Aller au contenu principal

Viticulture 
Le chenin, un cépage d'avenir 

Le Val de Loire a reçu cette semaine l'événement  "Chenin blanc international celebration", organisé par Fan de Chenin, l'Esa et InterLoire. Après Angers en 2019, et l'Afrique du Sud en 2022, il s'agissait du 3ème congrès mondial consacré à ce cépage.

"Alors qu'on vit un moment plutôt compliqué dans le monde viticole à tous niveaux, Chenin celebration représente quelque chose de positif", se réjouit Philippe Porché, président du syndicat du Saumur blanc et du collectif Fan de Chenin. Le vigneron était à ce titre, aux manettes de l'événement qui a rassemblé plus de 250 congressistes du monde entier, du 6 au 9 juillet, dans le vignoble de Loire. 

Que représente le chenin ? À l'échelle mondiale, le cépage ne couvre "que" 0,4 % des surfaces viticoles, ce qui laisse, plaisante Philippe Porché, une belle "marge de progression !". Un Observatoire du chenin, créé à l'initiative du collectif Fan de Chenin et d'InterLoire a été dévoilé lors du congrès. Il offre une intéressante photographie de la production et de la consommation. Le cépage est implanté dans 29 pays viticoles (dont 60 % dans l'hémisphère sud), sur 31 200 ha. 5 pays concentrent 98 % des surfaces : loin devant, l'Afrique du Sud, avec 52 % des surfaces, suivie de la France (34 %), puis les États-Unis, l'Argentine et l'Australie. La forte implantation du cépage en Afrique du Sud, on la doit à des protestants français qui, fuyant les persécutions, avaient emporté des ceps dans leurs bagages. Il y a eu jusqu'à 46 000 ha de chenin en Afrique du Sud. 

Croissance des surfaces en France

En France, c'est dans le vignoble de Loire que se concentrent la quasi-totalité des surfaces en chenin (92 %). En Loire, c'est le 3ème cépage derrière le cabernet franc et le sauvignon blanc. Et ces dernières années, la France se distingue par un dynamisme en matière de plantations, puisque depuis 15 ans, 900 ha supplémentaires y ont été plantés, alors que dans le même temps, les surfaces mondiales de chenin chutaient de 13 %... 

L'essentiel des surfaces plantées en chenin en France sont destinées à la production de vins en signe de qualité. 21 AOP et 76 IGP le mentionnent dans leur cahier des charges, en monocépage ou en assemblage. Le chenin est d'ailleurs considéré comme une "variété d'intérêt à fin d'adaptation" (Vifa) pour plusieurs AOP françaises hors Loire. Une démarche d'expérimentation qui vise à intégrer dans les cahiers des charges d'AOP de nouveaux cépages,  sélectionnés par les producteurs, pour leurs intérêts face aux futurs enjeux de la filière viticole : l'adaptation au changement climatique, ou encore l'adéquation avec les attentes des  marchés. Frais, digestes, faiblement alcoolisés, les vins issus de chenin ne manquent pas d'atouts pour répondre à ces attentes.

Un marché porté par les effervescents 

Le marché mondial des vins issus de chenins (136 millions de bouteilles par an) est en croissance de 7 %  (+8,7 millions de bouteilles) sur 5 ans, porté, notamment, par la dynamique des effervescents de Loire. En effet, si la consommation de vins tranquilles issus de chenin est en léger recul, les vins effervescents affichent une hausse de +37 % sur 5 ans, grâce aux consommateurs français, allemands et belges en particulier. Une certaine montée en gamme est un autre signe positif pour l'avenir de la production : aux États-Unis et au Canada, 1 bouteille sur 5 est vendue à plus de 9 € départ cave, indique encore l'observatoire. 

Autre signe d'espoir, "on s'est rendu compte, grâce à de récentes études, que beaucoup de trentenaires consommaient du chenin, souligne Philippe Porché. Dans un contexte de décroissance de la consommation de vin, c'est un point positif ! Le chenin est devenu très tendance". 

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

A gauche, le préfet Philippe Chopin invité à inspecter un lot de blancs de poulets d'origine thaïlandaise. À droite, l'arboriculteur Sylvain Kupperroth, expliquant les difficultés rencontrées dans son secteur. 
Le "banquet de la honte" dressé devant la préfecture 
Dans le cadre d'un appel national à mobilisation, des adhérents de la FDSEA et de JA49 ont dénoncé, vendredi 26 septembre à…
Conférence de presse FNSEA-JA le 17 septembre au Space.
Manifestations du 26 septembre : " un tour de chauffe "
La FNSEA et Jeunes agriculteurs (JA) qui ont organisé le 17 septembre, une conférence de presse au Salon mondial de l'élevage (…
Vendredi 19 septembre, l'entreprise Defois est intervenue à Chanteloup les bois.
De bons rendements 2025

La récolte du tournesol est bien avancée dans le Maine-et-Loire. Les rendements des premières parcelles avoisinent 25 q/ha.

GOCO2 : un projet d'envergure
Depuis 2021, Heidelberg Materials, Lafarge Ciments, Lhoist, NaTran et Elengy travaillent ensemble sur GOCO2 (Grand Ouest CO2), un…
Campagne d'information de la gendarmerie
Vol de GPS : rappel des bonnes pratiques
La gendarmerie nationale communique sur les bonnes pratiques à adopter contre le vol de matériel agricole.
De gauche à droite : Éric Forin, Directeur général de Terrena, Olivier Chaillou, Président de Terrena, Bernard Guillard, Président d'Agrial et Julien Heillaut, Directeur général d'Agrial.
La naissance d'un futur géant ?

Dans un communiqué le 22 septembre, les coopératives Agrial et Terrena ont annoncé s'être lancées dans un projet de "…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois