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Semences
Maintenir et diffuser la diversité

A Brain-sur-l’Authion, la Ferme de Saint-Marthe produit et commercialise des graines bio reproductibles. Elle s’adresse aux jardiniers amateurs.

Arnaud Darsonval est l’un des 2 dirigeants de la Ferme de Sainte-Marthe. Il est associé depuis 2007 à Dominique Velé.

Vous ne connaissez pas le maïs fraise, les larmes de job ou l’épinard du Malabar ? Normal. Ils sont loin des “top ventes” des graines dans les rayons de jardineries. Pourtant, la Ferme de Sainte-Marthe s’évertue à les produire et les proposer à la vente. « Il est important de conserver une grande diversité des semences bio. Et celle-ci doit rester accessible même si elle n’intéresse pas tout le monde », explique l’un des 2 associés du grainetier bio, Arnaud Darsonval. Cette philosophie est un élément essentiel dans la stratégie de la Ferme de Sainte-Marthe.
 

1 500 variétés  
Basée à Brain-sur-l’Authion, l’entreprise cultive et distribue des semences potagères et florales reproductibles à destination des jardiniers amateurs.  Ses débouchés ? 90 % du chiffre d’affaires en vente par correspondance et 5 % en jardineries et magasins bio. Au catalogue, 1 500 variétés de graines bio. « Des maraîchers bio font aussi appel à nous pour élargir leur gamme avec des légumes anciens », complète le dirigeant. La Ferme commercialise aussi des jeunes plants de légumes, des petits fruits et arbres fruitiers ainsi que d’autres accessoires du jardinier.
 

« Il est important de conserver une grande diversité des semences bio. Et celle-ci doit rester accessible même si elle n’intéresse pas tout le monde », explique l’un des 2 associés du grainetier bio, Arnaud Darsonval.

Investissement dans la production
Arnaud Darsonval et Dominique Velé sont à la tête de l’entreprise depuis 2007. Mais celle-ci existe depuis 1974. « Philippe Debrosses l’a créée sur sa ferme familiale dans le Loir-et-Cher. » Depuis la reprise, les 2 associés investissent continuellement dans la partie production.   
Aujourd’hui, 2 tiers des semences commercialisées sont produites par l’entreprise. « Sur un terrain de 11 hectares, à Brain-sur-l’Authion, nous produisons sur 5 000 m2 de tunnel froid et sur 2 hectares. Depuis l’an dernier, nous cultivons aussi sur 1 hectare aux Ponts-de-Cé. » En complément, la ferme travaille en contrat avec des producteurs multiplicateurs. Pour le tiers restant, le grainetier négocie auprès d’artisans semenciers bio.  

Faire soi-même et bien manger
Les nouvelles habitudes des Français ont profité à l’accroissement de l’entreprise. « Depuis de nombreuses années, la tendance de fond est de faire soi-même, de bien manger », souligne Arnaud Darsonval. Chaque année, le chiffre d’affaires du grainetier augmente entre 5 et 15  %. Au départ, l’entreprise employait 5 salariés. Aujourd’hui, elle en compte 25. La crise sanitaire a eu un coup d’accélérateur sur ces tendances. Pendant le premier confinement, le site internet a été pris d’assaut. Au point qu’il a dû fermer pendant 2 jours « pour canaliser la recrudescence des ventes. » Face à une demande accrue, loin d’être opportunistes, les dirigeants de la Ferme de Sainte-Marthe ont préféré sécuriser l’existant. En 2020, la Ferme de Saint-Marthe a vendu 1,5 million de sachets. Contre 1 million en 2019.

Bientôt un magasin
Avec l’accroissement de l’entreprise, les locaux logistiques, situés rue Lavoisier, commencent à se faire trop petits. « Nous allons déménager sur notre site de production dit “les Landes” à Brain-sur-l’Authion. » Le projet ? Un nouvel entrepôt logistique où seront séchées, stockées, ensachées les graines. Toutes les commandes seront préparées  sur ce nouveau site. En plus, un magasin devrait ouvrir ses portes à l’automne 2022. « On voudrait créer un lieu atypique. Bien-sûr, les semences seraient en vente directe mais aussi des légumes de notre propre production. »
En effet, la Ferme Sainte-Marthe sur les terres des Ponts-de-Cé ne se contente plus de produire des graines. Elle y produit aussi des légumes ! Aux Ponts-de-Cé, le projet est davantage pédagogique. « Nous produisons les légumes de nos propres graines. Nous travaillons en partenariat avec le lycée de Pouillé. » A terme, l’entreprise souhaiterait proposer un restaurant où les légumes seraient valorisés. « Ce projet se fera en collaboration avec le restaurateur du Pois gourmand situé à Angers. »

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