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Les producteurs de porc ne veulent pas disparaître dans l’indifférence

Une délégation régionale d’éleveurs de porcs a fait part de ses inquiétudes au préfet de Région, à Nantes.

Les responsables de la FRSEA et de JA des Pays de la Loire lors de 
l’entretien avec le préfet de Région, Bernard Hagelsteen.
Les responsables de la FRSEA et de JA des Pays de la Loire lors de
l’entretien avec le préfet de Région, Bernard Hagelsteen.
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Les responsables porcs de la FRSEA et de JA des Pays de la Loire ont rencontré le préfet de Région, Bernard Hagelsteen, à Nantes, le 10 février, pour lui faire part des conséquences de la crise économique que la profession subit depuis deux ans et de leurs inquiétudes sur le devenir de la production porcine.

Améliorer au plus vite les trésoreries des exploitations
Depuis deux ans, les producteurs doivent faire face à un coût de production en hausse et un prix payé aux producteurs en baisse qui ont des conséquences catastrophiques sur leur trésorerie (perte cumulée sur 2007 et 2008 de 130 000 € pour un élevage moyen naisseur-engraisseur de 200 truies). « Aucun éleveur de porcs ne peut continuer à supporter une telle situation », s’indigne Gérard Bourcier, président de la section porcine de la FRSEA Pays de la Loire. Ce dernier a également insisté sur la sollicitation du report en fin de prêt des annuités 2009. Le préfet s’est engagé à faire le point avec les banques sur les encours agricoles pour étudier la faisabilité de cette mesure. Il a également été demandé la mise en place, au niveau européen, des mesures de stockage privé et des restitutions à l’exportation, atténuant la parité euro dollar, qui pourraient induire ainsi une relance du prix du porc.

Améliorer la compétitivité des élevages
Ces difficultés financières entraînent une incapacité d’investissement et une perte de compétitivité des exploitations. La délégation a donc demandé un allégement des charges administratives, en particulier sur les dossiers installation classée simplifiée, ainsi qu’une modération des contraintes liées au Grenelle de l’environnement. Bernard Hagelsteen a alors proposé d’assouplir ces dossiers, sur des critères de spécificités régionales, dans le cadre de la mise aux normes. « Les Pays de la Loire ont, depuis longtemps, pris conscience de l’importance de l’environnement et ont déjà fait beaucoup d’efforts dans ce sens. Il est indécent que les producteurs en supportent d’avantage », explique Joël Limouzin, président de la FRSEA, en s’exprimant sur l’écotaxe Borloo qui pourrait coûter en moyenne 1€/porc. Quant au passage à 44 tonnes des poids lourds, il est urgent, pour les professionnels, « de mettre cette mesure en place et d’harmoniser ainsi les réglementations européennes ». La pression de certains élus, qui mettent en avant un risque de détério-ration des voieries, alors que la technologie actuelle des essieux et pneumatiques allège le poids de portance au sol, entrave pour l’instant sa mise en œuvre.

Producteurs, consommateurs : même combat
Deux études récentes (rapport Besson et “UFC Que choisir” - février 2009) confortent ce que les producteurs dénoncent depuis de nombreuses années, à savoir le déséquilibre des marges au profit des GMS. Au-delà de cette constatation, il convient, selon la délégation, « de faire fonctionner l’observatoire des marges et des prix, d’exploiter ces données et de faire évoluer les pratiques ». Le préfet partage totalement cette analyse, en étant convaincu que « les pratiques des GMS doivent changer et que la répartition des marges dans la filière doit s’appliquer sans délais ». La FRSEA et JA Pays de la Loire attendent donc une réaction des pouvoirs publics au nom de la sauvegarde « d’un secteur d’activités dynamique, créateur d’emploi et de richesse, et du maintien d’une production porcine française de qualité, respectueuse de l’environnement et s’inscrivant dans une démarche de développement durable ». AURÉLIE ANDRIOT

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