Aller au contenu principal

Plus d’auxiliaires pour moins d’intrants

Le Gaec Augereau, à La Poitevinière, travaille depuis des années sur la réduction de l’usage des produits phytosanitaires sur son verger. Pour cela, il cherche particulièrement à favoriser les auxiliaires de culture.

© AA

C’est dans un souci de transparence vis-à-vis de ses clients que le Gaec Augereau souhaite diminuer l’usage des produits phytosanitaires. « Nous discutons beaucoup avec la clientèle sur notre manière de travailler », explique Joël Augereau, un des 2 associés du Gaec. à La Poitevinière, l’exploitation compte 10 ha de pommiers, 4,7 ha de poires et 1,5 ha de petits fruits (prunes, pêches, abricots, noix et noisettes). Le Gaec vend 40 à 50 % de ses pommes et 20 % de ses poires au détail. « Nous cherchons à être le plus propres possible avec la nature. » C’est dans cette logique qu’il fait partie du groupe 30 000 Fermes Ecophyto arboriculture. D’une manière générale, les arboriculteurs utilisent des produits « plus doux issus du biocontrôle. On incorpore de plus en plus de produits bio dans nos programmes ».
Au-delà de cette baisse de l’usage des phytos, le Gaec travaille sur 2 axes : favoriser les auxiliaires de culture et le désherbage mécanique. 
Le verger a l’avantage d’être entouré de beaucoup de haies. « Il y a 3-4 ans, nous avons replanté 1 km de haies », note l’agriculteur. Une cinquantaine de nichoirs sont installés dans tout le verger. « Chaque année, 80 % des nichoirs sont habités. » Les mésanges contribuent activement à limiter le nombre d’insectes phytophages comme les chenilles ou les vers de la pomme. Les 2 frères associés, Joël et Jean-Yves Augereau, ont aussi installé des nichoirs à osmies.
« Les nichoirs sont toujours remplis. Ces abeilles sauvages favorisent la pollinisation. Depuis 1968, quand mon père s’est installé, il y a toujours eu des abeilles. »

Implanter des bandes fleuries
Pour favoriser la venue des auxiliaires de culture, des bandes fleuries  ont été mises en place aux abords du verger. « De manière à ce que l’on puisse quand même traiter avec les insecticides. » En plus, sur plus d’un hectare - des parcelles où des arbres ont été arrachés -, à l’intérieur du verger, les arboriculteurs ont semé de la phacélie, du sarrasin et du trèfle. « Toutes les plantes mellifères attirent les insectes ». Difficile de mesurer l’impact de ces implantations. « J’ai vu de nouveaux insectes. Comme de très gros syrphes. » Joël Augereau note moins de pression du puceron, cette année.
Pour limiter les acaricides, des typhlodromes sont naturellement présents dans le verger. Ces acariens permettent de maîtriser  les  acariens  rouges. « Nous les avons apportés il y a des années dans le verger et avons appris à les préserver.» Aujourd’hui, les agriculteurs, si besoin, favorisent leur implantation à partir des parcelles les plus pourvues. « Il nous suffit de prélever  des  rameaux en début d’été pour les incorporer dans les nouvelles plantations ».  
Autre chantier en réflexion : le désherbage. Le Gaec limite au maximum la bande à désherber : « on fait un passage 2 fois/an sur 30 à 40 cm sur le rang. » Avec la fin annoncée du glyphosate, les 2 associés vont passer au désherbage mécanique. Conscients que le désherbage mécanique sera toujours plus coûteux et chronophage que le désherbage chimique, ils cherchent un compromis satisfaisant. « On  veut un outil robuste et qui soit rapide d’intervention ». Leur choix s’est arrêté sur un matériel de la marque Braun. Au printemps prochain, il devrait rejoindre l’exploitation.
 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Alors que les semis de printemps démarrent, les canons effaroucheurs à gaz doivent être implantés au minimum à 150 mètres des habitations riveraines.
Les effaroucheurs sonores autorisés jusqu'au 30 juin

L'utilisation des canons à gaz pour protéger les semis de printemps est régie par un nouvel arrêté préfectoral de 2024, avec…

Dans le clos de vigne associative de la Pierre à Fourneau, à Saint-Florent-le-Vieil : André Retailleau, vice-président de l'association Vigne et patrimoine du Montglonne, Daniel Thibault, trésorier adjoint et responsable des travaux et Roland Chevalier, viticulteur à la retraite et vice-président.
St-Florent adopte le cépage Floréal

À Saint-Florent-le-Vieil (Mauges-sur-Loire), l'association Vigne et patrimoine du Montglonne (VEPDM) a replanté une vigne dans…

Les métiers agricoles en vidéo

Ils se sont improvisés journalistes, vidéastes, monteurs : près d’une centaine de jeunes en formation agricole ont participé,…

Margot Mégis a détaillé les travaux engagés lors de la session.
Session Pac à Saumur
Réunis à Saumur pendant trois jours, 70 membres du syndicat Jeunes Agriculteurs ont réfléchi sur les contours de la future Pac.…
Une priorité pour la viabilité de votre entreprise
Le vote pour élire les délégués cantonaux de la MSA commence le 5 mai sur internet, mais le vote par correspondance est déjà…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois