Aller au contenu principal

Nouvelles conditions d'intervention au 1er janvier 2020

Le Service de Remplacement de Maine-et-Loire veut gagner en attractivité pour maintenir sa capacité à répondre dans l'urgence. à partir du 1er janvier 2020, le remplacement s'organisera sur une journée complète de 7 heures.

© AA

Désireux d'améliorer la qualité des emplois proposés au sein du Service de remplacement Maine-et-Loire (SR 49), l'association souhaite, lorsqu'ils le désirent, pouvoir garantir un travail à temps plein à ses salariés. Cette évolution va modifier les conditions d'intervention de l'association à compter du 1er janvier 2020.
350 à 400 salariés permettent chaque année de répondre aux besoins en remplacement de 800 à 900 agriculteurs sur le département. Parmi ceux-là, plusieurs d'entre eux travaillent en CDI au sein de l'association permettant ainsi de pallier les situations d'urgence (maladie/accident/décès) qui représentent près de la moitié de l'activité de SR 49.
Dans un contexte de tension de recrutement général, et de façon plus particulière sur les métiers qualifiés de l'élevage, il devient indispensable pour pérenniser le service, de travailler à l'attractivité des emplois qui sont proposés. Améliorer les rémunérations, faciliter la mobilité (flotte de voitures), depuis plusieurs années, SR 49 travaille avec ses salariés sur cette question. Au-delà de ces avantages, l'organisation des missions est aussi un levier : pour maintenir et augmenter le nombre de CDI, il est indispensable de pouvoir leur garantir, lorsqu'ils le souhaitent, un emploi à temps plein. De ce constat, le conseil d'administration de l'association a décidé de modifier ses modalités d'intervention à compter du 1er janvier 2020. Le remplacement s'organisera ainsi en journée pleine de 7 heures.
Naturellement, dans un souci de rester connecté aux réalités de nos métiers, plusieurs aménagements restent possibles : moduler les heures d'une journée à l'autre en fonction du travail confié, partager le temps du salarié avec un voisin pour garantir le temps plein... De plus, une souplesse d'intervention de 2 h par déplacement sera maintenue le week-end, les jours fériés ou en période de vacances.

Une bonne couverture assurantielle
« Dans ce contexte, en cas de coup dur (maladie/accident), il est d'autant plus important pour chaque agriculteur de bien vérifier que sa couverture assurantielle permet de compenser l'intervention du salarié. Chaque année, nous rencontrons des situations fragilisées par une absence de couverture ou une couverture insuffisante qui ne permet pas de compenser le coût d'un salarié 7 jours sur 7 sur l'exploitation », précise Bénédicte Lebouc, agricultrice à Auverse et présidente du Service de remplacement.
Le contrat groupe porté par le Service de remplacement a été retravaillé avec Groupama cet automne pour s'adapter à ce nouveau contexte et ainsi proposer aux agriculteurs d'adapter leur couverture à cette évolution.

Témoignage : malade le dimanche, remplacée dès le mardi

Au sein du Gaec Luet, à Noyant-la-Gravoyère, Jocelyne, 57 ans, est chargée en particulier de la traite (75 vaches en production) et des inséminations. Alors, lorsque l'agricultrice est tombée malade un dimanche du mois d'octobre dernier, elle a rapidement laissé un message sur le répondeur du Service de remplacement. Dès le mardi, un salarié permanent qualifié du SR 49,
Guillaume Allusse, était sur l'exploitation. Le Gaec Luet ayant contracté une assurance Cara 6 heures avec Groupama, le salarié a pu venir 3 heures le matin et 3 heures le soir, afin d'assurer les traites.  « Etant immobilisée à la maison, ça m'a soulagée d'avoir un remplaçant, témoigne Jocelyne Luet. Cela était moins pénible pour mes associés. C'était un souci en moins ! ». Le samedi soir et le dimanche, un autre salarié du SR, Julien Cerisier, a pris le relais. Jocelyne Luet a pu reprendre le travail le mardi suivant.
Ce n'est pas la première fois que l'exploitation a recours au Service de remplacement en urgence. Au printemps 2018, par exemple : « mon mari Jean-Paul était blessé et moi-même j'étais malade, nous nous sommes retrouvés en arrêt de travail en même temps. Notre fils Stéphane se retrouvait alors seul. Nous avons eu un remplaçant pendant 3 semaines à un mois ». Les frais sont à chaque fois pris en charge par l'assurance.
La famille Luet a eu aussi recours au Service de remplacement pour pallier une surcharge de travail, lorsqu'elle a refait sa salle de traite. « C'était important pour nous, même en période de travaux, de continuer à bien suivre le troupeau. Sans quoi, on risquait de le payer après... ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

321 animaux maigres étaient proposés à la vente lundi 19 mai, dont 225 broutards. Chaque abattoir dispose d'une case pour rassembler les animaux achetés au marché. Antoine Giret, co-associé du négoce SAS Giret-Cailleau.
Cholet oriente les cotations
Plus grand marché pour les animaux de boucherie dans l'Ouest, le foirail de Cholet établit les cotations chaque lundi pour les…
Faire pâturer du foin sur pied aux vaches gestantes n'a pas d'impact significatif sur les performances zootechniques des animaux.
Le pâturage de foin réduit le recours à la mécanisation
Thorigné-d'Anjou a expérimenté le pâturage estival de foin sur pied. Une alternative judicieuse, à plusieurs titres : économie de…
Enzo marche dans
les pas de son père
Enzo Bianco s'est installé en mars 2023, avec son père Thomas, à Toutlemonde, au sein d'une exploitation en  viande bovine,…
Bertrand Métayer partait plusieurs fois par an en mission, comme ici au Burkina Faso.
35 ans au service
du développement
Depuis août 1990, Bertrand Métayer était animateur à l'Afdi Pays de la Loire. À l'heure de prendre sa retraite, il retrace les…
Théo Lambert, Bruno Lambert, Benjamin Fourmy et Régis Lambert ont créé un atelier de 110 place de JB dans une ancienne stabulation laitière.
Des vaches en plus et des taurillons
Avec l'installation d'un quatrième associé, le Gaec Beauchêne a redimensionné son élevage bovin allaitant, en augmentant le…
L'irrigation est interdite entre 9 h et 19 h sur le bassin versant de la Mayenne, en alerte depuis le 7 mai.
Mayenne en alerte : l'agriculteur doit arroser son blé la nuit
Le premier arrêté de restriction d'usage de l'eau est tombé début mai pour le bassin versant de la Mayenne. Avec des conséquences…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois