Aller au contenu principal

Nitrates
L'impasse technique de l’extension de la zone vulnérable

FDSEA et JA 49 ont exposé au préfet l’impact de l'extension de la zone vulnérable et de l’application du 5e programme d’actions

Pacal Laizé, responsable de la section environnement de la FDSEA a expliqué en quoi le 5e programme régional mène les agriculteurs dans l’impasse.
Pacal Laizé, responsable de la section environnement de la FDSEA a expliqué en quoi le 5e programme régional mène les agriculteurs dans l’impasse.
© AA

“On est ici au cœur des régions concernées”, explique Jean-Marc Lézé, président de la FDSEA au préfet de Maine-et-Loire, accompagné notamment de Pierre Bessin, le DDT. Des élus locaux sont là également, invités à venir constater sur le terrain les conséquences qu'entraîne la classification en zone vulnérable de la partie Est du département. “Une classification sans autre justification qu'une réglementation sans prise en compte du terrain”.
"On était aux normes. Depuis le passage en zone vulnérable, on ne l'est plus", expliquent Philippe et Jérôme Landelle. Les deux agriculteurs sont installés en Gaec sur une exploitation de 118 hectares de SAU, dont 107 potentiellement épandables et produisent 570 000 litres.
Les vaches pâturent d'avril à septembre.
Le calendrier d’interdiction d'épandage tel qu'il est prévu dans l'arrêté cadre régional conduit à des impasses techniques, notamment pour les effluents de type II : les lisiers. En effet, le calendrier ne permet pas d’épandre à l’automne. Les ouvertures disponibles à l’épandage ne sont pas cohérentes avec les possibilités de terrain. Les difficultés sont d’autant plus grandes pour les épandages sur les terres argileuses. Ce nouveau calendrier obligerait les deux agriculteurs à des investissements lourds pour des capacités de stockage supplémentaires. “ça se chiffrerait à combien ? “, demande le préfet. “Environ 25 000 euros, pour compléter la mise aux normes actuelle” “Est-ce éligible au PMBE ?” Vu le nombre de demandes auxquelles on peut s’attendre, l'enveloppe sera-t-elle suffisante ?
D’autre part, cela obligerait aussi la Cuma à investir dans d'autres matériels d'épandage. En effet, comme les fenêtres d’épandage sont très courtes “on va tous devoir épandre en même temps et on n’aura plus assez de matériel”. Au-delà des conséquences sur cette exploitation, c’est la dynamique d’un territoire qui peut être remise en cause et pousser les agriculteurs à aller vers plus d’individualisme. Mais encore faut-il avoir les capacités d’investir. 
Sur le principe, les agriculteurs ne sont pas contre les mesures environnementales, mais veulent que l'on tienne compte des aspects techniques et économiques. “Nous ne sommes pas contre la réglementation quand elle est justifiée mais, ici, en l'occurrence, les dispositions nationales ne tiennent pas compte des réalités du terrain”, souligne Jean-Marc Lézé. “Il faut une adaptation de la réglementation en fonction des sols, et pas uniquement en fonction des cultures”, réclame François Beaupère, le président de la Chambre d'agriculture de Maine-et-Loire.  Sur la ferme de Philippe et Jérôme Landelle, à Longué Jumelles, le message au préfet de Maine-et-Loire, François Burdeyron, est clair. “Les dispositions telles qu'elles sont conçues placent les agriculteurs dans l'impasse”, poursuit Pascal Laizé. Le responsable de la section environnement à la FDSEA montre le calendrier d'épandage tel que le prévoit le 5e programme régional.
La profession plaide donc pour des dispositions du 5e programme les plus souples possibles au plan national dans la mesure où c'est une déclinaison régionale qui s'appliquera ensuite et que cette dernière devra être au moins autant – voire plus - restrictive que le cadre national.
Pour ce qui est du récent classement d’une partie de l’Est du département en zone vulnérable, un recours a été déposé par la profession agricole pour non représentativité du captage mis en cause. “Un recours non suspensif”, regrette Jean-Marc Lézé. Les agriculteurs dont les exploitations sont placées en zone vulnérable désormais sont donc bien obligés de faire face.

M.L.-R.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

321 animaux maigres étaient proposés à la vente lundi 19 mai, dont 225 broutards. Chaque abattoir dispose d'une case pour rassembler les animaux achetés au marché. Antoine Giret, co-associé du négoce SAS Giret-Cailleau.
Cholet oriente les cotations
Plus grand marché pour les animaux de boucherie dans l'Ouest, le foirail de Cholet établit les cotations chaque lundi pour les…
Faire pâturer du foin sur pied aux vaches gestantes n'a pas d'impact significatif sur les performances zootechniques des animaux.
Le pâturage de foin réduit le recours à la mécanisation
Thorigné-d'Anjou a expérimenté le pâturage estival de foin sur pied. Une alternative judicieuse, à plusieurs titres : économie de…
Enzo marche dans
les pas de son père
Enzo Bianco s'est installé en mars 2023, avec son père Thomas, à Toutlemonde, au sein d'une exploitation en  viande bovine,…
Bertrand Métayer partait plusieurs fois par an en mission, comme ici au Burkina Faso.
35 ans au service
du développement
Depuis août 1990, Bertrand Métayer était animateur à l'Afdi Pays de la Loire. À l'heure de prendre sa retraite, il retrace les…
Théo Lambert, Bruno Lambert, Benjamin Fourmy et Régis Lambert ont créé un atelier de 110 place de JB dans une ancienne stabulation laitière.
Des vaches en plus et des taurillons
Avec l'installation d'un quatrième associé, le Gaec Beauchêne a redimensionné son élevage bovin allaitant, en augmentant le…
L'irrigation est interdite entre 9 h et 19 h sur le bassin versant de la Mayenne, en alerte depuis le 7 mai.
Mayenne en alerte : l'agriculteur doit arroser son blé la nuit
Le premier arrêté de restriction d'usage de l'eau est tombé début mai pour le bassin versant de la Mayenne. Avec des conséquences…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois