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Économie
Le tourisme vert peut encore mûrir

En France, le tourisme rural représente 36 % des recettes globales du tourisme (20 milliards d’euros) et génère un revenu complémentaire pour les agriculteurs.

© AA

Le tourisme rural rattrapera-t-il le tourisme balnéaire ou urbain ? Côté offre, 3 % des agriculteurs français s’adonneraient à ce
complément d’activité, soit 16 500 exploitations. Côté demande, les professionnels du tourisme constatent que les
Français organisent leurs vacances de plus en plus au dernier moment. Les destinations de proximité ont sûrement profité de la crise et les taux de remplissage s’annoncent très corrects pour cet été. Selon le ministère du Tourisme, les vacances en milieu rural correspondent à un tiers de nuitées et 20 % du chiffre d’affaires (voire 36 % pour certaines sources).

Autre regard sur l’agriculture
Pour les exploitants qui ont investi dans l’hébergement touristique, le bilan est plutôt positif : le tourisme rural génère un complément de revenu, une possibilité de vente directe des productions de la ferme et une occasion de soigner l’image de l’agriculture. En effet, la pédagogie auprès du citadin redore le blason d’un métier « loin d’être moyenâgeux », estime Georges Deschère, président départemental du réseau Bienvenue à la ferme. « Le tourisme rural permet un apport réciproque. D’une part, la découverte, avec un autre regard, d’un métier abordé d’une façon pas très glorieuse par les médias. D’autre part, les agriculteurs s’ouvrent sur d’autres milieux. »


La promenade en tête des activités
En Anjou, le tourisme en général a généré 1,5 milliard d'euros de chiffre d’affaires direct et indirect, en 2009. La part du tourisme rural - en progression - est difficile à estimer et mériterait d’être chiffrée. En Maine-et-Loire, les principales activités pratiquées par les touristes
français en milieu rural sont la promenade et la balade (29,2 %) ; la visite de ville et villages
(14,6 %) ; la visite de musées, d’expositions, de monuments,  de  sites historiques (6,4 %) ; la visite de sites et d'espaces naturels remarquables (6 %). « De moyen séjour, le tourisme en Anjou est axé autour de la Loire, du végétal, des troglodytes… La recherche s’oriente plutôt vers les activités nature », constate David Charbonneau, du Comité départemental du tourisme (CDT). D’après une note de conjoncture récente, les touristes recherchent des activités plutôt gratuites et aqualudiques et le CDT observe les succès de la Loire à vélo et des activités nature.


Julien Bernier

Accueil à la ferme dans le Saumurois

Dans le Maine-et-Loire, le réseau Bienvenue à la ferme compte une cinquantaine d’adhérents regroupés à travers une dizaine de formules
d’accueil. La vente de produits de proximité remporte du succès :
« Le touriste recherche de l’authenticité, des produits locaux et il apprécie se loger à la ferme », explique Georges Deschère, président départemental du réseau. À Grézillé, la famille Gauthier s’est orientée vers l’accueil en camping et la ferme de découverte. Les attentes des touristes sont « le cadre, l’approche avec les animaux de la basse-cour et la tranquillité d’une petite structure », analyse Frédéric Gauthier. Cet agriculteur cultive 40 hectares de céréales et complète ses activités agricoles avec le tourisme qui représente 10 % de son chiffre
d’affaires. D’avril à fin octobre, il propose des animations à la carte : découverte du cheval de trait, de la basse-cour, balade en attelage, animation bricolage... Sur le site, sous les espaces ombragés, un couple de Néerlandais explique organiser leur séjour selon des critères précis : « Le climat, le cadre et la proximité d’un court de tennis. » Catherine et Théo De Waal ne réservent jamais et ils ont décidé de venir en Anjou, la veille de leur départ. Pour ces retraités, le camping est une vieille habitude : « La tente permet une liberté pour découvrir un lieu et on utilise la voiture le moins possible », explique le couple qui n’hésite pas à enfourcher leur vélo pour « partir à l’aventure ». Leurs voisins de camping, des Normands, ont fait une entorse à leurs traditionnelles vacances estivales en Savoie : « Cette année, notre critère de départ, ce sont les chevaux. Avec la proximité du Cadre noir, nous avons voulu faire plaisir à deux de nos enfants passionnés d’équitation », explique le patriarche de la famille Demare. Dans le Saumurois, le tourisme équestre constitue une niche non négligeable.

J.B.

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