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LAIT
Organisation de producteurs : en Anjou, les grandes manœuvres ont commencé

Les groupements de producteurs de lait de Maine-et-Loire sont mobilisés pour convaincre leurs adhérents et même au-delà, de l’intérêt d’une organisation économique des producteurs.

Organisations de producteurs : en Maine-et-Loire, les producteurs de lait sont sensibilisés par leurs groupements pour la mise en place d’OP.
Organisations de producteurs : en Maine-et-Loire, les producteurs de lait sont sensibilisés par leurs groupements pour la mise en place d’OP.
© J. Nanteuil/Réussir

À l’ouest du département, les groupements de producteurs livrant à Lactalis ont débattu, lors d’une assemblée générale commune, mardi
29 mars, au Pin en Mauges, de l’OP créée récemment (lire L’Anjou agricole du 25 mars 2011 page 4) qui selon les trois président des groupements  “répond aux demandes exprimées par les producteurs dans le questionnaire rempli  lors des réunions locales et à la réglementation”. Après l’intervention de Claude Trévillot (représentant l’entreprise Lactalis) présentant le contrat transmis par l’entreprise et  parvenu le matin même chez les producteurs, les éleveurs présents en nombre, ont pu débattre de  la proposition de l’entreprise. L’entreprise a proposé un contrat, qui selon le représentant de Lactalis, “décrit surtout l’existant et ne change rien à nos relations commerciales. Il faut donc l’accepter en l’état sans rature ni ajout sous peine de nullité et ce, avant le  30 septembre. Sinon… c’est qu’il y a refus du producteur de contractualiser avec l’entreprise sur ces bases”. Des producteurs ont toutefois constaté que ce contrat protégeait beaucoup l’entreprise et beaucoup moins les producteurs. Les responsables des trois groupements ont donc insisté pour que les producteurs adhèrent massivement à l’OP avant fin mai, afin de réaliser des élections en juin et que le futur conseil d’administration puisse négocier collectivement un contrat plus équlibré entre les producteurs et l’entreprise.
À l’est, le groupement de producteur livrant aux établissements Tessier est, lui, dans la première phase. Des réunions sont organisées par zones afin de connaître le choix des producteurs. Veulent-ils s’organiser ? Comment ? Les responsables entendent aussi profiter de l’envoi des contrats pour informer les producteurs sur le contenu et dénoncer certaines clauses considérées “indésirables”.

“Une adhésion massive pour la création d’une OP”

Dans un deuxième temps et en fonction des attentes des producteurs, les responsables du groupement décideront de la création ou pas d’une OP. “Créer une OP n’a de sens que si les producteurs adhèrent massivement et donnent ainsi à cette structure un poids de négociation face à l’entreprise”, confirme Maryline Ménard, présidente du groupement actuel.

SYLVAIN DAURY

Contractualisation

Les recommandations de la FNPL

Alors que le décret du 30 décembre 2010 oblige les entreprises laitières à proposer des contrats à leurs fournisseurs avant le 1er avril, Henri Brichart, le président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), vient de rendre publique une lettre ouverte dans laquelle il détaille les précautions que doivent prendre les éleveurs.
Tout d’abord, ils ne doivent pas “se précipiter” pour renvoyer les contrats signés. En effet, la loi oblige les collecteurs à proposer des contrats, elle n’oblige pas les éleveurs à les accepter dans la foulée. Ensuite, il leur est conseillé d’envoyer à la laiterie une lettre de réception dont un exemplaire, réalisé par la FNPL, est disponible dans les fédérations. Il s’agit là d’un acte juridique de protection.
Le président demande également aux éleveurs de prendre le temps nécessaire pour analyser et consulter auprès de ceux qui peuvent les aider. À commencer par les responsables de groupement, les fédérations, ou encore le numéro Indigo 0825Paysan (0 825 729 726) mis en place par la FNSEA. Il leur est recommandé également de se rapprocher d’une organisation de producteurs pour pouvoir engager une négociation qui ne peut être que collective avec l’acheteur.
Pour les éleveurs qui livrent à des coopératives, celles-ci n’ont pas l’obligation d’envoyer un contrat avant le 1er avril, puisqu’il existe déjà. Toutefois, les coopératives ont l’obligation d’adapter leur règlement intérieur, voire leurs statuts, en conformité  avec la loi et ce avant le 1er juillet 2011.
C’est pourquoi il apparaît nécessaire que les adhérents soient consultés sur ces évolutions, même si c’est au conseil d’administration de les proposer. Le président de la FNPL recommande donc aux adhérents de coopératives de solliciter cette consultation si celles-ci ne l’ont pas organisée. En leur conseillant de vérifier que les évolutions prévues prennent bien en compte l’ensemble des dispositions interprofessionnelles, y compris les éléments d’évolution du prix du lait. La mise en place des contrats ne résoudra pas tous les problèmes et notamment une garantie de prix sur le long terme, conclut Henri Brichart. Tout en ajoutant qu’ils “deviennent nécessaires, dans un monde qui se privatise”. Et que ce qui devient plus que  nécessaire est le regroupement économique des producteurs sur un territoire afin de peser dans les relations de filière.

ACTUAGRI

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