Aller au contenu principal

Végétal spécialisé
Les couverts investissent les PPAM

Lors des portes ouvertes Iteipmai, les visiteurs ont découvert, entre autres, les essais menés sur la mise en place de couvert pour la production de plantes à parfum aromatiques et médicinales (PPAM).

Jeudi 30 juin, la porte ouverte de l’Iteipmai a permis aux visiteurs de découvrir l’étendue des travaux réalisée par l’institut.

« En tant qu'institut technique, l'Iteipmai recherche en permanence des solutions aux problématiques rencontrées par les producteurs de plantes à parfum aromatiques et médicinales, explique Bruno Gaudin, l’un des directeurs de l’Iteipmai, lors de la porte ouverte de l'institut. Celle-ci s'est tenue, jeudi 30 juin, sur la station de Melay, à Chemillé en Anjou.
Pour la protection végétale, d'un côté, l'institut teste l'efficacité de molécules déjà mises sur le marché sur les PPAM. De l'autre, il expérimente des techniques alternatives aux usages de produits phytosanitaires. Le projet Cocosol (Contrôle des adventices par des couvre sol)  piloté par la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire en est un bel exemple. « Face à l'interdiction du glyphosate, nous cherchons de nouveaux itinéraires comme la mise en place de couverts végétaux », poursuit Bruno Gaudin. Le désherbage mécanique est l’alternative la plus répandue mais demande beaucoup de main-d’œuvre. L’implantation d’un couvert semble une solution moins onéreuse. Avec le projet Cocosol, Iteipmai  a mesuré l'impact de la mise en place de couverts sur la production de menthe.
« C’est une pratique très nouvelle dans la production de PPAM », souligne Simon Renou, chef de culture pour Iteipmai.

Du ray-grass, du trèfle nain et du trèfle souterrain testés
3 types de couverts ont été testés sur le site d’expérimentation de Melay : un couvert avec du ray-grass, un avec du trèfle nain et le dernier avec du trèfle souterrain. « L'idée étant d'identifier quel couvert permet d'avoir la meilleure couverture du sol sans compromettre la production principale ». La plantation de menthe se déroule au mois de mai. « Au départ, elle est cultivée seule. L'interrang est de 70 cm et les plantes sont disposées tous les 30 cm. » Les premiers mois, « le temps que la menthe se développe bien », la culture est conduite de manière traditionnelle avec binages et arrosages. « Au mois de septembre, après la première récolte de menthe, on sème à la volée le couvert sur le sol nul. Nous avons semé le trèfle souterrain avec une densité de 25 kg/ha », précise le chef de culture.

Après 3 années d'essai, le couvert de trèfle souterrain présente les résultats les plus prometteurs. Le ray grass ne couvre pas assez et le trèfle nain concurrence trop la menthe. Grâce à son pouvoir couvrant rapide, le trèfle souterrain limite la propagation d’adventices. « C’est une légumineuse annuelle qui ne pousse pas haut ». Cette espèce dépérit naturellement au printemps, avant que la menthe ne se développe. Il n’y a donc pas de concurrence avec la culture principale. Après le dépérissement de ce type de trèfle, un paillis se forme durant l’été. « Ce qui bénéficie au sol », souligne  Simon Renou. Le trèfle se ressème naturellement en fin d’été après les premières pluies significatives.
Un autre essai, le projet Couvrir, a débuté en juin 2021 sur la mise en place de couverts permanents fauchés sur l’interrang. « Pour cet essai, nous avons privilégié autant pour la culture principale que pour le couvert des plantes qui poussent droit pour pouvoir faucher sans détériorer la culture principale », complète Simon Renou. Les 3 cultures en essai sont le cardon, la coriandre et le sisymbre officinal. Les couverts implantés ? De la luzerne, du lotier et du trèfle violet. Les essais sont menés jusqu’à fin 2023. « Aujourd’hui, on ne peut pas encore dresser de bilan. »

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Les agriculteurs dénoncent les promesses du gouvernement non tenues, le manque de solutions à court terme pour leurs trésoreries en difficultés mais aussi de solutions à long terme pour éviter que ce scénario ne se répète à chaque début de programmation.
Promesses non tenues et manque de solutions concrètes 

Le 20 mars 2024, les représentants FRSEA et JA des commissions agriculture biologique et environnement ont rencontré la DRAAF…

Guillaume Aubert élève un troupeau de 65 vaches montbéliardes. Il est associé avec ses parents et son frère au sein du Gaec des Alezanes.
Autonome pour l'insémination de son troupeau laitier

Éleveur au Louroux-Béconnais, Guillaume Aubert a suivi une formation à l'insémination avec Innoval. Depuis, il a vu les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois