Aller au contenu principal

Interview
Mickaël Bazantay : « Ne pas oublier l’engraissement »

Mickaël Bazantay, président de la section bovine de la FDSEA.
Mickaël Bazantay, président de la section bovine de la FDSEA.
© AA

Vous faisiez partie de la délégation des pays de la Loire qui a participé au congrès de la FNB de Clermont-Ferrand. Qu’en avez-vous retenu ?
La fièvre catarrhale, qui touche maintenant 77 départements français en sérotype 8, et 2 en sérotype 1, a occupé une grande partie des débats. Les témoignages que nous avons entendus nous donnent une idée de ce que nous pourrions vivre prochainement. Sur le plan des indemnisations, le ministre de l’agriculture nous a déçus. Par contre, il nous a entendus en ce qui concerne la vaccination qui pourrait être effectuée par les éleveurs dans la mesure où elle est volontaire. Pour l’Ouest, l’inquiétude toutefois persiste en ce qui concerne la priorité qui sera retenue pour la campagne de vaccination. Après les seize départements les plus touchés, nous souhaitons que la vaccination concerne ensuite les vaches mères au plan national et les broutards destinés à l’Italie en troisième position seulement.Et ce pour garder au maximum notre potentiel de production régionale.

La situation économique des éleveurs reste très préoccupante ?
Effectivement, le revenu de éleveurs de bovins a chuté de 23 % en 2007. Et c’est bien la raison pour laquelle les éleveurs de l’Ouest s’associent à la FNB dans sa demande de rééquilibrage des revenus entre les secteurs. Nous plaidons pour une modulation des secteurs porteurs, qui viendra abonder par exemple d’une surprime à la surface fourragère. La méthode est avancée, reste à en négocier le montant. Nous réclamons nous aussi le maintien de la PMTVA, ce qui soutiendra le revenu mais aussi évitera l’érosion du cheptel par un trop fort attrait des céréales. Pour l’Ouest, nous regarderons aussi de près tout ce qui intègre la notion d’actifs.

Et sur les aspects engraissement ?
C’est le grand absent du congrès de Clermont-Ferrand. Les débats sont restés focalisés sur la PMTVA, la FCO, le naissage, des sujets importants, certes, mais c’est oublier un peu vite que l’engraissement a un réel impact économique sur les exploitations, en particulier dans la région des Pays de la Loire. C’est d’autant plus dommage que beaucoup d’éleveurs, désabusés aussi par le manque de mobilisation des industries agroalimentaires, s’interrogent sur la poursuite de leur activité. Mais si demain notre région ne peut plus engraisser ses animaux, elle les vendra en broutards, avec des retombées économiques évidentes sur l’ensemble de la filière. C’est quelque chose que la section bovine ne peut envisager et je peux d’ores et déjà rassurer les éleveurs de la région : nous reviendrons à la charge sur ce dossier.

RECUEILLI PAR M.L.-R

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Les agriculteurs dénoncent les promesses du gouvernement non tenues, le manque de solutions à court terme pour leurs trésoreries en difficultés mais aussi de solutions à long terme pour éviter que ce scénario ne se répète à chaque début de programmation.
Promesses non tenues et manque de solutions concrètes 

Le 20 mars 2024, les représentants FRSEA et JA des commissions agriculture biologique et environnement ont rencontré la DRAAF…

Guillaume Aubert élève un troupeau de 65 vaches montbéliardes. Il est associé avec ses parents et son frère au sein du Gaec des Alezanes.
Autonome pour l'insémination de son troupeau laitier

Éleveur au Louroux-Béconnais, Guillaume Aubert a suivi une formation à l'insémination avec Innoval. Depuis, il a vu les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois