Aller au contenu principal

Lait
L’organisation de producteurs “Les laitiers du Val de Loire” enfin reconnue

Interview de Maryline Ménard, présidente de la nouvelle Organisation de producteurs “Les laitiers du Val de Loire”.

“Le contrat (avec Bongrain) a été très sensiblement amélioré mais il reste à le faire évoluer encore”, estime Maryline Ménard. 
“Le contrat (avec Bongrain) a été très sensiblement amélioré mais il reste à le faire évoluer encore”, estime Maryline Ménard. 
© AA

L’association “Les laitiers du Val de Loire” que vous présidez est désormais reconnue par les Pouvoirs publics. Quel est votre sentiment ?
Maryline Ménard : un sentiment de satisfaction d’abord et de soulagement aussi. Désormais nous allons pouvoir poursuivre notre travail plus sereinement car la démarche est longue et les producteurs avaient le sentiment que les choses n’avançaient pas.
Pourtant, depuis deux ans, nous avons fait beaucoup de choses. Nous avons négocié le contrat qu’avait proposé l’entreprise en avril 2011 mais qui ne nous satisfaisait pas. Il a été très sensiblement amélioré mais il reste à le faire évoluer encore.
Depuis janvier dernier, nous discutons du prix puisque les indicateurs interprofessionnels n’étaient plus en lien avec nos charges et là, l’entreprise a, en partie, répondu à notre demande par un complément de prix sur le premier trimestre. Ce que peu d’entreprises ont fait. Enfin, nous préparons déjà l’après-quotas.

Vous dites que le contrat doit évoluer, en quoi ?
Un contrat est fait pour “vivre”, c’est-à-dire s’adapter en permanence aux évolutions tout en sécurisant les partenaires, les producteurs sur leurs débouchés et leur rémunération, l’entreprise sur son approvisionnement. Mais que va-t-il se passer après 2015 et est-ce que le contrat actuel répondra à tout ? Certainement pas. Par contre, il est le moyen de dialoguer sereinement avec l’entreprise, afin de faire évoluer les règles entre nous dans l’intérêt de chacun.

Bongrain va-t-il suivre les recommandations du médiateur qui préconise 25 € de plus sur le prix du lait dès avril ?
Comme pour le premier trimestre, nous avions obtenu de Bongrain, avant les annonces du ministère, un prix à 305 €  pour avril soit presque + 20 € au-dessus des indicateurs du Cniel. Les paiements d’avril étant déjà engagés, le prix d’avril devrait rester sur la base de 305 €. Ces prix seront à revoir entre les OP et Bongrain pour l’ensemble du deuxième trimestre. À l’avenir, si nous voulons une évolution favorable du prix aux producteurs, il faut que les prix des PGC évoluent plus en fonction du marché et non selon le bon vouloir des GMS ou des entreprises. Je crois surtout qu’il faut résoudre la problématique des relations commerciales avec la grande distribution qui a des moyens de pression inacceptables par ce qu’elle appelle le “déréférencement”, c’est-à-dire l’exclusion des produits d’une entreprise des rayons. Leclerc l’a fait avec Lactalis pendant un an. Qui d’autres peut résister à ça ? Aujourd’hui, d’autres entreprises sont dans le même cas, et pas seulement dans l’agroalimentaire, c’est inacceptable et seule la loi peut retirer à la grande distribution ce pouvoir de vie ou de mort sur une entreprise.

Propos recueillis
par Sylvain daury
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les partenaires du projet Vitivolt : Xavier Besson (LDDV), James Ronsin-Coumel (Altarea énergies renouvelables), Bertrand Pinel, chef de projet Vitivolt (Terrena Innovation), David Grellier (domaine Château la Varière), Jean-Philippe Priarollo (Terrena Energies).
Un démonstrateur agrivoltaïque unique en Val de Loire 
Pionnière dans le Val de Loire, une centrale agrivoltaïque expérimentale est installée depuis ce printemps au domaine Château la…
Le lavage mécanique des serres Avec le blanchiment et le déblanchiment, Traita Service s'est spécialisé dans cette activité qui contribue à maintenir les équipements en bon état.
Traita rayonne dans
toute la France
Implantée à Noyant-Villages (Auverse), l'entreprise Traita et ses deux filiales, Traita Service et Traita Agro, intervient pour…
Le sol sableux irrigué facilite le travail du sol sur la station qui emploie 20 permanents.
à brion, le geves évalue
les semences
L'unité expérimentale du Geves (Groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences), aux Bois d'Anjou (Brion) est…
L'unité de méthanisation fonctionne depuis 2018 sur l'exploitation du Gaec de la petite Ferronnière, à Briollay.
Quel avenir pour la cogénération ?
Engagés depuis quelques années dans la méthanisation à la ferme, des agriculteurs du Maine-et-Loire questionnent aujourd'hui la…
Dans la parcelle, le trèfle, semé à une densité de 13 kg/ha, coexiste avec des repousses de colza, lors de l'implantation du blé, lundi 27 octobre à Miré.
À Miré, un blé semé sous les trèfles
Adepte de l'agriculture de conservation des sols, Emmanuel Landeau pratique le semis de blé sous couvert de trèfle. Il en…
Hausse de l'indice des fermages

En 2025, l'indice de fermage s'établit à 123,06, soit une augmentation de  +0,42 %.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois