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Fourrages
Maïs et sorgho à l’auge, le secret d’une ration fourragère efficace

Bruno et Pascal Poupart, de la SCEA de la Bigotterie à Charcé-Saint-Ellier-sur-Aubance, optimisent leur ration, à base de maïs et de sorgho. Ils sécurisent leur production par une irrigation maîtrisée.

Lors d’un après-midi technique organisé par la Chambre d’agriculture, la SCEA de la Bigotterie a présenté son système.
© AA

La SCEA de la Bigotterie a mené une réflexion sur les rations alimentaires de ses vaches. Cette exploitation laitière et céréalière  cherche à optimiser son système, afin d’être plus résiliente face au changement climatique et face aux fluctuations des prix du lait. Une de ses forces, c’est de disposer d’un forage datant de 1992, dans le Cénomanien. D’ailleurs les exploitants, Bruno et Pascal Poupart, le disent tout net : « ici, sans irrigation, nous n’aurions plus d’élevage ! ». Une eau exclusivement réservée à la production de maïs. à côté, l’exploitation cultive du sorgho, non irrigué. « Bruno et Pascal Poupart choisissent le sorgho en culture non irriguée, car la qualité et la quantité de ce fourrage sont moins sensibles à un déficit hydrique. En complément avec le maïs irrigué, la qualité du fourrage est régulière chaque année, permettant ainsi de limiter l’utilisation de concentrés », a expliqué Nicolas Pihée, conseiller irrigation à la Chambre d’agriculture.
La ration est quasiment la même toute l’année : 11,9 kg de MS d’ensilage de maïs, 2,7 kg de MS d’ensilage d’herbe, 2,1 kg de sorgho, 400 g de paille, 630 g de tourteau de soja, 400 g de tourteau de colza. En plus, 2,4 kg de soja et 0,8 kg de colza sont apportés au robot. Seules les génisses sortent au pâturage.

Bonne maîtrise des coûts de fourrages
« Cette exploitation maîtrise bien le système fourrager, que ce soit en qualité et en quantité », souligne Jérôme Pineau, responsable de l’antenne Chambre d’agriculture Layon-Saumurois. La Chambre a calculé le coût des fourrages de l’exploitation, du sol à l’auge. Le coût du système alimentaire global sur 1 000 litres est de 168 euros, pour une référence de 198 euros (données Perel*). Les rendements sont élevés : 15 t de MS/ha en maïs, 7 t en sorgho, 10 t en herbe.
« Notre principe, c’est de produire des fourrages de très bonne qualité, détaille Bruno Poupart. Nous produisons du maïs ensilage très riche en amidon, autour de 38-40, que nous sélectionnons systématiquement dans le tableau des maïs grain. Nous diluons le maïs avec du sorgho et des dérobées, mais jamais de céréales. En mettant du sorgho avec le maïs, on valorise notre maïs et on obtient davantage de lait ». La qualité fourragère transparaît notamment dans le taux de TP, qui est de 36 en moyenne annuelle.
Pour souligner l’intérêt d’avoir un système fourrager de qualité, la Chambre cite cette donnée : une variabilité de la valeur alimentaire de +/- 0,02 UFL/kg de MS, c’est plus ou moins 34 863 litres de lait, et plus ou moins 17 tonnes de concentrés (0,9 UFL) !


Optimiser l’irrigation
L’équilibre fourrager de cette exploitation repose en grande partie sur l’irrigation. La Chambre d’agriculture a mesuré le coût de l’irrigation rapporté  à la tonne de matière sèche : « sur l’exploitation, les équipements sont amortis. Le coût est de 5 euros/t de MS, sur un coût total de production de 111 euros », explique Nicolas Pihée. Pour un gain non négligeable : « on gagne 40 quintaux secs grâce à l’irrigation », explique Bruno Poupart. Cette irrigation, les exploitants cherchent à l’optimiser en s’appuyant sur des outils de pilotage, comme la sonde capacitive. Ils renforcent également la réserve facilement utilisable (RFU) des sols en implantant des couverts d’interculture, et ce même sur les parcelles chargées en argile.  
S.H.

*Pérenniser l’élevage par l’autonomie fourragère.

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