Aller au contenu principal

Climat
Les principales mesures du plan Eau

Le président de la République a présenté le 30 mars 53 mesures visant à améliorer la gestion de l’eau dans l’Hexagone. L’agriculture n’aura pas à baisser ses prélèvements pour irriguer les cultures mais devra adapter ses installations au « climat de demain ».

53 mesures sur l'eau

Lors de son déplacement à Savines-le-Lac (Hautes-Alpes), le président Macron, accompagné du ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, a dressé les grandes lignes de son « plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau » dont les déclinaisons pratiques devront être présentées par chaque secteur (énergie, industrie, tourisme, loisirs, agriculture) avant l’été. Le président fixe l’objectif à « 10 % d’économie d’eau dans tous les secteurs d’ici 2030 ». Au total, ce sont près de 500 millions d’euros supplémentaires que le gouvernement prévoit de mobiliser chaque année, via les agences de l’eau.
Concernant l’agriculture, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a toutefois annoncé lors du congrès de la FNSEA « la stabilisation des prélèvements » pour l’agriculture. « On ne demande pas un effort supplémentaire » aux agriculteurs mais une « sobriété à l’hectare » alors qu’il y aura « sans doute besoin de plus de surfaces à irriguer ». Autrement dit, « il faudra faire plus d’irrigation avec la même quantité d’eau que nous utilisons aujourd’hui », analyse Sébastien Windsor. Aux yeux du président des Chambres d’agriculture, les nouvelles zones d’irrigation pourraient connaître des « difficultés » si elles n’accèdent pas à des volumes d’irrigation.
 

Prendre en compte la raréfaction de l’eau
Réaffirmant l’utilité des stockages d’eau pour les agriculteurs, Emmanuel Macron a néanmoins proposé que les prochains prennent mieux en compte la raréfaction de l’eau et soient partagés dans divers buts, dont la biodiversité. « Il ne s’agit pas de privatiser l’eau. Ou de permettre à certains de se l’accaparer», a-t-il déclaré, en répétant que l’eau était « indispensable à notre souveraineté alimentaire ».
Mais la construction de nouveaux ouvrages de stockage devra « être parfaitement alignée sur les données scientifiques prospectives, incluant les conséquences du changement climatique » mais aussi « être conditionnée à des changements de pratiques significatifs : économies d’eau et réduction des pesticides ». Ainsi, un fonds de 30 M€ pour l’hydraulique sera mis en place « pour faciliter l’utilisation des ouvrages existants et améliorer l’infiltration dans nos nappes phréatiques » et « développer de nouveaux projets dans le respect des équilibres des usages et des écosystèmes » (PTGE). En outre, l’installation de compteurs avec télétransmission des volumes prélevés sera rendue obligatoire pour tous les prélèvements « importants » (correspondant aux seuils d’autorisation environnementale). Enfin, « un diagnostic eau, sols et adaptation sera intégré aux aides à l’installation pour tout nouveau jeune agriculteur ». De même que « 30 M€ supplémentaires » seront investis pour équiper les agriculteurs « de systèmes d’irrigation plus économes en eau ».
 

1 000 projets de réutilisation des eaux usées
Emmanuel Macron a par ailleurs annoncé le lancement de « 1 000 projets en cinq ans pour recycler et réutiliser l’eau » en France. L’ambition étant d’atteindre 10 % de réutilisation des eaux usées d’ici 2030, alors que la France en réutilise moins de 1 % à l’heure actuelle. « Les freins réglementaires à la valorisation des eaux non conventionnelles seront levés », promet le plan publié par le gouvernement. En outre, pour l’agriculture, la récupération des eaux de pluie de toiture des bâtiments agricoles (notamment les bâtiments d’élevage pour l’abreuvement des animaux) sera « largement soutenue ». De même, une réflexion est en cours pour permettre d'utiliser les eaux usées traitées sortant de station d'épuration pour l'irrigation sur le littoral, indique le cabinet du ministère de l'Agriculture.
 

Améliorer la qualité de l'eau
Afin de renforcer la protection des aires d’alimentation de captage, le président Macron a annoncé que les projets d’installation de nouveaux agriculteurs s’inscrivant dans une démarche agro-écologique, d’agriculture biologique seront favorisés sur ces territoires. D'autres mesures concernant l’agriculture ont été précisées vendredi par le cabinet. Il s'agit :
• d'un soutien à hauteur de 50 M€ par an aux pratiques agricoles à bas niveau d’intrants sur les aires d’alimentation de captage via la revalorisation des mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) et aides à la bio revalorisées.
• de la prolongation de l’expérimentation des paiements pour services environnementaux (PSE) jusqu’à la fin de la programmation PAC à hauteur de 30M€/an.

Vers une tarification progressive de l’eau
Enfin, le président de la République a annoncé la mise en place d’une tarification progressive et incitative de l’eau. « Les premiers mètres cubes seront facturés à un prix modeste, proche du prix coûtant, au-delà d’un certain niveau, pour la consommation de confort, il sera plus élevé », a-t-il expliqué.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

La CX8070 New Holland de la Cuma Loire Béconnais avance à 5 km/h dans la parcelle de triticale, mardi 15 juillet.
Fin de chantier pour les céréales
La récolte des céréales se termine dans le Maine-et-Loire. Les rendements en blé, hétérogènes, sont globalement moyens.
Signes cliniques de la maladie sur la peau et les trayons.
Une situation évolutive en Savoie

La situation n'est pas encore stabilisée en Savoie avec 47 foyers de DNC au 28 juillet. Elle n'est pas inquiétante pour le…

L'arrêté concerne l'ensemble des agriculteurs irrigants ou non, produisant ou non des solanacées, puisque l'article 4 de l'arrêté prévoit le nettoyage de la terre adhérant au matériel agricole après chaque sortie de parcelle irriguée par l'eau du Loir dans la zone contaminée.
Interdiction des prélèvements d'eau du Loir pour les solanacées
Afin de limiter la propagation de la bactérie Ralstonia, un arrêté préfectoral interdit les prélèvements d'eau du Loir sur l'…
Luc Smessaert
Loi Duplomb : "Un texte pour continuer à entreprendre"

La proposition de loi visant à lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur a été adoptée. Le point avec Luc…

Mercredi 6 août, sous le hangar de la Cuma de la Florenchère, à La Boutouchère.
Des ensilages avant le 15 août
La première journée matière sèche organisée par Seenovia s'est déroulée mercredi 6 août à Mauges-sur-Loire (La Boutouchère). Dans…
Les éleveurs Nicolas Marquet et Florian Trichet ont fait appel à leur technicien cultures Romain Boussiron pour trouver des semences de sorgho multicoupe.
Ils implantent du sorgho pour tenter de compléter leur stock
Reportage dans le Baugeois, où les éleveurs impactés par la sécheresse tentent de pallier le manque de fourrage à venir par des…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois