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Interview
Maintenir l’esprit et la dynamique de la coopération

Joseph Leroyer, président de Fleuron d’Anjou, quitte ses fonctions.

Joseph Leroyer a assuré sa dernière assemblée générale en qualité de président de Fleuron d’Anjou. Son arrivée à la présidence de la coopérative coïncidait avec le lancement de la plate- forme de la Ronde, à Allonnes.

Quel regard portez-vous sur cette presque décennie ?
Joseph Leroyer :
À mon arrivée, la coopérative se trouvait à un tournant, tant pour les productions horticoles que pour le maraîchage. Elle a abordé ce virage avec la plate-forme de la Ronde, à Allonnes. Virage déjà amorcé par la fusion avec Varennes et avec Saviprim. Cet objectif de rassembler les productions était un bon choix à l’époque et ça l’est encore aujourd’hui puisque, pour le printemps 2010, l’équipement actuellement de 4 400 m2 devrait s’agrandir de 1 200 m2, essentiellement en chambres froides.

Le maraîchage reste une activité à part entière pour la coopérative ?
Cette année, je suis très fier de pouvoir annoncer que le chiffre d’affaires du maraîchage est identique à celui de l’horticulture, notamment grâce aux bons résultats de l’échalote. Il n’y a pas de préséance à la coopérative qui restera horticole et maraîchère. Mais le maraîchage avait besoin de prendre tout son poids vis-à- vis de la distribution, notamment. C’est ainsi qu’est né le projet radis, en 2005. Deux ans après, c’est la production pour la 4e gamme qui s’est développée avec la mâche d’abord, en alternance avec la production de radis, et aujourd’hui en salade. Parallèlement, la commercialisation des radis sous blister s’est développée. Et dans le même temps, à côté des légumes bottes, on voit des niches telles que les légumes anciens et autres produits de haute valeur gastronomique. En fait, la coopérative n’abandonne rien, elle développe.

Même si des productions comme le galia ont dû être arrêtées ?
La production de galia - 3 000 tonnes – trouve sa limite climatique en Maine-et-Loire. Mais les producteurs se sont pour la plupart reportés sur les productions sur la 4e gamme. La production de fraises est aussi en régression. Les coûts de production et la difficulté à trouver de la main d’œuvre spécialisée finissent par décourager les producteurs.

Des jeunes s’installent encore en maraîchage ?
Oui, on a des jeunes qui s’installent. La moyenne d’âge du conseil d’administration est inférieure à 45 ans. C’est une de mes fiertés de laisser la coopérative avec une équipe de jeunes dont Christophe Thibault, horticulteur au Plessis-Grammoire, qui devrait me succéder.

Aujourd’hui, pour vous, être coopérateur, cela a encore du sens ?
Mon père a fait partie des créateurs de la coopérative, qui s’appelait à l’époque la Ponts-de-Céaise. C’était en 1962. Il était maraîcher à Sainte-Gemmes-sur-Loire. C’était très audacieux, à l’époque, d’être coopérateur, de regrouper les forces pour mieux valoriser les productions. Aujourd’hui, je pense qu’il faut garder cet esprit coopératif et que la jeune génération qui arrive sache pourquoi on est là et où on va.

Une structure comme Fleuron d’Anjou contribue-t-elle à garantir l’avenir de la production en Maine-et-Loire ?
En effet, c’est un outil collectif formidable au service des producteurs qui contribue au développement de son bassin de production. Je suis persuadé que, sans Fleuron d’Anjou, il y aurait moins de maraîchers en Maine-et-Loire. Une coopérative, c’est une formidable aventure humaine. Sa mission s’inscrit dans la durée avec un très fort attachement au territoire. La réussite repose également sur le binôme président/directeur et une équipe d’administrateurs qui s’épaulent en cas de coup dur et protègent la structure d’un des plus gros dangers : l’individualisme.

M.L.-R.

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