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Le soja bio, une culture d’avenir

Régulièrement pointé du doigt pour la destruction de la forêt amazonienne, le soja est pourtant une culture qui présente de nombreux atouts en France.

© AA

« Le soja, on en a besoin aujourd’hui en Europe parce qu’il apporte, en particulier, de la protéine pour nourrir les animaux. Et nous, nous n’en avons pas ». C’est par ces mots qu’Emmanuel Macron avait résumé, de manière triviale, la dépendance au soja des pays européens. Ainsi, le Vieux continent importe près de 15 millions de tonnes de graines de soja, destinées pour une grande majorité pour nourrir le bétail. Pourtant, produire du soja en France est possible.


12 ha de soja
Benoit Bourgerie est agriculteur depuis 4 ans, à Beaufort-en-Vallée. Il a converti ses 50 ha en agriculture biologique dès son arrivée, après un parcours à l’installation avec les JA. Connu pour son activité “De la graine à l’huile”, lui permettant de produire 4 000 à 5 000 bouteilles d’huile de tournesol et de colza, ce céréalier s’est également lancé dans la culture de soja. Cette année, il en fait 12 ha. Une culture « intéressante à réaliser, qui constitue une excellente légumineuse à intégrer dans la rotation. Mes blés présentent de meilleurs rendements derrière ». C’est la 3ème année qu’il sème du soja, et espère s’améliorer techniquement. « L’idéal pour la marge brute, ce serait d’arriver à 25 quintaux. Actuellement, je suis à 20 quintaux », témoigne le céréalier. Ce dernier a semé, après avoir labouré et passé la herse rotative, autour du 10 mai. « Il faut essayer de semer le plus tôt possible, et surtout bien surveiller des oiseaux », prévient-il. La récolte s’effectue idéalement en septembre, après une gestion stricte de l’enherbement durant toute la culture. « Le soja n’est pas une plante concurentielle, il faut donc des champs propres pour le maintenir dans de bonnes conditions ». Chez Benoit Bourgerie, la culture se porte à merveille.


Une denrée rare
Benoit Bourgerie prend la mesure de la dépendance française au soja d’import, et de la volonté des acteurs de s’en détacher. « Tout le monde veut du soja ! Mais en France, encore plus en bio, nous sommes peu à en produire », déplore l’agriculteur. Son soja est vendu à Biograin, avant d’être trituré à Ambillou-Château. Mais l’agriculteur aimerait, à moyen terme, modifier la commercialisation de sa culture, de variété Orelia. « J’ai déjà eu des éleveurs qui ont souhaité m’acheter du soja pour le toaster ». Un apport protéique non négligeable.

 

Article complet dans l'Anjou Agricole du 29 mai.

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