Aller au contenu principal

Le Gaec de la Beltière mise sur des taux rémunérateurs

Jean-Dominique Jobin a cédé la conduite de son troupeau de Normandes à Gaëtan Richard. Passionné par l’élevage laitier, le jeune agriculteur de Chemillé-en-Anjou (Chanzeaux), a été salarié avant de s’associer.

© anjou agricole

«J’ai repris un outil de travail performant : je n’ai plus qu’à travailler». Ainsi résume Gaëtan Richard sa situation. Le jeune trentenaire s’est installé en octobre 2021 après plus d’un an de salariat au sein du Gaec de la Beltière à Chemillé-en-Anjou (Chanzeaux). En remplaçant Jean-Dominique Jobin sur l’exploitation,  Gaëtan Richard a aussi pris sa suite dans la conduite du troupeau de Normandes. «J’ai toujours aimé la production laitière, avoue-t-il. Gamin, j’aillais faire la traite chez les voisins». Son associé, Damien Jobin, fils de son cédant, s’occupe plutôt des cultures, implantées sur la moitié de la SAU de 120 ha, et des semences potagères.

Nouveau troupeau en 2000

L’histoire des Normandes à la Beltière se poursuit donc avec Gaëtan Richard. Mais elle aurait pu s’arrêter en 2000. à cause de la présence de l’ESB, l’ensemble des bovins - laitiers et allaitants présents à l’époque- ont dû être abattus. Jean-Dominique Jobin, qui avait succédé à ses parents en 1988,  décide de se spécialiser en production laitière et il reconstitue un cheptel en achetant 54 génisses de race normande. «J’avais peu de droit à produire - seulement 200 000 l-, et peu de surface, j’ai alors choisi de miser sur une race avec des taux pour assurer l’équilibre financier de mon atelier», explique l’ancien éleveur. La suite lui donnera raison : même avec un prix du lait bas, le paiement des taux (TB : 46/ TP : 36 actuellement) a toujours maintenu le revenu de l’agriculteur.

A l’installation de Damien, en 2010, une nouvelle étape est franchie. Une stabulation est construite pour abriter un troupeau en croissance (de 55 à 80 VL) et l’équipement de traite est modernisé (2 x 10 postes avec TPE et sortie rapide). Les logettes sont venues récemment remplacer l’aire paillée qui demandait beaucoup de temps pour le curage et la paillage. Et une mélangeuse simplifie le travail d’alimentation des animaux.

Priorité au caractère laitier

Aujourd’hui, Gaëtan Richard conduit 90 VL pour un volume de 700 000 l livrés à la laiterie Savencia. Il pratique l’IPE (insémination par l’éleveur), car  «il trouve cela intéressant». «Et comme je paie mes doses, je suis attentif à la réussite des IA : l’IVV du troupeau, 410 jours actuellement, est en cours d’amélioration», indique-t-il. Comme pour son cédant, le caractère laitier reste sa priorité dans les accouplements. Sans rechercher des records - ses Normandes produisent 23 kg par jour en moyenne-, l’éleveur s’appuie sur la bonne valorisation des fourrages inhérente à la race. Sur ses prairies, il pratique le pâturage tournant dynamique, en période de pousse, et l’affouragement en vert le cas échéant. Le sorgho, moins soumis au stress hydrique, va bientôt complètement remplacer le maïs dans la ration des vaches. Comme l’orge, en partie auto-consommée, il est produit sur l’exploitation. «Pour l’instant, je n’investis pas dans la finition de mes vaches de réforme, admet-il. On verra à l’avenir». Et il préfère vendre ses broutards mâles plutôt que de se lancer dans l’élevage de bœufs. En revanche, le jeune éleveur vise toujours l’amélioration de son troupeau. Il pense notamment à utiliser le génotypage pour accélérer le progrès génétique dans son élevage.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Alors que les semis de printemps démarrent, les canons effaroucheurs à gaz doivent être implantés au minimum à 150 mètres des habitations riveraines.
Les effaroucheurs sonores autorisés jusqu'au 30 juin

L'utilisation des canons à gaz pour protéger les semis de printemps est régie par un nouvel arrêté préfectoral de 2024, avec…

Dans le clos de vigne associative de la Pierre à Fourneau, à Saint-Florent-le-Vieil : André Retailleau, vice-président de l'association Vigne et patrimoine du Montglonne, Daniel Thibault, trésorier adjoint et responsable des travaux et Roland Chevalier, viticulteur à la retraite et vice-président.
St-Florent adopte le cépage Floréal

À Saint-Florent-le-Vieil (Mauges-sur-Loire), l'association Vigne et patrimoine du Montglonne (VEPDM) a replanté une vigne dans…

Les métiers agricoles en vidéo

Ils se sont improvisés journalistes, vidéastes, monteurs : près d’une centaine de jeunes en formation agricole ont participé,…

Margot Mégis a détaillé les travaux engagés lors de la session.
Session Pac à Saumur
Réunis à Saumur pendant trois jours, 70 membres du syndicat Jeunes Agriculteurs ont réfléchi sur les contours de la future Pac.…
Une priorité pour la viabilité de votre entreprise
Le vote pour élire les délégués cantonaux de la MSA commence le 5 mai sur internet, mais le vote par correspondance est déjà…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois