Aller au contenu principal

Témoignage
Maïs ensilage : on évolue vers des chantiers complets “rendu silo”

Fabien Bossé, président de la Cuma des Éleveurs du Tremblay, a participé au Salon aux champs des Cuma.

“Le Salon aux champs est l’occasion de discuter de l’organisation des chantiers et de l’évolution des groupes ensilages”, explique Fabien Bossé (au centre sur la photo accompagné des deux animateurs). 
“Le Salon aux champs est l’occasion de discuter de l’organisation des chantiers et de l’évolution des groupes ensilages”, explique Fabien Bossé (au centre sur la photo accompagné des deux animateurs). 
© AA

Le Salon aux champs a attiré 17 000 visiteurs les 28 et 29 août dans le Morbihan. Vous y avez fait une intervention sur les chantiers complets de maïs.
Fabien Bossé : On constate une évolution vers des chantiers de Cuma de plus en plus complets, jusqu’à la formation du silo. Les élevages grossissent, demandent une grande disponibilité et il devient parfois compliqué de se libérer plusieurs jours pour les chantiers d’ensilage. Certains éleveurs préfèrent se concentrer sur les animaux.
C’est pourquoi à la Cuma des Éleveurs du Tremblay, on propose maintenant un service complet. Pour l’instant, cela fonctionne à petite échelle avec deux ou trois adhérents, mais cela pourrait évoluer. C’est un des moyens pour maintenir l’activité ensilage, la dynamique de groupe et le lien social propres aux Cuma. Et lorsqu’on voit l’efficacité d’un chantier complet, le coût n’est pas très élevé. 

Si ces chantiers complets se développent, cela exigera plus de main-d’œuvre en Cuma ?
Oui. Aujourd’hui dans la Cuma nous employons deux salariés et un apprenti. Il faudrait embaucher pour quelques semaines, mais il est pratiquement impossible de trouver de la main-d’œuvre saisonnière compétente et efficace. 

Quelles solutions alors ?
Une des solutions serait que des agriculteurs fassent de la prestation de service. Une autre voie nous paraît très intéressante. C’est le  regroupement de groupes Cuma de plusieurs régions qui ont des dates de chantiers décalées. À plusieurs, on pourrait alors envisager d’embaucher. 
Des Cuma en Bretagne se sont sont regroupées, et cela marche bien. Cela permet de faire circuler les machines sur un territoire plus grand et de rester compétitifs. On pourrait très bien envisager cela pour notre Cuma avec, par exemple, des Cuma de nord Mayenne ou de Normandie, qui ensilent une dizaine de jours plus tard qu’ici. 
Il faut faire preuve de souplesse dans l’organisation, c’est essentiel pour l’avenir des Cuma. Pour cela, il faut aussi une prise de conscience des agriculteurs. Je considère qu’il est plus rentable d’investir à plusieurs pour les gros chantiers que de posséder un tracteur qui restera l’essentiel de l’année sous le hangar. 

Une autre idée originale pour les périodes d’ensilage : la cantine ?
Nous nous sommes rendu compte que la préparation du repas du midi est un grand frein à l’organisation des chantiers. À tel point que des agriculteurs renonçaient à commencer l’ensilage le matin. Au Tremblay, nous avons la possibilité de déjeuner à la cantine scolaire les jours de chantiers. Un petit plus qui soulage beaucoup les agriculteurs.

Propos recueillis par S.H.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

321 animaux maigres étaient proposés à la vente lundi 19 mai, dont 225 broutards. Chaque abattoir dispose d'une case pour rassembler les animaux achetés au marché. Antoine Giret, co-associé du négoce SAS Giret-Cailleau.
Cholet oriente les cotations
Plus grand marché pour les animaux de boucherie dans l'Ouest, le foirail de Cholet établit les cotations chaque lundi pour les…
Faire pâturer du foin sur pied aux vaches gestantes n'a pas d'impact significatif sur les performances zootechniques des animaux.
Le pâturage de foin réduit le recours à la mécanisation
Thorigné-d'Anjou a expérimenté le pâturage estival de foin sur pied. Une alternative judicieuse, à plusieurs titres : économie de…
Enzo marche dans
les pas de son père
Enzo Bianco s'est installé en mars 2023, avec son père Thomas, à Toutlemonde, au sein d'une exploitation en  viande bovine,…
Bertrand Métayer partait plusieurs fois par an en mission, comme ici au Burkina Faso.
35 ans au service
du développement
Depuis août 1990, Bertrand Métayer était animateur à l'Afdi Pays de la Loire. À l'heure de prendre sa retraite, il retrace les…
Théo Lambert, Bruno Lambert, Benjamin Fourmy et Régis Lambert ont créé un atelier de 110 place de JB dans une ancienne stabulation laitière.
Des vaches en plus et des taurillons
Avec l'installation d'un quatrième associé, le Gaec Beauchêne a redimensionné son élevage bovin allaitant, en augmentant le…
L'irrigation est interdite entre 9 h et 19 h sur le bassin versant de la Mayenne, en alerte depuis le 7 mai.
Mayenne en alerte : l'agriculteur doit arroser son blé la nuit
Le premier arrêté de restriction d'usage de l'eau est tombé début mai pour le bassin versant de la Mayenne. Avec des conséquences…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois