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Interview
Les activités agricoles encadrées en fonction du niveau de risque incendie

Anthony Ménard, élu en charge du dossier incendie à la FRSEA Pays de la Loire

Incendie d'une moissonneuse-batteuse dans une parcelle de blé.
© S.Leitenberger

Pourquoi cet arrêté-cadre interdépartemental ?

L’année dernière, notre région a été marquée par de nombreux incendies, aux origines diverses et d’une ampleur parfois inédite. Et malheureusement, avec le changement climatique, notre région va devenir de plus en plus sensible au risque incendie. 

C’est ce qui a amené les préfets départementaux à mettre en place des mesures pour prévenir le déclenchement et la propagation du feu en forêt et à proximité. Concrètement, il s’agit de restreindre les activités en fonction du niveau de risque. Il est important de souligner que ces mesures ne s’appliquent que dans une bande de 200 mètres le long des bois et forêt de plus de 4ha, en ce qui concerne les activités agricoles. Le reste du territoire n’est pas concerné par l’arrêté cadre.

Quelles conséquences pour les activités agricoles ?

Le risque incendie n’est pas nouveau en agriculture. Nous sommes très nombreux à y avoir été confrontés, sur nos exploitations ou chez nos voisins. La nouveauté, c’est l’augmentation du risque en raison du changement climatique. C’est une réalité que nous devrons prendre en compte de plus en plus. Mais prévenir les risques ne peut pas se résumer à tout interdire sans discernement. Ce ne serait pas raisonnable au regard des enjeux économiques pour nos exploitations mais plus globalement pour notre territoire.

Dans les échanges avec la Draaf, qui a piloté le dossier pour le compte des préfets départementaux, nous avons donc porté deux orientations : d’une part, la préservation des activités de soins aux animaux et des récoltes et d’autre part, la graduation des mesures en fonction du risque que peuvent représenter les activités agricoles.

Que faut-il retenir ?

Dans les premières versions du texte, les activités agricoles étaient quasiment toutes interdites en risque élevé et très élevé. En 2022, cela a représenté une vingtaine de jours en pleine période de récolte ! Finalement, les discussions ont permis d’aboutir à un texte, certes pas parfait mais qui préserve des équilibres. A titre d’exemple, quel que soit le niveau de risque, nous avons obtenu de pouvoir réaliser les interventions en lien avec le bien-être animal et de continuer notre activité sur nos sites agricoles (sièges et sites qui y sont rattachés). Autre exemple : pour tenir compte du risque plus faible, les récoltes en vert resteront possibles (ensilages, vendanges, récoltes de fruits et légumes), sous réserve de disposer d’un moyen de communication et de moyens de lutte (tels que déchaumeur, tonne à eau, extincteur). S’agissant des moissons et des foins, elles seront interdites les après-midis en risque très élevé mais pourront faire l’objet de dérogations départementales pour le matin. Nous avons prévu de dresser un bilan à l’automne afin de faire évoluer les mesures pour l’année prochaine.

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