Aller au contenu principal

Vente directe
« Permettre au producteur de vivre dignement de sa production »

Depuis novembre 2018, Aurélie Van Zijl a créé sa société AZ Decision à Seiches sur Loire. Depuis, elle accompagne, dans toute la France, les agriculteurs dans la mise en place de leur projet ou le développement de l’activité de vente directe.

À quel moment du projet de vente directe intervenez-vous ?
En général, quand un agriculteur monte un projet de vente directe, il le construit soit avec la Chambre d'agriculture soit avec son centre de gestion. De mon côté, je l'accompagne sur la mise en pratique de son projet. Il n'y a pas de formule toute prête. Je fais en fonction des besoins, des problématiques de l’exploitation et des envies des agriculteurs. Je me charge de la communication et de la commercialisation. Mon objectif est que le producteur et le consommateur arrivent à se rencontrer. Pour permettre au producteur de vivre dignement de sa production et au consommateur de consommer des produits frais de qualité.

Qui sont vos principaux clients ?
Ce sont principalement des producteurs qui font déjà de la vente à la ferme et qui souhaitent développer la vente en ligne. Je peux aussi travailler avec des regroupements de producteurs. Certains d'entre eux viennent après me voir pour qu'on ne travaille que sur leur commercialisation. Aujourd'hui, je ne travaille qu'avec le bouche à oreille et cela fonctionne bien.

Comment travaillez-vous ?
C’est un travail de binôme, nous mettons en place ensemble les outils pour communiquer et la commercialiser les produits, pour que l’agriculteur devienne autonome et indépendant dans la gestion de son circuit court.
Quand on monte un projet de circuit court, de nombreuses  dimensions de l’entreprise  sont à prendre en compte :  l’organisation, la commercialisation, la communication, la gestion des stocks... Le but est que l'agriculteur gagne en qualité de vie et en rentabilité.
Après, je lui explique tout ce qu'il existe et à lui de choisir ce qui lui convient. En général, je préconise d'utiliser l'outil Socléo. C'est une solution numérique qui permet de gérer son activité commerciale, logistique et administrative. On va déployer des modules différents en fonction des besoins de l'agriculteur. Avec cet outil, l'agriculteur peut proposer ses produits en vente avec paiement en ligne. Ou s'il souhaite faire exclusivement de la vente à la ferme, cet outil lui permettra d'avoir son fichier client, de centraliser ses commandes, de faire du mailing... L'outil est très fonctionnel et permet de simplifier le travail des agriculteurs.
La vente directe a de plus en plus la cote aujourd'hui.
Avant, la vente directe permettait aux agriculteurs de se sortir un petit revenu supplémentaire. Aujourd'hui, il peut être le principal moyen de commercialisation.
Les confinements ont eu un impact positif sur les habitudes des consommateurs. Ils ont tous voulu acheter des produits locaux. Chez mes clients, cela s'est traduit par des commandes qui ont explosé. Le ratio a été multiplié par 5. Cette crise sanitaire a permis de faire progresser la vente directe. Mais depuis mai dernier, les bonnes habitudes se sont perdues... Certaines épiceries vrac, magasins de producteurs ou maraîchers connaissent des difficultés... Mais pas tous !
 

Quels sont les réseaux de distribution qui fonctionnent le mieux auprès des consommateurs ?
Aujourd'hui, les consommateurs apprécient de pouvoir commander en ligne , à tout moment, un large panel de produits frais. Et ils aiment pouvoir retirer leurs commandes en un seul lieu. Le seul bémol : le manque de contact avec le producteur. C'est pour cela que je préconise de faire des animations sur les points de retrait. Le consommateur a besoin de créer une connexion avec le producteur. Mettre une tête sur le produit qu'il achète.
Le point de collecte est aussi avantageux pour le producteur. Il prend du temps pour préparer et étiqueter la commande mais il n'y a pas de perte de marchandises  ni de temps improductif. Quand un maraîcher va sur un marché toutes les semaines, il doit préparer tous ses produits mais il n'est pas sûr de voir du monde et de tout vendre à la fin. Et que fait-il de ses salades invendues ?

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Les agriculteurs dénoncent les promesses du gouvernement non tenues, le manque de solutions à court terme pour leurs trésoreries en difficultés mais aussi de solutions à long terme pour éviter que ce scénario ne se répète à chaque début de programmation.
Promesses non tenues et manque de solutions concrètes 

Le 20 mars 2024, les représentants FRSEA et JA des commissions agriculture biologique et environnement ont rencontré la DRAAF…

Guillaume Aubert élève un troupeau de 65 vaches montbéliardes. Il est associé avec ses parents et son frère au sein du Gaec des Alezanes.
Autonome pour l'insémination de son troupeau laitier

Éleveur au Louroux-Béconnais, Guillaume Aubert a suivi une formation à l'insémination avec Innoval. Depuis, il a vu les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois