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MÉDIAS
Pascal Laizé* : “De l'honnêteté dans les propos”

La profession fustige certaines manipulations.

Pascal Laizé :” Il nous appartient de proposer un débat constructif dans 
lequel les experts et les scientifiques retrouvent une place prépondérante”.
Pascal Laizé :” Il nous appartient de proposer un débat constructif dans
lequel les experts et les scientifiques retrouvent une place prépondérante”.
© AA

Plusieurs reportages et publications viennent récemment de pointer du doigt des pratiques agricoles. Quelle réaction cela vous
inspire ?
Pascal Laizé : ce que j’en retiens, c’est l’instrumentalisation. Ainsi, Isabelle Soporta dont on a pu voir un reportage sur France 3 concernant un arboriculteur, a fini par reconnaître qu’elle avait réalisé un montage utilisant des propos de cet arboriculteur qui n’avaient rien à voir avec le reportage en question. C’est un procédé malhonnête qui laissait croire que les fruits analysés provenaient de son exploitation, alors que c’est complètement faux. Mais ce qui est encore plus ahurissant c’est que, bien qu’elle ait reconnu le bidouillage, les médias continuent à l’inviter. J’y vois là de la complaisance déplacée.

Le récent reportage de Marie-Dominique Robin, "Notre poison quotidien", sur Arte procède de la même démarche ?
Là, cette personne limite ses idées et ses propos à ce qui l’arrange. Elle parle sans avoir vérifié. Ainsi, elle cite la diminution de l’espérance de vie aux État-Unis due, selon elle, à l’agriculture en citant une publication de décembre. Or, en janvier, la publication a rectifié l’information en soulignant une erreur. Mais elle se garde bien de reprendre cette information.
Elle cite aussi des conflits d’intérêt ici ou là. C’est possible. Mais elle-même qui fait son beurre sur les peurs, n’a-t-elle pas intérêt à entretenir son fonds de commerce ? N’est-elle pas prisonnière de son gagne- pain ?
Elle laisse aussi croire que les solutions alternatives sont sans conséquences pour l’être humain et le milieu naturel. C’est complètement faux.

Comment peut-on, selon vous, réussir à faire passer d’autres messages que ceux- là ?
Véhiculer du positif ne trouve pas forcément un public. S’intéresse-t-on aux trains qui arrivent à l’heure ? Il nous appartient de proposer un débat constructif dans lequel les experts et les scientifiques retrouvent une place prépondérante.

PROPOS RECUEILLIS PAR M. L.-R.

* Producteur de semences et responsable de la commission environnement de la FDSEA.

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