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Porcs
Les responsables porcins de l’Ouest demandent des mesures à Matignon

Les responsables porcs des FRSEA et des Jeunes agriculteurs de l’Ouest exigent une réaction immédiate des pouvoirs publics .
Les responsables porcs des FRSEA et des Jeunes agriculteurs de l’Ouest exigent une réaction immédiate des pouvoirs publics .
© AA

Six responsables porcins des régions Bretagne, Pays de la Loire et Basse-Normandie ont été reçus par Gaëlle Regnard, conseillère du premier ministre François Fillon, le 7 avril dernier. En préambule, les responsables ont rappelé qu’avec un coût de production aux alentours des 1,538 €/kg et un prix payé éleveur de 1,415 €/kg en moyenne sur 2008, les producteurs perdent autour de 12 centimes par kilo de porc vendu. Ramené à un élevage moyen naisseur engraisseur de 200 truies, ce chiffre engendre une perte de 123 000 euros sur les deux dernières années.

 

Aider les différents maillons de la filière

Les éleveurs s’endettent : « plus de 15% d’entre eux sont en situation de cessation de paiement avec un taux d’endettement de 100% », explique Jean-Marie Mingan, responsable porc JA Ouest. Comment encourager à s’installer dans cette production à la vue de ces éléments ? Certes, le troupeau reproducteur a diminué de 6 à 8 % à l’échelle européenne et la consommation française de viande de porc s’est maintenue. Cependant, le marché ne décolle pas. Les prix sont toujours en deçà du prix de revient. 

Les responsables professionnels préviennent : il n’y aura pas une troisième année de crise. L’Etat doit, par des mesures concrètes et rapides, démontrer sa réelle volonté de sauver tout un secteur économique. De plus, « aider les différents maillons de la filière engendrera des répercussions immédiates sur l’économie française ; les élevages n’étant pas délocalisables » expose Jean-Michel Serres, président de la Fédération nationale porcine.

 

Des demandes d’actions concrètes et immédiates.

Pour soutenir la filière porcine, différentes actions doivent être engagées immédiatement. C’est ce que sont venus demandés les responsables porcins de l’Ouest. Rendre une fluidité et une visibilité au marché est une priorité. Cela passe par un retour des exportations donc par l’obtention de la mise en œuvre des restitutions au niveau européen mais également par l’activation de l’assurance crédit auprès des entreprises qui craignent de ne pas être payées pour la marchandise livrée. Ces deux dossiers sont suivis de très près par les ministères de l’Agriculture et des Finances. Le système d’assurance crédit reste néanmoins un système complexe à activer. Concernant les aides annoncée par le ministre de l’Agriculture, 1 million d’euros pour le Fac et 3 millions pour bonification des taux d’intérêt, elles sont loin de répondre à la crise. De plus, une majorité d’éleveurs risque de ne pouvoir prétendre à ces aides du fait de la règle “de minimis”.

Du côté structurel, les distorsions de concurrence intra communautaire, les règlementations environnementales et sanitaires ainsi que la répartition de la valeur ajoutée au sein de la filière porcine ont été abordés. Gaëlle Regnard a précisé qu’un bilan sur la LME était en cours et qu’il serait discuté avec la FNSEA. Au sujet de l’observatoire des marges et des prix, les professionnels ont rappelé la réticence du maillon grande distribution à jouer le jeu de la transparence.

 

Pour une réaction immédiate

Au terme de cette rencontre, il n’a été formulé aucune annonce concrète de soutien direct aux éleveurs de porcs, pourtant l’avenir de toute une filière est en péril. Les responsables porcs des FRSEA et des Jeunes agriculteurs de l’Ouest exigent une réaction immédiate des pouvoirs publics au nom de la sauvegarde d’un secteur d’activités dynamique, créateur d’emploi (42 000 en Bretagne – Pays de la Loire) et de richesse. « C’est le maintien d’une production porcine française de qualité répondant aux attentes du consommateur, respectueuse de l’environnement et s’inscrivant dans une démarche de développement durable qui est menacé » alerte Gérard Bourcier, responsable porc à la FRSEA Pays de la Loire. « Nous n’attendrons pas que l’État prenne enfin conscience de l’ampleur de la crise. Nous allons continuer de nous battre notamment lors du prochain marché au cadran pour que le prix au producteur augmente. Sans ce signe fort, des actions de terrain pourraient avoir lieu d’ici la fin de la semaine ».

Celine JOLY


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