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SIA
Le président de la République, 4 heures 30 minutes chrono

En visitant le Salon de l’agriculture dès l’ouverture, le samedi, le président de la République a voulu démontrer son intérêt pour ce secteur d’activités.

Les éleveurs doutent de leur avenir ? Le président de la République croit au contraire dans leur capacité de rebond. En visite inaugurale (contrairement à l’an passé où il était venu le dernier jour) du 48e Sia, il a, dès 8 h 20, arpenté le hall 1 et en particulier les stands consacrés aux élevages de bovins et de porcs. Résultat : près de deux heures trente de visite, ponctuée de rencontres et de brefs échanges avec des éleveurs de tous horizons, notamment.
Il a ensuite assisté à une table ronde de près de deux heures, en présence de six agriculteurs et de quelque centaines de représentants professionnels du monde agricole, au rang desquels les principaux responsables syndicaux et de filières. En guise d’introduction, le président français a déclaré que “les agriculteurs sont toujours des gens passionnés. Contents ou pas, ils restent passionnés. Et l’intensité de cette passion est inversement proportionnelle à l’intensité de l’inquiétude d’aujourd’hui. Ils peuvent dire le compte n’y est pas mais ça va mieux, au moins dans certains secteurs. Ce qui rend d’autant plus douloureux les secteurs qui vont mal”. Les éleveurs se sentent “stigmatisés” mais ils n’ont pas à “être insultés” (NDLR : en référence à la campagne de communication de la FNE) et ils ne doivent pas “sous-estimer tout l’amour que les Français leur portent”.
Une fois ces grandes déclarations effectuées, le président a rappelé qu’il était “férocement attaché à la Pac”. “Soyons clairs”, a-t-il ajouté ensuite pour répondre à l’éleveuse de moutons invitée à la table ronde. “La question de la compétitivité de l’élevage français est clairement posée. Mais je pense qu’il faut regarder les fondamentaux : la perspective, c’est un potentiel d’augmentation de 70 % de la production agricole dans le monde et dans les années à venir, pour nourrir 6 milliards puis 9 milliards d’humains. Quel autre métier possède ce potentiel ? Aucun. Mais il est certain qu’il faut le faire évoluer”.
Le président n’a eu de cesse de vouloir démontrer le souci d’un “soutien inébranlable des pouvoirs publics à l’agriculture française”, d’être aux côtés des agriculteurs et de faire la promotion de l’agricul-ture française. Des blocages d’ordre commercial avec certains pays ? “Je travaille, avec Bruno Le Maire, pour lever les barrières dans des pays comme la Russie, le Kazakhstan, l’Égypte ou encore la Turquie”. Des problèmes de remboursement des prêts ? “On pourrait demander un petit étalement aux banques”. La volatilité ? “Il faut développer l’assurantiel face aux aléas de la nature. Je propose aussi, dans le cadre du G20, de plaider en faveur de la transparence sur les stocks agricoles. Je proposerai aussi qu’en matière de produits dérivés, les intervenants qui veulent acheter paient une partie de leur achat. On ne doit plus pouvoir acheter sans détenir aucune quantité, sans débourser un centime avant de réaliser des plus-values importantes”. Les coûts de main-d’œuvre dans la filière fruits et légumes ? “Je ne peux pas accepter le comportement de nos amis allemands en matière de conditions d’embauche”. Mais pour chaque engagement présidentiel, il existe une demande envers les agriculteurs. “Les agriculteurs se focalisent sur l’acte de production, c’est bien, mais ils ne font pas assez pour connaître les consommateurs”. Au passage, le président incite fortement les exploitants agricoles à se tourner vers le développement des circuits courts, notamment dans la restauration scolaire, collective et publique. S’il demande à Bruno Le Maire d’aller plus loin sur les sujets réglementaires, le chef de l’État invite les agriculteurs à se tourner vers les collectivités territoriales et non vers l’État. Il rappelle que pour obtenir de la transparence sur les matières premières agricoles et lutter contre la spéculation, il faut soi-même être exemplaire en la matière. “Moi, je suis d’accord pour débloquer des situations mais il faut aussi que les agriculteurs fassent les produits que demandent les clients”, insiste-t-il.
Rassurant le président ? Oui, mais il demande aussi aux agriculteurs de se mobiliser, de s’organiser. Convaincant ? Pas forcément. Dans la foulée du cortège présidentiel, certains agriculteurs, qui ont pu s’entretenir avec lui, semblaient dubitatifs. Un jeune exploitant de Lozère, qui tentait d’expliquer la situation de l’élevage bovin viande dans son département, s’est entendu répondre : “J’aime bien la Lozère”. Un peu court, non ?

THIERRY Michel

Maine-et-Loire

La diversité de l’agriculture angevine

Comme chaque année, le Salon international de l'agriculture attire une foule de personnes désireuses de retrouver un peu leurs racines. Comme chaque année, les agriculteurs mettent de côté leurs tracas quotidiens pour monter à Paris, présenter leur passion, leurs produits, leurs animaux, parler de leur métier. L'édition 2011 ressemble-t-elle aux années précédentes ? Sans doute. Les visiteurs y sont curieux, ont envie d'apprendre des choses sur l'agriculture, de déguster des bons produits, du bon vin, de faire un tour de France des terroirs. Toute la semaine, les crêpes de quinoa du moulin de Sarré sont à déguster, des conseils alimentaires sont dispensés par une diététicienne de Boviloire. Les rosiéristes de Doué-la-Fontaine taillent en direct et distribuent des roses, les viticulteurs font goûter chaque jour une appellation différente. Les producteurs de porcs, de volailles, de lapins... sont également présents. (voir aussi en page 2 de l'Anjou Agricole du 25 février).

SIMA : l’autre salon de l’agriculture

Bruno Le Maire a inauguré, le 20 février, le Sima qui se déroulait du 20 au 24 février à Paris Nord Villepinte. Un salon qui met l’accent, cette année, non seulement sur les agroéquipements, la génétique animale, mais aussi sur l’agriculture et l’énergie durable. Le ministre a profité de sa présence au Sima où sont présentés les plus récentes innovations en matière de matériel et de pratiques culturales pour insister sur l’importance de la recherche pour l’avenir de l’agriculture. “On peut concilier l’agriculture et l’environnement grâce à l’innovation et la recherche”, a-t-il insisté. Mais surtout “Il faudra produire plus et mieux” et “la clef c’est aussi l’innovation et la recherche”, a-t-il poursuivi.

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