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Solidarité
Le Jardin de cocagne angevin poursuit son œuvre de réinsertion par le travail

Créée en 1999, l’association a accueilli 500 personnes lors de portes ouvertes la semaine dernière.

Exposition dans les serres
Exposition dans les serres

Depuis sa création il y a onze ans, le Jardin de cocagne angevin a accueilli 400 personnes en insertion, avec comme support traditionnel le maraîchage biologique, à Saint-Barthélémy-d’Anjou. La production est écoulée sous forme de paniers vendus aux particuliers. Au printemps, l’association d’insertion a élargi son champ d’action : des personnes trient et valorisent des fruits et légumes au Min (Marché d’intérêt national). Ces produits, qui auraient été, sans cela, jetés à la poubelle, sont distribués à des associations caritatives (Restos du Cœur, Secours populaire, Fraternité Saint-Vincent de Paul…), par le canal de la Banque alimentaire. « Cette activité a été mise en place à l’initiative de la Draaf*, qui met des locaux à notre disposition pour effectuer le travail, explique Jean-Marie Beaucourt, président du Jardin de cocagne angevin. On arrive à récupérer 65 % des fruits et légumes en les triant, les épluchant, les reconditionnant… ».

Une démarche valorisante
En quatre mois, 20 tonnes de fruits et légumes ont déjà été remis à la Banque alimentaire. « La démarche est valorisante pour les gens en insertion, elle est aussi intéressante parce qu’elle permet d’introduire des fruits et légumes frais dans la distribution alimentaire, qui en compte peu », complète Jean-Marie Beaucourt. Le jardin est également en contact avec le président de la Chambre d’agriculture, qui
« soutient notre démarche d’aide alimentaire », précise le directeur de l’association, Jean-Luc Pineau. En parallèle, le Jardin de cocagne angevin a réorganisé sa production et projette d’élargir la distribution des paniers. « À ce jour, autour de 500 paniers sont commandés chaque semaine. On pourrait en fournir 250 de plus », estime le président. Les abonnés récupèrent leurs paniers, le vendredi, au jardin ou dans les Maisons de quartier. Une distribution supplémentaire, le samedi matin, est envisagée.

Ne refuser personne
L’association accueille entre 110 et 120 personnes chaque année, la plupart du temps très éloignées de l’emploi, en grande difficulté. Elles sont employées sous la forme d’un contrat unique d’insertion d’un an, renouvelable une fois. « Le maraîchage biologique n’est qu’un support pour réacquérir des repères sociaux, comme réapprendre à se lever, souligne Jean-Marie Beaucourt. Nous travaillons à la fois sur les aspects sociaux et économiques. Le partage entre les deux approches est arbitraire parce que la situation de travail est déterminante. Quand on rencontre quelqu’un, la première question qui vient à l’esprit est : “Qu’est-ce que vous faites ?” ». C’est pourquoi, « les objectifs fixés par l’État, qui veut des résultats en termes d’emploi en CDI, nous inquiètent beaucoup parce qu’ils pourraient nous amener à sélectionner les personnes à l’entrée », ajoute-t-il. Or, le principe du jardin est de ne refuser personne. Les jardiniers sont accompagnés de manière globale par des professionnels de l’insertion et par des bénévoles avec qui ils tissent des liens (75 % des personnes accueillies vivent seules). À l’issue de leur passage, la moitié des jardiniers vont vers l’emploi ordinaire ou  protégé, ou en formation, l’autre moitié vers le soin. Cela dit, le jardin ne se définit pas comme un lieu d’accueil avec une activité maraîchère, mais bien comme une véritable entreprise avec un circuit économique complet et un retour des clients qui viennent chaque semaine chercher leurs produits frais.

S.H.

* Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt.

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