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Élevage caprin
Le choix du foin séché en bottes

La SCEA le Roumé, à Yzernay, a investi dans un séchoir à bottes. L'exploitation ouvrait ses portes dans le cadre des Jeudis du foin de Segrafo, le 28 novembre.

Ils souhaitaient obtenir du foin de qualité en séchant le plus tôt possible dans la saison. Les associés de la SCEA le Roumé, éleveurs et fromagers bio, ont fait construire un nouveau séchoir pour leur culture de luzerne, entré en fonctionnement en juin 2023.

Bottes plutôt que vrac

Aux systèmes en vrac avec griffe, plus coûteux, ils ont préféré un système de séchage en bottes cubiques, équipé de 10 lignes de séchage, d'un capteur solaire en panneaux photovoltaïques intégrés à la couverture, et de ventilateurs. Ils connaissaient déjà le principe de séchoir, puisqu'ils étaient équipés depuis 22 ans d'un séchoir à bottes fonctionnant à l'air ambiant.

Optimiser récolte et séchage

"Notre séchoir est une installation tout à fait nouvelle, que nous n'avons pas vue ailleurs. Nous l'avons conçu en collaboration avec Segrafo", explique Julien Gaborit, un des associés. Le coût du séchage est d'environ 10 €/tonne. Pour maîtriser au mieux ce coût, la luzerne est récoltée et pressée aux heures les plus favorables, en fin de matinée ou, le plus souvent plutôt en fin de soirée, entre 65 et 85 % de matière sèche. "Les bottes sont rentrées aussitôt et disposées sur les caillebotis installés sur une fosse de 30 cm de profondeur, où l'air impulsé par les ventilateurs vient les sécher", détaille Julien Gaborit. Le débit des ventilateurs est adapté en fonction de la hauteur de bottes et du taux d'humidité. Avant de déclencher l'arrêt du séchoir, les éleveurs effectuent régulièrement des mesures à l'aide d'une sonde.

Gros avantage de ce système, c'est la praticité et une alimentation de précision, apprécie Julien Gaborit, qui utilise son séchoir comme une cuisine : "les différentes coupes ne sont pas mélangées, et on peut choisir le lot de foin que l'on veut pour nos chèvres".

Plus de refus

Depuis la mise en place du séchoir, la SCEA a amélioré la qualité des fourrages et l'ingestion des animaux, qui ne font désormais plus de refus. Et grâce à une alimentation plus riche en fibre, elles n'ont plus de problèmes d'acidose. "Les chèvres produisent 800 l de lait bio, sans aucun achat extérieur", souligne Antoine Vaubrun, conseiller Segrafo.

L'investissement pour le séchoir s'élève à 284 200 €, sans les panneaux photovoltaïques (soit un coût de 65 € ramenés aux 1000 l de lait produit). Pour alimenter le séchoir, l'exploitation est également bien équipée en matériels de récolte, avec deux faucheuses, un andaineur et une presse à bottes.

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