Aller au contenu principal

Le végétal face au changement climatique

Jeudi 29 avril, le pôle de compétitivité, Vegepolys valley a tenu son assemblée générale en visioconférence.

Comment faire face au changement climatique ? C’est autour de cette question que se sont réunis Séverine Darsonville, présidente du Vegepolys Valley et agricultrice dans le Puy de Dôme (63), Emmanuelle Chevassus-Lozza, présidente du centre Inrae Pays de la Loire et Philippe Retière, président de la Fédération des Maraîchers nantais. « La réponse n’est pas simple à trouver...  Le climat devient assez extrême. Globalement, le climat était une constante pour nous agriculeurs, souligne Séverine Darsonville. Aujourd’hui, il est devenu une variable... Nous cherchons des solutions pour vivre de notre métier et avoir de la stabilité dans nos exploitations. »
« Le changement climatique est la 1ère priorité dans l’orientation stratégique de l’institut de recherche », note Emmanuelle Chevasus-Lozza. La recherche s’attelle à cette problématique sur 3 aspects : l’impact, l’adaptation et l’atténuation. En attendant une innovation de rupture, l’agriculture cherche des solutions abordables et pragmatiques.
 

Une gestion de l’eau à repenser
La ressource en eau semble un élément clé pour atténuer les effets du changement climatique. « Nous devons repenser complètement le schéma de gestion de l’eau. » Une vision partagée par Philippe Retière. « Le maraîchage est souvent remis en question par rapport à  ses pratiques sur l’usage de l’eau. Or, l’eau, chez nous, c’est environ 40 minutes du débit de la Loire pour l’ensemble de l’année. Cela représente peu. La société doit comprendre que pour produire des légumes, il faut de l’eau et que l’on ne peut pas s’en passer. Nous faisons déjà beaucoup d’efforts. On intègre dans nos dispositifs tous les capteurs possibles (sondes capacitives, capteurs pour les flux de sève) qu’on rassemble pour faire des data et créer des références locales. »

L’intêret de couvrir des cultures
Pour le président des Maraîchers nantais, la couverture des cultures semble une des réponses pour réduire l’impact du changement climatique. « Etre couvert, c’est apprendre à suivre le végétal, le connaître, pouvoir interférer sur sa croissance, pouvoir être efficient sur l’usage de l’eau. On utilise 5 à 6 fois moins d’eau sous abri. On consomme 7 à 8 fois moins  d’intrants avec un couvert de protection des cultures. Aujourd’hui, on a surtout besoin de reconnaissance de la société. »
Séverine Darsonville voit le développement de nouvelles cultures et de nouvelles pratiques comme un levier à actionner. « Certaines cultures peuvent être plus adaptées au nouveau climat », note Séverine qui produit depuis peu de la lavande bio sur son exploitation. « Le travail du sol est aussi un enjeu majeur dans le stockage du carbone. C’est un levier assez facile et rapide à mettre en place sur les exploitations. Il faut travailler sur une plus grande stabilité et couverture des sols pour mieux résister à l’érosion.»

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Les agriculteurs dénoncent les promesses du gouvernement non tenues, le manque de solutions à court terme pour leurs trésoreries en difficultés mais aussi de solutions à long terme pour éviter que ce scénario ne se répète à chaque début de programmation.
Promesses non tenues et manque de solutions concrètes 

Le 20 mars 2024, les représentants FRSEA et JA des commissions agriculture biologique et environnement ont rencontré la DRAAF…

Guillaume Aubert élève un troupeau de 65 vaches montbéliardes. Il est associé avec ses parents et son frère au sein du Gaec des Alezanes.
Autonome pour l'insémination de son troupeau laitier

Éleveur au Louroux-Béconnais, Guillaume Aubert a suivi une formation à l'insémination avec Innoval. Depuis, il a vu les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois