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Jeunes agriculteurs 49
Mille raisons de s’engager

Le syndicat Jeunes agriculteurs de Maine-et-Loire a choisi de parler de l’engagement lors de son assemblée générale, qui a rassemblé plus de 70 participants, jeudi 17 mars au Campus de Pouillé.

Pourquoi s’engage-t-on ? Comment inciter les jeunes à franchir le pas ?  En compagnie de Bertille Thareau, sociologue et titulaire de la chaire des Mutations agricoles de l’Esa, Christiane Lambert et Matthieu Herguais étaient invités à s’exprimer sur le sujet. On s’engage par tradition familiale, a témoigné Christiane Lambert, qui a retracé son parcours, depuis sa présidence de canton, à 19 ans, jusqu’à la présidence de la FNSEA et du Copa, en passant par le CNJA, Farre... : « Même débordés, mes parents rendaient service aux autres. Cela se transmet ! ». Mais il n’est pas obligatoire d’avoir un entourage engagé pour l’être soi-même. « L’engagement change, il n’est peut-être pas semblable à celui d’il y a 20 ou 30 ans, la culture se transmet un peu moins de génération en génération et c’est avant tout une affaire personnelle », complète Bertille Thareau.


« Une richesse folle d’apprentissage »
On s’engage  aussi par admiration pour ses pairs et par envie d’apprendre : quand elle a intégré le réseau des JA, Christiane Lambert a été frappée par « les connaissances macro-économiques » des jeunes syndicalistes et a eu, à son tour, envie de se former. Matthieu Herguais, qui a débuté son engagement chez JA « pour la défense de nos filières »  par le canton, puis le département, puis la région, était « impressionné »  par les  responsables syndicaux qu’il côtoyait.  « C’est une richesse folle d’apprentissage ce réseau ! ».
Pour être utile :  si Mathieu Herguais est entré récemment au conseil municipal de sa commune (Saint-Georges-sur-Loire),  c’est par « la relation avec la société civile. Je sentais que nous, agriculteurs, étions piqués au vif au quotidien, c’est cela qui m’a convaincu d’y aller ».  
Simplement par devoir, parfois : Christiane Lambert a ainsi accepté le mandat de présidente du Copa, pas par goût particulier des déplacements à l’étranger, au contraire, mais « par devoir », pour porter la voix de l’agriculture française.  
Pour l’ouverture d’esprit : dans sa commune, Matthieu Herguais apprécie d’échanger avec différentes personnes :  « Je le dis à mes collègues agriculteurs : vous croyez qu’il n’y a que vous qui avez des problèmes ! ça fait relativiser de s’engager ». Et bien sûr, on s’engage par plaisir : « je me suis vraiment éclaté à la présidence de JA Pays de la Loire », n’hésite pas à dire, avec du recul Mathieu Herguais, président de 2016 à 2018. « Oui, le plus important est d’aimer ce que l’on fait, assure Christiane Lambert. On a trop vu de gens présenter des visions sacerdotales, sacrificielles de leurs responsabilités ! ».


Optimisme, travail, et équilibre personnel
Mais l’engagement est-il fait pour tous, ne faut-il pas des qualités particulières ? Non assurent les deux intervenants, aucun d’entre eux ne se serait imaginé aux fonctions qu’ils occupent ou ont occupées.  « On entre dans les dossiers, on s’accroche et en bossant on arrive à la hauteur des enjeux. On n’est pas des sur-hommes ! », souligne Mathieu Herguais.
« Il faut bosser ses dossiers, se former, par respect pour les gens qui nous élisent, souligne Christiane Lambert. Il faut aussi avoir la santé, l’optimisme, et savoir se poser les bonnes questions, ne pas subir le cours des choses ».
Mais attention à préserver un équilibre entre vie professionnelle, vie privée et engagements syndicaux ou autres. « Niveau professionnel, ça se gère, mais ce qui prend le plus dur, c’est l’équilibre familial, témoigne Mathieu Herguais. Entre vie pro et vie personnelle, à chacun de mettre le curseur où il veut. Mais une chose est sûre, si l’on veut être  un bon représentant du collectif, il faut être bien chez soi aussi ».
S.H.

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