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Interview
Les éleveurs de prim’holstein s’investissent sur les sujets d’actualité

Denis Chauveau, président du Groupement Prim’holstein Maine-et-Loire.

Denis Chauveau, président du Groupement Prim’holstein 49 qui rassemble 130 adhérents.
Denis Chauveau, président du Groupement Prim’holstein 49 qui rassemble 130 adhérents.
© AA

L'assemblée générale du Groupement Prim'holstein s'est déroulée le 11 mars dernier à Miré. Parmi les thèmes abordés, celui de la génomique, qui sera d'ailleurs au menu de l'assemblée générale de Bovicap conseils, dans quelques jours. Comment vous positionnez-vous sur le sujet ?
Denis Chauveau : Notre syndicat de race se doit de participer à la réflexion sur la génomie. Avec l'arrivée du typage génomique, la sélection animale est en train de franchir un nouveau cap. Les éleveurs sélectionneurs devraient avoir à leur disposition un outil qui leur ouvre de nouvelles perspectives. Mais elle est pour nous aussi un sujet d'inquiétude : à peine le typage génomique est-il commencé que se pose déjà la question de la propriété du génome. À qui appartiendra-t-il ? Les coopératives de sélection tentent d'instituer un monopole sur la génomie. Or, nous souhaitons que chaque éleveur puisse faire tester les femelles de son choix et que les informations soient accessibles et publiées.

Autre sujet, celui de l'organisation de la filière, sur lequel vous avez échangé lors de l'assemblée générale avec un éleveur suisse, Jacques Rey. Qu'a apporté son témoignage ?
En plus de la promotion de la race, de l'organisation des concours, nous souhaitons être présents sur les sujets d'actualité. Jacques Rey nous a, par exemple, expliqué comment les éleveurs suisses se sont fédérés en un syndicat qui gère la collecte de lait. C'est un aspect qui nous intéresse, parce que nous voudrions que la production puisse reprendre la main sur la collecte dans l'Ouest. Même si nous ne prenons pas la Suisse, qui vient de sortir des quotas, comme un modèle, ces échanges élargissent notre réflexion. Avec ce bémol, bien sûr, que l'agriculture suisse est subventionnée par l'État et que le pays a la particularité d'être un paradis fiscal...


Lors de l'assemblée générale, vous avez confirmé votre décision de laisser la présidence...
En effet, un nouveau président doit être élu avant la fin mars. Mais je reste dans le conseil d'administration, car dans l'esprit d'équipe qui nous anime, je veux apporter mon soutien à celui qui me remplacera, continuer à partager la passion pour l'élevage prim'holstein et la transmettre aux jeunes.

Que retenez-vous de ces cinq années ?
L'organisation du National de 2003, à Angers, bien sûr, qui a redonné une dynamique au groupement, mais aussi notre investissement financier important dans la formation des jeunes éleveurs, dont certains ont participé à l'école des jeunes éleveurs de Battice, en Belgique. Et, bien entendu, le concours départemental de Chemillé, qui est le moment privilégié pour mettre en valeur la génétique prim'
holstein et pour faire passer le dynamisme et la passion. Cela nous fait chaud au cœur de voir certains des jeunes qui ont
présenté des petites génisses il y a quinze ans y amener aujourd'hui leurs propres vaches en concours.

Propos recueillis par S.H.

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