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Le financement de l’équarrissage

Interview d'Alain Denieulle, Membre de la section bovine FDSEA et administrateur FNB

Alain Denieulle
Alain Denieulle
© L'anjou agricole

Que penser de la réforme de l’équarrissage ?
Alain Denieulle : Cette réforme est devenue indispensable. En effet, son mode de financement par l’État français est contesté. Il y a un an, la solution envisagée était une CVO, une cotisation volontaire obligatoire abondée par des fonds publics, mais cette mesure n’est pas euro-
compatible. On se trouve donc devant un double problème : un reliquat, qui est passé de 3 à 12 millions d’euros, sur 2007/2008 et une somme de 12 millions à trouver pour 2008/2009. Ce que l’on peut regretter, c’est que le ministre de l’Agriculture de l’époque, Dominique Bussereau, nous avait assurés que les agriculteurs n’auraient pas à financer la dette. Or, il n’en est plus question. Et il faudra avoir recours à un emprunt. 

Qui doit payer alors ?
Sur le coût total actuel de l’équarrissage des ruminants, qui représente une somme de 160 millions d’euros, l’État finance actuellement 50 millions environ, la taxe sur les abatteurs avoisine les 95 millions ; il reste donc 12 millions à trouver. Il n’est pas illogique que les agriculteurs contribuent au financement de l’équarrissage, mais ce service relève aussi de la salubrité publique et il me semblerait normal que l’État et surtout les collectivités locales accompagnent ce dispositif. De même que tous les maillons de la chaîne alimentaire, jusqu’au consommateur. Il conviendra aussi de revoir le coût réel de ce service détenu jusqu’à présent par un quasi-
monopole.

Concrètement, comment cela va-t-il s’organiser ?
Le conseil d’administration de la FNB, qui s’est réuni mercredi, envisage la mise en place d’une cotisation 
volontaire – à ne pas confondre avec une CVO. Chacun sera libre d’y cotiser ou pas. Mais la solution 
volontaire paraît la plus indiquée. La production porcine, par exemple, a opté pour ce système. Globalement, tous les éleveurs préfèrent payer la cotisation que de régler directement 100 % de l’équarrissage à chaque 
enlèvement. Reste aussi à définir la base de calcul de cette cotisation. Une contribution en fonction du nombre de vache/mère, peut-être, est envisagée. En tout état de cause, une solution doit être trouvée très 
rapidement. Sans doute dès la rentrée de septembre.

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