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Les eaux fortes du bassin de l’Oudon

Visible en itinérance dans les communes du grand Segréen, une exposition photo met en valeur l’action des agriculteurs locaux en faveur de la qualité de l’eau.

De gauche à droite : Christian Delahaye, Hervé Foucher et Régine Tieleguine, respectivement vice-présidents et directrice du Syndicat du bassin de l’Oudon, lors du lancement de l’exposition photo consacrée aux bonnes pratiques des agriculteurs du secteur, jeudi 11 juillet au Camping de la Rivière, à Nyoiseau.
De gauche à droite : Christian Delahaye, Hervé Foucher et Régine Tieleguine, respectivement vice-présidents et directrice du Syndicat du bassin de l’Oudon, lors du lancement de l’exposition photo consacrée aux bonnes pratiques des agriculteurs du secteur, jeudi 11 juillet au Camping de la Rivière, à Nyoiseau.
© AA

L’époque paraît lointaine, la France se lançait alors dans son 1er plan Ecophyto. Cependant, le chiffre en dit long sur le degré de conviction environnementale des agriculteurs du Segréen. Entre 2008 et 2012, la vente de produits phytos a été divisée par 2 sur les 100 communes du bassin de l’Oudon (1 500 km2).
« Dès la fin des années 1990, en fait, nous avons cherché à encourager les démarches volontaires d’agriculteurs en faveur de l’amélioration de la qualité de l’eau du bassin versant, que celle-ci soit destinée à la consommation humaine, à la pêche ou à l’agriculture », avance Christian Delahaye, maire délégué de Grugé-l’Hôpital, et vice-président du Syndicat du bassin de l’Oudon (SBO) en charge des pollutions diffuses. La 1ère action portait sur la réduction des teneurs en atrazine dans les cours d’eau, avant même que l’emploi de l’herbicide ne soit interdit par la loi à partir de 2001. à la même période, des bandes enherbées sont implantées sur les bords de ruisseaux du bassin. En 2011, ce sont 21 organismes préconisateurs (coopératives et négoces) qui ont signé avec le SBO une charte entérinant leur engagement à promouvoir des conseils communs, bénéfiques à la qualité de l’eau.
Afin de mettre en valeur ces bonnes pratiques, le syndicat a conçu une exposition photo présentant des scènes de la vie quotidienne aux abords des cours d’eau du grand Segréen. Regroupées sur un même panneau, les images vont circuler entre les communes du bassin versant pendant 1 an. Notamment à Pouancé, lors de la Semaine de l’agriculture en mars prochain.

Programmes d’action sur 5 ans
Public visé ? « Les scolaires en particulier, parce qu’ils sont les consommateurs de demain, et aussi pour améliorer l’image de l’agriculture auprès des familles », annonce Hervé Foucher, conseiller municipal à Cossé-le-Vivien (53), 2nd vice-président du SBO en charge des pollutions diffuses. L’élu ajoute : « l’autre enjeu, c’est de faire comprendre que la qualité de l’eau est potentiellement un facteur limitant pour l’activité agricole ». Sur le territoire du SBO, depuis 2010 2 programmes quinquennaux de lutte contre les pollutions diffuses ont déjà été mis en oeuvre. En partenariat avec les agriculteurs. « Celui qui vient de se terminer a profité d’une enveloppe de l’Agence de l’eau d’un montant supérieur à 3 millions d’euros », mentionne Hervé Foucher. Le prochain sera finalisé avant les élections municipales 2020, pour un lancement en juin de la même année. Il sera sans doute « plus transversal que les précédents, avec un volet de lutte contre le changement climatique, et de promotion de la biodiversité, notamment via la plantation de haies », rapporte Christian Delahaye. S’agissant de la qualité de l’eau, le nouveau plan d’action prévoit éventuellement d’élargir les points et périodes de traçage des résidus de nitrates, matières phosphorées, matières organiques et pesticides. Mais cela dépendra du niveau de financement public des analyses. « Depuis 2014, nos évaluations à Segré attestent que les résidus de pesticides dans l’Oudon sont régulièrement en-dessous des 2 µg / L », rappelle Régine Tieleguine, directrice du SBO.

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