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Europe
Les aides à l’exportation ramenées à 0 : l’aviculture ligérienne dans la tourmente

La suppression des aides à l’exportation de poulets congelés vers les pays tiers mobilise les acteurs de la filière avicole française et ligérienne.

La suppression des aides à l’exportation de poulets congelés vers les pays tiers aurait un impact non négligeable sur toute la filière en particulier sur l’emploi.
La suppression des aides à l’exportation de poulets congelés vers les pays tiers aurait un impact non négligeable sur toute la filière en particulier sur l’emploi.
© AA


Depuis la décision de Bruxelles du 18 juillet de supprimer les aides à l’exportation de poulets congelés vers les pays tiers, l’ensemble des acteurs de la filière avicole française et ligérienne a renforcé ses actions. Au premier plan, cette mesure de la commission européenne fragilise l’avenir de la filière “export” avec ses 5 000 emplois directs dont 1 000 éleveurs répartis sur les régions du grand-Ouest.

L’avenir de 150  éleveurs et 500 emplois menacés
Pour les Pays de la Loire, c’est le futur de quelques 150 éleveurs et plus de 500 emplois directs qui est remis en cause. La FRSEA Pays de la Loire, toujours active sur le dossier notamment sur le remboursement des créances des éleveurs depuis la mise en redressement judiciaire du groupe Doux en juin 2012, a de nouveau alerté les parlementaires en début de semaine dernière.  Lors d’une table ronde sur l’emploi qui se tenait en Loire-Atlantique vendredi dernier, Joël Limouzin, président de la FRSEA, a interpellé le ministre de l’Agriculture et lui a demandé de trouver une solution.
“Nous devons étudier toutes les pistes envisageables pour retrouver une aide à l’exportation jusqu’au 1er janvier 2015 et réfléchir aux mesures à inventer pour que ce marché perdure et reste compétitif sans ces aides. Il en va de l’avenir de toute l’aviculture française”, explique Isabelle Leballeur, secrétaire générale de la CFA et responsable avicole de la FDSEA de la Sarthe. “Pour y arriver, nous actionnons tous les leviers à notre disposition notamment au niveau national par la CFA et la FNSEA. Il faut aussi que les entreprises concernées par le dossier soient plus coopératives et plus transparentes principalement sur les chiffres. Nous réfléchissons d’ailleurs, au travers du comité de liaison interprofessionnel, à la possibilité de programmer une rencontre en présence de ces opérateurs et des représentants de l’État avant la fin du mois.”
Les conséquences d’une telle décision ne s’arrêteront pas au marché export. Si une solution pour maintenir ce débouché n’est pas trouvée rapidement, c’est l’ensemble de l’aviculture ligérienne qui sera impactée avec ses 4 600 exploitations et ses 14 000 emplois directs. “Si on devait en arriver là, ce que nous ne souhaitons pas, cette mutation imposée de l’aviculture ne pourrait se faire sans un appui financier de l’État. Or, cette solution sera certainement plus coûteuse à en termes de deniers publics, avec des répercussions sur la balance commerciale française dont l’agriculture est encore un des secteurs excédentaires” prévient Jean-François Ramond, responsable avicole de la FDSEA du Maine-et-Loire.

Des actions au niveau national et local
Plusieurs rencontres se sont tenues cette semaine, notamment un rendez-vous entre le président de la République et Xavier Beulin, président de la FNSEA. Au niveau régional, plusieurs actions sont menées envers les élus afin d’appuyer le dossier auprès des ministères.

C. JOLY
FRSEA Pays de la Loire
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