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Elevage
Le Label rouge, l’autre débouché possible pour la rouge des prés

 La Sica Domaine Rouge des Prés a tenu son assemblée générale le mercredi 22 juin, à Chenillé-Changé.

De gauche à droite : David Cadet, éleveur en Mayenne (commission commercialisation) ; Christian Perrin, éleveur en Moselle, président de la Sica ; Thierry Jeanneteau, éleveur en Maine-et-Loire (commission génétique) ; Antoine Ménard, éleveur en Maine-et-Loire (commission concours).
© AA

C’est une filière moins connue, mais, outre l’AOP Maine Anjou, la rouge des prés a également un débouché en Label rouge. « La Rouge des prés entre dans le Label Rouge, via la démarche APBA (L’Autre pays du bovin allaitant), qui propose depuis peu du bœuf label rouge en multiraces. Cela peut intéresser des éleveurs qui ne sont pas dans la zone géographique AOP, car le Label rouge n’est pas lié au territoire », a expliqué Jean-Stéphane Blanchard, directeur Agro Qualité, lors d’une intervention à l’AG de la Sica Domaine Rouge des prés, la semaine dernière. Promu par la loi Egalim, le Label rouge est en progression depuis 3 ans, de + 15 à + 20 %, mais il reste une part modeste du marché national de la viande, puisqu’il ne représente pas plus de 4 %. « Sur la rouge des prés, nous avons des marchés qui cherchent à se développer », indique Jean-Stéphane Blanchard. De la viande de rouge des prés Label rouge est distribuée dans 2 GMS en Région parisienne (1 carcasse par semaine dans chacune), et d’autres GMS sont en demande, pour du libre service. Le type de vaches recherchées ? Des carcasses de 400 à 450 kg, classées R. Une vingtaine d’abattoirs sont habilités à faire du Label.


Rythme calme pour l’AOP
Comment ce débouché s’articule-t-il avec l’AOP ? « Nous venons bien en complément, et non en concurrence, car les signes officiels de qualité forment une grande famille », souligne le directeur Agro Qualité. « On essaie de penser à tout le monde, notamment les éleveurs qui n’entrent pas dans l’aire AOP », souligne David Cadet, responsable de la commission commercialisation.
Concernant l’AOP, le commerce est plutôt calme : « nous sommes sur un rythme actuellement de 10 à 12 bêtes/semaine », a indiqué pour sa part Firmin Lebrun, acheteur de bovins pour l’Adema. Comment expliquer cette faible activité ?  Elle est liée à plusieurs facteurs. Si la consommation d’AOP Maine  Anjou s’est développée en restauration commerciale avec certains partenaires, elle a baissé chez le distributeur Carrefour, confronté à des manques de personnels. Chez les bouchers, « des marchés ont été perdus lors des derniers mois car nous manquions de bovins », note Firmin Lebrun. Les retours commerciaux font par ailleurs état de « manque de  régularité dans la qualité des bovins l’an dernier, avec des finitions plus aléatoires, moins de conformation, moins de persillé », poursuit-il. « Il faut des bêtes bien finies pour gagner en classement et en qualité gustative », souligne David Cadet. Les cours net éleveur sont actuellement au niveau de 5,40 euros /kg de carcasse en R = et 5,45 en R +.


Pas de concours national cette année
Pour diverses raisons liées notamment aux changements de personnels au sein de la Sica, qui accueillera une nouvelle directrice en septembre, la race n’organisera pas de concours national en 2022. « Le prochain concours se déroulera en 2023 à Château-Gontier », a expliqué Antoine Ménard, pour la commission concours. Les concours 2021 et 2022 ont été couronnés de succès, avec notamment une génisse primée au Sia vendue en Hollande. Au prochain Sommet de l’élevage, en octobre, la race se voit attribuer davantage de places : « nous passons de 6 à 12 animaux  », se félicite Antoine Ménard.
Et en ce qui concerne le schéma de sélection, comme cela avait été évoqué lors de l’AG de 2021, la Sica attend les documents officiels pour pouvoir y intégrer les éleveurs du Bénélux.
S.H.

 

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