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Phytos : un projet d'arrêté multiplie les surfaces en ZNT

L'agriculture risque de perdre des millions d'euros avec un projet de nouvel arrêté encadrant l'usage des produits phytosanitaires. La profession a interpellé les élus, lundi, à Saint-Georges-sur-Loire.

Emmanuel Lachaize, secrétaire général de la FDSEA, anticipe les conséquences de l’arrêté : « certaines productions se feront ailleurs, et nous aurons de gros soucis pour entretenir toutes ces bandes tampons.»
Emmanuel Lachaize, secrétaire général de la FDSEA, anticipe les conséquences de l’arrêté : « certaines productions se feront ailleurs, et nous aurons de gros soucis pour entretenir toutes ces bandes tampons.»
© AA

Depuis des mois, le gouvernement clame sur tous les tons « simplification des normes en agriculture, concertation ». Volonté louable, mais l'écart avec la réalité est frappant. Le ministère de l'environnement vient d'écrire un projet d'arrêté encadrant l'usage des produits phytosanitaires, qui viendra remplacer l'arrêté actuel datant de 2006 (bientôt abrogé). Ce texte prévoit des règles inapplicables et lourdes de conséquences pour l'agriculture. En plus des dispositions actuelles (vitesse du vent, ZNT eau, dose, etc.), il instaure des zones non traitées (ZNT) et bandes tampons le long des fossés ; des ZNT le long des forêts et bosquets, et auprès des habitations ; des allongements de délais de réentrée. Cela concerne à la fois les produits conventionnels et biologiques, avec des distances de 5 m à 100 m selon les produits.

Arrêté contre-productif
La FDSEA et les JA de Maine-et-Loire ont invité lundi les élus et administrations au Gaec des Touches, à Saint-Georges-sur-Loire pour leur montrer les conséquences lourdes de cet arrêté. Matthieu Herguais, un des 3 associés du Gaec, également président des JA de la région, a introduit les échanges. « Les agriculteurs sont ouverts au dialogue. Oui, il faut avancer, mais vers des choses cohérentes ». Sur son exploitation, des surfaces importantes seraient condamnées en raison des fossés, nombreux dans la vallée de la Loire, et de la proximité avec les lotissements. « On sent bien un besoin d'avancer pour mieux préserver les riverains, mais nous demandons que ce soit fait en concertation. Nous venons de rédiger une charte à ce sujet. L'arrêté risque de rendre ce travail inutile, de créer des crispations, et donc d'être contre-productif. Plutôt que des règles inapplicables, je trouverais plus intéressant de donner des objectifs de résultats, et à chaque agriculteur de s'organiser pour les atteindre. »

 

Lire l'intégralité de l'article dans l'Anjou agricole du 7 octobre 2016.

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