Aller au contenu principal

Restauration collective
Manger local : des acteurs engagés témoignent

Les troisièmes rencontres du Réseau local Anjou

Yolaine Bossard, adjointe au maire de La Séguinière, Marc Tessier, cuisinier du restaurant scolaire de La Séguinière, Patricia Grégoire, de la SARL Tremlait (Trémentines), Jean-Luc Aurejac, de Hérau Primeurs, Anthony Routhiau, chef cuisinier du centre hospitalier Layon-Aubance.
Yolaine Bossard, adjointe au maire de La Séguinière, Marc Tessier, cuisinier du restaurant scolaire de La Séguinière, Patricia Grégoire, de la SARL Tremlait (Trémentines), Jean-Luc Aurejac, de Hérau Primeurs, Anthony Routhiau, chef cuisinier du centre hospitalier Layon-Aubance.
© AA

Proposer des produits locaux, frais, de saison, dans les cantines, les maisons de retraite... L’idée paraît simple. “Mais à condition d’une grande mobilisation et implication des élus et de tous les acteurs”, soulignait Michel Brossier, l’élu Chambre d’agriculture en charge du Réseau local Anjou, à l’occasion des 3e Rencontres du réseau, le 1er octobre à Angers. En Anjou, les initiatives se multiplient, comme l’a montré la table ronde sur le thème “Manger local peut-il devenir banal ?”. Le restaurant scolaire de La Séguinère (400 repas par jour) a fait passer, en trois ans, la part de produits locaux et/ou bio de 3 à 18 %. Sans augmenter le coût matière, maintenu à 1,30 par repas. “Une démarche de réduction des déchets a été faite en parallèle”, explique Yolaine Bossard, élue. Un écocomposteur a été installé à la cantine. Une économie de 600 euros a pu être réalisée, correspondant la revendance déchets.

La logistique, clé de la réussite

La démarche a été l’occasion d’être inventif. “Nous servons le yaourt, que nous recevons en seaux de 5 litres, dans des ramequins. c’est plus économique”, cite le chef Marc Tessier, qui a accepté de changer ses habitudes de travail. “Le nombre de fournisseurs a été multiplié par trois”, poursuit-il. Une donnée qui complique la composition des menus et l’organisation. La logistique, c’est un point clé de la réussite des projets, ont souligné de nombreux participants, qu’ils se situent du côté collectivités ou du côté fournisseurs. Patricia Grégoire, de la société Tremlait (30 000 litres de lait transformés par an) ne le cache pas : “Une des difficultés du travail, c’est qu’aucun contrat ne nous lie aux clients. Les commandes sont aléatoires, en fonction des besoins. C’est stressant”. L’associée de l’éleveur Hervé Pelé relève aussi la saisonnalité de la restauration scolaire. “Les vaches de s’arrêtent pas de produire pendant les vacances.” L’entreprise cherche donc à développer des marchés en direction des maisons de retraite, par exemple.

Une autre démarche, celle du centre hospitalier Layon-Aubance (280 000 repas par an servis en majorité à des personnes âgées des Ehpad), illustre aussi les difficultés logistiques. “Nous avons introduit du poisson frais, très apprécié des convives, puis des produits laitiers et des fruits et légumes locaux, relate Anthony Routhiau, chef cuisiner. Mais les producteurs ne peuvent pas toujours fournir les volumes importants que nous demandons.” 
Jean-Luc Aurejac, dirigeant de Herau Primeurs, installé au Min d’Angers, se propose, lui, de se faire l’intermédiaire entre entre le producteur et le client. Une des réponses à la problématique logistique. “On a ainsi mis en relation une école avec un producteur à 2 km de distance, et qu’elle ne connaissait pas”. La part de restauration collective dans sa clientèle est passée de 10 à 35 % depuis dix ans.

S.H.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Benoit Frémy et ses vaches prim'holstein.
Il concourt pour le titre de Mister France Agricole 

Éleveur à Segré-en-Anjou Bleu (Le Bourg-d'Iré), Benoit Frémy est engagé dans le concours Mister France Agricole. Le public a…

Zones réglementées IAHP dans le Maine-et-Loire et nord-est de la Vendée au 19 novembre 2025.
1er cas d'Influenza aviaire dans un élevage du Maine-et-Loire

La Préfecture de Maine-et-Loire a confirmé ce mercredi 19 novembre la détection d'un foyer d'influenza aviaire hautement…

Le nouveau bâtiment de 1 700 m2 mesure 18 m de large.
Un bâtiment neuf de 1 700 m2
Le groupement volailles de Terrena soutient la construction nouveaux bâtiments. Témoignage de Nicolas Ramond, qui dispose d'un…
A Bellême dans l'Orne, les FDSEA et les JA ont organisé une manifestation symbolique vendredi, pendant pendant qu'Emmanuel Macron était à Belém, au Brésil.
Un jour c'est oui, le lendemain c'est non
En moins d'une semaine, le président de la République s'est tour à tour déclaré « plutôt positif » au traité UE…
SAGE Vilaine : Les agriculteurs lancent un ultimatum et appellent à la mobilisation le 11 décembre

Dans un communiqué, les organisations FRSEA et Jeunes Agriculteurs de Bretagne et Pays de la Loire dénoncent avec virulence le…

700 exposants sont attendus au Sival cette année, et près d'une centaine de conférences seront proposées au public.
Le Sival, "apporteur
de solutions"
La 39ème édition du Sival se tiendra du 13 au 15 janvier au Parc des Expositions d'Angers. Il sera présidé pour la première fois…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois