Aller au contenu principal

Viticulture
« Le segment des vins de pays sans IG n’est pas utilisé pour ce qu’il a été créé »

Questions à Joël Hérissé, président du Syndicat des Vins de pays du Val de Loire.

Joël Hérissé : « Je crains que la catégorie sans IG serve simplement à éponger les surplus d’appellation 
ou d’IGP ».
Joël Hérissé : « Je crains que la catégorie sans IG serve simplement à éponger les surplus d’appellation
ou d’IGP ».
© AA

Le Syndicat des vins de pays du Val de Loire tenait une assemblée générale le 18 novembre à Montreuil-Bellay. Son président Joël Hérissé revient sur la réforme de l’OCM viticole, qui instaure une nouvelle segmen-tation basée sur l’indication géographique, depuis le 1er août dernier. Les viticulteurs pourront commercialiser leur vin en IGP (catégorie des vins de pays), sous contrôle de l’Inao, ou sans IGP (ex vins de table), avec ou sans cépage.

Qu’est-ce qui va changer  pour les vignerons qui voudront déclarer leur vin en IGP ?
Joël Hérissé : Pour les vins de pays, le terme IGP (Indication géographique protégée) vient renforcer le segment qualitatif. Il n’y aura pas plus de contrôles que maintenant pour les viticulteurs, les frais seront juste un peu plus élevés car on s’est basé sur une production de 300 000 hectolitres pour déterminer les cotisations. Les contrôles auront lieu au plus près de la commercialisation. Les viticulteurs se sont déjà largement informés sur la réforme. Près de 400 producteurs ont participé en septembre aux quatre réunions organisées par le syndicat.

Quid des vins sans IG avec cépage ?
Le syndicat s’est toujours prononcé contre cette nouvelle segmentation. Les vins sans IG avec cépage ont été créés au départ dans l’optique d’être commercialisés sous des marques afin de gagner en compétitivité à l’export. Malheureusement, je crains que cette catégorie serve simplement à éponger les surplus d’appellation ou d’IGP, et de ce fait, tire les cours vers le bas, notamment ceux des appellations d’entrée de gamme et des vins de pays-IGP.

La nouvelle segmentation remet-elle en cause les avancées obtenues en faveur d’une meilleure notoriété des vins de pays Val de Loire sous une bannière unique Loire ?
Je ne l’espère pas, mais il y a en effet un risque. Aujourd’hui nous n’avons encore aucune idée du volume qui va être commercialisé sans IGP. On ne sait où va nous mener ce segment.
Le syndicat doit écrire un cahier des charges spécifiques aux vins de pays du Val de Loire. Quels sont ses objectifs ?
Nous allons tirer des enseignements de la récolte 2009- 2010 pour rédiger le cahier des charges. Parmi les objectifs pour le Val de Loire, nous comptons supprimer un certain nombre de vins de pays de département (la volonté du comité de bassin est d’éviter la superposition d’IGP sur une même zone), réintroduire certains cépages et identifier des petites zones pouvant figurer sur l’étiquetage des Vins de pays du Val de Loire (Pays de Retz, Marche de Bretagne et les départements).

Recueilli par S.H.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les partenaires du projet Vitivolt : Xavier Besson (LDDV), James Ronsin-Coumel (Altarea énergies renouvelables), Bertrand Pinel, chef de projet Vitivolt (Terrena Innovation), David Grellier (domaine Château la Varière), Jean-Philippe Priarollo (Terrena Energies).
Un démonstrateur agrivoltaïque unique en Val de Loire 
Pionnière dans le Val de Loire, une centrale agrivoltaïque expérimentale est installée depuis ce printemps au domaine Château la…
Le lavage mécanique des serres Avec le blanchiment et le déblanchiment, Traita Service s'est spécialisé dans cette activité qui contribue à maintenir les équipements en bon état.
Traita rayonne dans
toute la France
Implantée à Noyant-Villages (Auverse), l'entreprise Traita et ses deux filiales, Traita Service et Traita Agro, intervient pour…
Les candidats devaient reconnaître, en fonction des catégories, entre 20 à 40 plantes, puis les nommer selon la nomenclature botanique (famille/genre/espèce/cultivar/nom commun). 
Les experts en concours à Terra Botanica
Les 1er et 2 octobre, le parc Terra Botanica à Angers a accueilli la finale nationale du concours de reconnaissance des végétaux…
Félicitations !

Valentin Beaumard est l'heureux gagnant du jeu concours organisé par l'Anjou Agricole au Festi'élevage 2025 et remporte 1 an d…

Le sol sableux irrigué facilite le travail du sol sur la station qui emploie 20 permanents.
à brion, le geves évalue
les semences
L'unité expérimentale du Geves (Groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences), aux Bois d'Anjou (Brion) est…
L'unité de méthanisation fonctionne depuis 2018 sur l'exploitation du Gaec de la petite Ferronnière, à Briollay.
Quel avenir pour la cogénération ?
Engagés depuis quelques années dans la méthanisation à la ferme, des agriculteurs du Maine-et-Loire questionnent aujourd'hui la…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois