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OVINS
Les performances technico-économiques d’un élevage angevin récompensées

Jérôme Bouet et son technicien Laurent Fichet sont lauréats du Trophée national reconquête 2010. Reportage avant l’ouverture du congrès de la FNO en Anjou.

Jeune éleveur de 30 ans, Jérôme Bouet conduit un troupeau de 500 brebis, sur 72 hectares, dont 64 en herbages. Il est lauréat de la première édition du Trophée national de la reconquête ovine. Une récompense mise en place pour les élevages aux très bonnes performances technico-économiques. L’éleveur de Rochefort-sur-Loire s’est distingué parmi 115 dossiers présentés dans la catégorie “nouvel installé”. “C’est une belle reconnaissance, se réjouit Jérôme Bouet, qui est allé chercher son trophée en Aveyron, en septembre dernier. C’est aussi la démonstration que dans l’Ouest, nous sommes capables d’avoir des systèmes ovins productifs et intéressants au niveau des revenus. Dans cette même catégorie, une éleveuse de Mayenne a terminé troisième (lire ci-dessous).” Ce résultat, le jeune éleveur le doit à l’héritage familial. Il en  apprécie toute la valeur :  “C’est mon père qui m’a transmis cette exploitation, avec un troupeau productif ”. Pourtant, cette reprise n’était pas assurée d’avance. “Il y a dix ans, avec les revenus du secteur ovin tels qu’ils étaient, je n’envisageais pas ce métier, avoue-t-il. Le programme de relance des années 2000 a redonné du souffle à la profession”. Et aujourd’hui, la mise en place de la prime à la brebis permet de croire en l’avenir. Pour l’élevage de Jérôme Bouet, ce sont, avec la prime à l’herbe et une revalorisation des DPU, 10 000 euros supplémentaires de revenu.
L’élevage se distingue par de bonnes performances animales, obtenues grâce à une sélection génétique, avec de plus en plus, une dominante mouton vendéen. Une bonne valorisation des agneaux également : trois quarts sont commercialisés chez un négociant, le reste est vendu en circuit court auprès d’une grande surface, à des tarifs atteignant cette année 8 euros le kilo (prix moyen 2010 : 5,65 euros/kg). “La conjoncture a été porteuse l’an dernier, on a vendu plus d’agneau, et plus cher. Même avec un accroissement des charges en alimentation animale, cela reste intéressant”, explique l’éleveur.
Des projets ? Encore aidé par son père pour certaines tâches, il envisage de restaurer le parc de contention pour faciliter la manipulation des animaux et pouvoir “travailler seul”. Il souhaite aussi améliorer le suivi du troupeau avec l’achat d’un logiciel.

S.H.

L’avis du conseiller

“Conduite économe et productive”

L’exploitation se caractérise par une conduite économe. “Le coût alimentaire est bien maîtrisé, grâce à une part importante de pâturage, qui convient aux terrains vallonnés. Des céréales sont cultivées pour accroître l’autonomie alimentaire”, détaille Laurent Fichet, conseiller à la  Chambre d’agriculture de Maine-et-Loire. La productivité à l’animal est de 1,37 agneau par brebis, au-dessus de la moyenne régionale. Une performance obtenue par la qualité de l’alimentation et par un niveau génétique : depuis longtemps les béliers sont issus de bases de sélection. En termes d’équipements, l’éleveur dispose d’une bergerie quasi-neuve.

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