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Lait
Les éleveurs livrant à Lactalis attentifs au contexte inflationniste

La section Sèvres et Loire de l’APLBL, Association des producteurs de lait Pays de la Loire Bretagne Lactalis, a tenu son assemblée générale jeudi 9 mars à Saint-Macaire en Mauges.

Environ 70 personnes participaient à l’AG de la section Sèvres et Loire des éleveurs livrant à Lactalis.
© AA

L’association Sèvres et Loire des éleveurs livrant à Lactalis compte 257 exploitations adhérentes de Maine-et-Loire, Vendée, Loire-Atlantique, Deux-Sèvres et Vienne. Le prix du lait de base moyen est en hausse de 85,5 euros/1 000 l entre 2021 et 2022. Il s’établissait à 340,90 euros/1 000 l en 2021 et 426,40 euros/1 000 l sur 2022. Pour mars 2023, le prix de base moyen est de 454,12 euros/1 000 l.
Le niveau de prix de revient en élevage, négocié chaque année entre l’Unell et Lactalis en fonction d’un panel d’indicateurs, a été revalorisé 3 fois au cours de l’année 2022. Mais les relations entre l’OP et l’industriel laitier ont été encore tendues en 2022. Après 3 mois sans accord de prix l’été dernier entre l’Unell et Lactalis, une médiation a dû être enclenchée en septembre, via le médiateur des relations commerciales, permettant d’aboutir à nouveau à des accords tenant compte des coûts de revient des éleveurs, dans le respect de la loi Egalim.


Sortie de l’indicateur beurre-poudre
Mais le contexte inflationniste a amené à revoir aussi les coûts de transformation. Ces derniers jours, les producteurs attendaient la publication par le Cniel de l’indicateur de valorisation beurre-poudre, suspendu jusqu’ici dans l’attente d’un nouveau calcul de la composante coûts de transformation, qui n’avait pas été réévaluée depuis 2012. C’est désormais chose faite. « L’idée est de remettre à jour le coût de transformation chaque année », a expliqué Caroline Le Poultier, directrice du Cniel, invitée à présenter le rôle de l’interprofession lors de cette assemblée générale. Le coût de transformation passe ainsi de 71,77 euros/1 000 l à 139,80 euros/l, sous l’effet de l’inflation. Dans l’attente de ce chiffre, un coût de transformation avait été imposé par Lactalis à 145,40 euros/1000 l. Une clarification qui satisfait les producteurs de l’association Sèvres et Loire.
Concernant les négociations commerciales, « des hausses ont pu être passées. Nous avons passé les coûts de production et une partie des coûts de transformation », a indiqué sans plus de précision le représentant de Lactalis, Christophe Barayré, directeur des appros Ouest. Mais aujourd’hui, on va suivre de près l’évolution de la consommation. Depuis début 2023, on sent une inflexion sensible de la consommation y compris sur les fromages ». L’inflation pèse en effet sur la consommation, avec un arbitrage des consommateurs sur les volumes et la gamme, au détriment des labels et du bio.


Réactivité nécessaire sur le prix de revient
La tâche est encore plus ardue, dans ce contexte, de convaincre que « l’aliment a un prix », comme l’a répété Delphine Macé, la présidente de l’APLBL. Pourtant, « il va être à nouveau nécessaire d’augmenter les prix au producteur  », a souligné Christophe Cesbron, éleveur à Chemillé-en-Anjou et président de la section Sèvres et Loire de l’APLBL. Car en 2022, « si les prix ont augmenté de 20 %, les charges ont augmenté en même temps de 40 % avec l’inflation. Il va falloir de la réactivité sur ce prix de revient ! ».
S.H.

* La  section  Sèvres  et  Loire  de  l’APLBL est née en janvier 2022 de la fusion de l’association ligérienne et de l’association Charentes Poitou. Elle  est  membre  de l’OP APLBL,  Association des producteurs de lait Pays de la Loire Bretagne Lactalis, elle-même membre  de  l’association d’OP Unell  (Union  nationale  des  éleveurs  livrant à Lactalis).

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