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Viticulture
Le coup d’envoi des vendanges est donné en Anjou-Saumur

vec des prévisions de 950 000 hectolitres contre 1 million d’habitude, la récolte s’annonce en forte baisse dans le vignoble Anjou-Saumur. Le gel d’avril a laissé des traces.

Les dix hectares des vignes de l’Alma sont vendangés à la main.
Les dix hectares des vignes de l’Alma sont vendangés à la main.
© Anjou agricole

Ouf, les vents d’est sont revenus. Ils vont sauver le millésime par la qualité ». Grand soulagement pour Roland Chevalier, viticulteur à Saint-Florent-le-Vieil. Son équipe de quinze vendangeurs s’est mise au travail mardi matin dans les rangs de melon de bourgogne. Avec le temps sec et ensoleillé annoncé pour toute la semaine, le moral est au beau fixe. Les dix hectares du Domaine des vignes de l’Alma sont vendangés à la main. Les quinze jours de travail nécessaires s’étaleront sur trois à cinq semaines, en fonction des conditions météo.Comme partout, cette année sera marquée par une baisse de rendement : « Nous nous situons autour de 40 hectolitres par hectare, contre 50 à 55 en année normale », a calculé le viticulteur. On trouve des grappes en abondance, mais de petits grains, très serrés, où quelques attaques de botrytis vont nécessiter des tris. En revanche, la qualité s’annonce plutôt satisfaisante. « Les premiers raisins rentrés en pressoir donnent un bon équilibre alcool-acidité », souligne le viticulteur, qui produit chaque année entre 45 000 et 50 000 bouteilles de vin, sans compter les bag-in-box. Sur ces coteaux de Loire à mi-chemin entre le Muscadet et l’Anjou-Saumur, on vinifie en gamay primeur, anjou rouge et muscadet. 

Sorties de grappe globalement modestes

Les parcelles des vignes de l’Alma ont été peu touchées par le gel du 7 avril, ce qui n’est pas le cas dans tout le vignoble, où les viticulteurs attendent toujours une reconnaissance en calamité. Le Comité national de l’assurance en agriculture, réuni le 16 septembre dernier, a en effet ajourné toutes les demandes, faute « d’informations précises sur le niveau de la récolte ». L’examen du dossier est reporté à l’année prochaine. Dans les secteurs comme le muscadet, mais aussi dans les Mauges, les professionnels estiment les pertes entre 50 et 60 %. Conséquence, dans tout le vignoble Anjou-Saumur, la récolte devrait chuter, en moyenne, de 5 à 10 % par rapport à une année normale. Les sorties de grappes sont globalement modestes. Les  maladies du bois, qui touchent 5 à 10 % des ceps , accentuent le phénomène de baisse de rendement. « Viniflhor annonce 950 000 hectolitres, contre plus d’un million habituellement », signale Sylvain Micol, directeur de la Fédération viticole Anjou-Saumur. Cette situation d’offre faible conjuguée à une forte demande va entraîner des tensions sur les marchés. « Il ne faudrait pas que l’on arrive à une trop forte hausse des prix. Il y a des seuils à ne pas franchir. Les professionnels sont favorables à une augmentation de leurs produits, mais ils préfèreraient une évolution plus linéaire ». C’est également l’avis de Roland Chevalier, qui s’interroge sur l’envolée du prix du melon de bourgogne depuis un mois : « Est-ce que le consommateur va accepter d’acheter le muscadet un tiers plus cher que d’habitude ? ». Si la quantité fait défaut, la qualité devrait être au rendez-vous. À part quelques foyers de pourriture sur le gamay et le chardonnay, le vignoble est globalement sain, les viticulteurs ayant bien géré la lutte contre le mildiou. 

S.H. 

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