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Dossier viticulture
Les vignobles d'Anjou-Saumur et de Nantes touchés par le gel

Le gel tant redouté par les viticulteurs s'est abattu sur les vignes le 7 avril au matin. La récolte pourrait être sérieusement amputée dans certains secteurs.

Dans le vignoble nantais, 50 % des parcelles seraient touchées.
Dans le vignoble nantais, 50 % des parcelles seraient touchées.
© Loire atlantique agricole
Le 7 avril, au petit matin, dans le vignoble, les températures sont descendues au-dessous de zéro. Dans la région nantaise, environ 50 % des parcelles seraient concernées, avec entre 20 et 80 % des bourgeons gelés. En Anjou-Saumur, les situations sont très contrastées en fontion des secteurs et des parcelles. C'est la région du Layon, et les communes de Faye-d'Anjou, Thouarcé, Saint-Lambert-du-Lattay et Rablay-sur-Layon qui auraient subi le plus fortement la baisse des températures. « Certaines parcelles sont touchées à plus de 70 % », détaille Gaëlle Berriau, du GDDV (Groupement départemental de développement viticole). Le gel a aussi concerné l'appelation Savennières (jusqu'à 30 à 50 % ), l'Aubance (20 à 40 % sur certaines parcelles, 10 à 15 % en moyenne), et dans une moindre mesure les secteurs de Saumur-Champigny, Puy-Notre-Dame, Montreuil-Bellay, épargnant quasiment les vignobles de Saint-Aubin-de Luigné, Chaudefonds-sur-Layon et Rochefort-sur-Loire.
Les  températures relevées, sous abri, sont descendues à – 2,5°. Elles ont pu chuter jusqu'à – 4° dans les parcelles. Mais il est un peu prématuré pour estimer les pertes. Un rencensement a été entrepris par la Fédération viticole d'Anjou-Saumur, au niveau de chaque commune et de chaque cépage. « En Anjou, beaucoup de bourgeons sont encore dans le coton, explique Gaëlle Berriau. Il est est donc difficile de savoir comment les vignes vont évoluer ». Dans les zones touchées par cet épisode gélif, la technicienne suggère d'ores et déjà d'effectuer « une petite application d'engrais foliaire au moment du débourrage, afin d'aider les bourgeons secondaires à se développer ».

Débourrement précoce
Dans le vignoble nantais, le plus précoce du Val de Loire, les viticulteurs s'attedent à des conséquences  importantes sur la récolte. La profession, qui a immédiatement entamé une enquête, souhaite qu'une procédure calamité soit enclenchée. Le débourrement de la vigne a eu lieu dans ce vignoble en moyenne le 1er avril. Un débourrement relativement précoce, mais qui est devenu la règle depuis plusieurs années. À partir de ce stade, le bourgeon n’est plus protégé par ses bourres et devient sensible au gel.
« Quand le bourgeon est encore dans le coton, les - 3,5 °C peuvent passer », regrette Nadège
Brochard, conseillère viticole à la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique. Les viticulteurs, qui connaissent généralement bien leurs coins les plus gélifs, les taillent souvent en dernier, de manière à retarder le débourrement. Mais en ce 7 avril, malheureusement, ce ne sont pas seulement les coins gélifs qui ont subi les assauts du froid, mais tous les secteurs du vignoble nantais. Quelques viticulteurs sont équipés de matériels pouvant prévenir les dégâts du gel : les équipements de brumisation (qui permettent la création d’une coque de glace protectrice sur
les bourgeons), ou encore les éoliennes (qui brassent l’air et sont efficaces contre ce type de gelée “blanche”) ont prouvé leur utilité.

Miser sur le bourgeon secondaire
Tout espoir de récolte n’est cependant pas perdu. « On est assez tôt dans la saison », explique Nadège Brochard. «  Le bourgeon secondaire, qui normalement, est inhibé par le bourgeon principal peut encore se développer. » Ce bourgeon secondaire est moins fructifère que le principal. D’ailleurs, tous les cépages ne sont pas logés à la même enseigne : le melon est globalement moyennement fructifère. Le gamay, qui a été très touché par le gel, est en revanche très fructifère et pourra donc produire des grappes à partir de ses bourgeons secondaires. Pour le chardonnay, moins fructifère et plus avancé en stade, la situation est vraiment très négative.

C.P. Et S.H.
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