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Fruits et légumes
Le Comité économique du Val de Loire mobilisé sur plusieurs dossiers

Le Comité économique du Val de Loire a tenu son assemblée générale début avril à Angers. Dans un contexte réglementaire incertain, la filière entend aborder de front l’avenir.

Les conditions climatiques de 2006 ont fortement pesé sur la campagne fruits et légumes.  La pomme, après avoir traversé une crise qui a durablement marqué les esprits, a connu une année moyenne, avec « un décollage du marché industrie ».
Les conditions climatiques de 2006 ont fortement pesé sur la campagne fruits et légumes.  La pomme, après avoir traversé une crise qui a durablement marqué les esprits, a connu une année moyenne, avec « un décollage du marché industrie ».
© AA
Hiver froid et tardif, printemps chaud, début d’été caniculaire : les conditions climatiques 2006 n’ont pas ménagé les productions du Val de Loire. Le président du Comité économique, Jean-Louis Moulon, en a fait le constat lors de l’assemblée générale du 5 avril, à Angers. À l’heure du bilan, la campagne a été « correcte » en fraise, tomate, radis, asperge verte, pomme de terre de Noirmoutier et en « demi-teinte » en poireau, échalote, oignon, concombre, asperge blanche et melon charentais. Les poireau primeur, salade (mâche), pomme de terre de l’Ile de Ré et melon Galia arrivent derniers du tableau. Après avoir traversé une crise qui a durablement marqué les esprits, la pomme a connu une année moyenne, avec « un décollage du marché industrie ». « Sachons être prêts à réagir aux opportunités qui ne manqueront pas de se présenter dans ce secteur », a invité Jean-Louis Moulon.
Du fait de la mise en œuvre en 2006 de la Loi d’orientation agricole, mais aussi de la crise arboricole, l’organisation économique a sensiblement évolué : trois OP (Organisations de producteurs) se sont arrêtées, une OP s’est scindée en deux. Le bassin Val de Loire compte à ce jour 40 OP reconnues et deux groupements pomme de terre primeur. « Parmi les producteurs qui se retrouvent sans OP, certains le sont contre leur gré », a remarqué Jean-Louis Moulon qui souhaite que le Comité économique « accompagne leurs démarches pour intégrer ou créer une nouvelle OP ou les associe à la dynamique des activités du Comité économique ».
Si l’idée de fondre l’OCM fruits et légumes dans une OCM unique a été abandonnée pour un temps, face à la levée de boucliers des producteurs, la réforme se fait en parallèle, ont rappellé les responsables professionnels (lire ci-dessous). Les fruits et légumes vont inévitablement entrer dans le système des DPU, avec des modalités nationales qui restent à définir. Si le principe des OP et des programmes opérationnels est maintenu, le Comité économique s’interroge sur les modalités d’application de ces derniers.
Concernant le pôle de compétitivité du végétal spécialisé, le projet Nutripom a obtenu un financement dans le cadre de l’appel à projet “dynamique filière” du Conseil régional des Pays de la Loire. Présenté une première fois en décembre, un projet relatif à la maîtrise des bactérioses (mâche, radis, échalote) vient d’être à nouveau soumis au fonds unique, le fonds spécifique des pôles de compétitivité.

Enquête prospective
La mise en place des Contrats de projets État-Régions (CPER) pour la période 2007-2013 constitue un des autres chantiers importants. L’organisation économique se montre confiante sur la prise en compte des priorités fixées par les producteurs, à savoir l’expérimentation, la communication produit et le dossier serre.
Afin de mieux aborder tous ces changements, le Comité économique du Val de Loire a décidé de réaliser une enquête prospective. Première étape : un échantillon d’une quarantaine de personnes (producteurs, directeurs d’OP, etc) est actuellement interrogé pour faire remonter les attentes du terrain. « Nous avons davantage de missions à remplir qu’il y a dix ans », a rappelé un responsable professionnel. La synthèse des entretiens sera présentée en juin.
D. J.

Réforme de l’OCM fruits et légumes

Un questionnaire envoyé aux ministres de l’Agriculture

Afin de structurer le débat sur la réforme de l’Organisation commune de marché (OCM) des fruits et légumes, la présidence allemande de l’UE a préparé un questionnaire qui sera soumis au Conseil agricole de l’Union prévu les 16 et 17 avril à Luxembourg. Les ministres devront dire s’ils sont d’accord avec le principe d’un découplage total des aides à la transformation, comme le propose la Commission européenne. La présidence allemande leur demandera s’ils voient le besoin d’une période de transition avec la possibilité d’un découplage partiel ou total pour certains produits sensibles et, si oui, quels produits sensibles doivent être pris en compte. Autres questions posées : quelle sorte de mesures transitoires considérez-vous comme nécessaires pour les produits transformés ? Quelle doit être la durée de la période transitoire ? La présidence allemande demandera, par ailleurs, des précisions aux ministres de l’Agriculture sur la gestion des crises. Trois questions leur seront posées : considérez-vous la gestion des crises comme nécessaire et, si oui, quel type d’instruments souhaitez-vous instaurer ? êtes-vous d’accord pour que la gestion soit confiée aux organisations de producteurs ? Souhaitez-vous que les mécanismes de gestion de crise soient seulement accessibles aux organisations de producteurs ?

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