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Les vertus du lait de jument

Angélique Lebrun se lance dans la vente de savons au lait de jument fabriqués à partir du lait produit sur son exploitation.

A l’automne dernier, Angélique Lebrun a acheté Rumina, une jument de race haflinger, pour produire du lait de jument, lait qui entre dans la composition des savons qu’elle commercialise sur les marchés, sur internet et dans une grande surface de Chemillé.
A l’automne dernier, Angélique Lebrun a acheté Rumina, une jument de race haflinger, pour produire du lait de jument, lait qui entre dans la composition des savons qu’elle commercialise sur les marchés, sur internet et dans une grande surface de Chemillé.
© AA

Passionnée par les chevaux, Angélique Lebrun se lance dans la vente de savons au lait de jument, issus du lait qu’elle produit. Ancienne coiffeuse, la jeune femme a rejoint son mari, Régis, sur l’exploitation,  il y a cinq ans. Ils élèvent des vaches allaitantes et des brebis sur la commune de La Poitevinière. Angélique Lebrun s’occupe plus particulièrement du troupeau ovin. Depuis plusieurs mois, les agriculteurs réfléchissaient à diversifier leur activité en développant la vente à la ferme. Ayant en tête l’idée de monter un projet autour du cheval, Angélique s’intéresse au lait de jument : pauvre en matière grasse, il est aussi plus digeste que le lait de vache. C’est le lait qui se rapproche le plus du lait maternel. Utilisé depuis l’antiquité, le lait de jument a aussi des vertus pour soigner les maladies de peau tel que le psoriasis ou l’eczéma.

Traite à la main

Après quelques contacts, la jeune femme décide de se lancer dans la production de lait de jument pour la fabrication de savons. “Outre la dimension naturelle du produit, ce qui m’intéressait dans ce projet, c’est le contact privilégié avec l’animal”, souligne-t-elle. À l’automne dernier, elle fait l’acquisition de Rumina, une jument haflinger, race de poney issue du Tyrol autrichien, réputée pour ses qualités laitières. 3 à 4 litres de lait par jour suffisent actuellement pour la fabrication des savons. Après la traite, le lait est congelé avant d’être envoyé dans  un laboratoire à Chartres pour être lyophilisé. Il est ensuite transformé dans une savonnerie artisanale à Cholet. Fabriqués à partir de pigments naturels, d’huile de glycérine et de coprah, les savons contiennent 10  % de lait de jument. Depuis le printemps, l’agricultrice les vend sur les marchés, lors de fêtes ou de foires ou sur le site internet de l’exploitation, lancé il y a quelques semaines. “Le démarrage est plutôt bon, c’est encourageant”, précise Angélique Lebrun. “Certains connaissent le lait de jument et ses vertus, d’autres le découvrent”. Elle souhaite aujour-d’hui élargir sa gamme de produits en proposant des compléments alimentaires contre les troubles intestinaux liés au stress. Les agriculteurs sont en train d’aménager un coin boutique dans un ancien fournil de l’exploitation. Ils proposeront prochainement des colis de viande de bœuf et d’agneau. Et dans quelques temps , ils organiseront des portes ouvertes pour présenter leurs nouvelles activités.

D. J.

www.elevage-grande-ramee.fr

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