre l’ex-position de la BNF. En quelques 180 tirages, issus de ses propres collections et de grandes collections françaises (notamment celle de la Société française de photographie créée en 1854), le visiteur peut comprendre cette histoire, ses acteurs et les œuvres qu’ils ont produites. Il faut garder à l’esprit que la photographie, à l’époque, n’était pas tant assimilée à de la création artistique mais plutôt comme ayant le souci de l’utilité. Elle fait donc plutôt office de documentation pour les savants et les artistes. Les organisateurs de l’exposition ont donc, après une introduction à l’histoire du calotype, divisé le parcours du visiteur en sept sections : apparaître, expérimenter, diffuser, documenter, voyager, peindre et dessiner et enfin pratiquer et créer. Le visiteur pourra donc tout aussi bien découvrir un portrait d’homme dans un jardin (1852) par Adalbert Cuvelier ou des vues de Paris, par William Henry Fox Talbot et Charles Nègre. De nombreux portraits, par Hippolyte Bayard ou Louis-Désiré Blanquart-Evrard sont aussi exposés. On sera séduit par des vues splendides de monuments : barrage de l’Arly près de Megève,  cloître Saint-Trophime à Arles et fontaine arabe à Jérusalem, sculptures à Karnak. Les vues de nature ne sont pas absentes du procédé : images de la forêt de Fontainebleau par Charles Marville ou tronc d’arbre par Eugène Cuvelier. À découvrir donc pour mieux comprendre l’esprit d’une fin de siècle, le XIXe, toujours tournée vers le progrès technique.

T. Michel

Renseignements

Visiter l’expo

L’exposition a lieu, du 19 octobre 2010 au 16 janvier 2011, sur l’ancien site de la Bibliothèque nationale, Site Richelieu, 5, rue Vivienne, 75002 Paris. Elle est ouverte du mardi au samedi de 10 heures à 19 heures et le dimanche de 12 heures à 19 heures, sauf lundi et jours fériés. Tarif plein : 7 euros et tarif réduit : 5 €. Pour ceux qui ne pourraient se rendre à l’expo, un catalogue “Primitifs de la photographie. Le calotype en France (1863-1860)” est publié par la Bibliothèque nationale de France et Gallimard. Il coûte 59 euros. Pour en savoir plus : www.editions.bnf.fr

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