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Lait
Point de vue d’Alain Cholet, président de la FDL et administrateur FNPL

« L’enjeu, pour nous, c’est la capacité de construire collectivement un rapport de force pour rémunérer le travail des producteurs. La FNPL et la FDL y travaillent ».

Alain Cholet : « Nous ne nous accomoderons jamais de l’impuissance du Politique et de l’abandon en rase campagne de la régulation économique et sociale. »
Alain Cholet : « Nous ne nous accomoderons jamais de l’impuissance du Politique et de l’abandon en rase campagne de la régulation économique et sociale. »
© AA

Depuis les turbulences de ce printemps et l’accord interprofessionnel de mai, nous avons rencontré, écouté et débattu avec des centaines de producteurs du département et d’ailleurs. J’entends, je comprends et je partage le désarroi de mes collègues, atteints et révoltés comme moi par la “machine à broyer” de la dérégulation économique dans laquelle s’entête et nous entraîne la Commission européenne. Nous ne nous accommoderons jamais de l’impuissance du Politique et de l’abandon en rase campagne de la régulation économique et sociale. La révolte n’est pas la révolution mais un ensemble de convictions engageantes qui doivent mobiliser des troupes de maçons, construisant sur des valeurs et des fondations solides pour guider les orientations stratégiques. Après s’être mis d’accord sur les fondamentaux, nous devrons très vite décider des outils adéquats. Les valeurs de responsabilité et de solidarité sont essentielles entre producteurs, entre entreprises, au moins coopératives, et entre territoires. Il faut oser dire que l’accord de mai est un accord solidaire à l’égard des 6 000 producteurs d’Entremont Alliance. Il doit donc tirer le prix vers le haut pour tous les producteurs et éviter que d’autres entreprises ne se dérobent à l’accord. La FNPL et la FNSEA l’assument, non pas par totale inconscience économique sur la réalité des coûts de revient comme il est facile de le faire croire, mais pour préserver la possibilité de construire de façon interprofessionnelle et éviter l’explosion de la filière.
La FNPL a formulé cinq fondamentaux dans son projet pour les producteurs (congrès d’avril 2009) :
. la production doit être régulée et adaptée à la demande,
. tous les producteurs doivent être collectés ;
. la production laitière doit être présente sur tout le territoire ;
. la défense des producteurs doit rester collective ;
. les prix de base doivent être similaires dans un même bassin de production.
Nous sillonnerons à nouveau tout le département dans les semaines qui viennent pour débattre de ces cinq points avec les producteurs de lait. Ces fondamentaux ont des traductions concrètes que chacun doit mesurer. Où la régulation et l’adaptation à la demande se discutent-elles et comment ? Quelles sont les conditions  d’une collecte sur tout le territoire et qui l’assume  économiquement si elle n’est pas compétitive? Sur ce sujet, gardons-nous bien de vilipender trop vite la coopération au profit d’une admiration béate de l’efficacité économique du privé. Les restructu-rations de l’aval de la filière laitière doivent aussi être analysées et conduites à l’aune de ces préoccu-pations d’équilibre et de solidarité territoriale. Sur la question de la défense collective, nous pensons que, dans son document de travail, la FNCL réduit trop la dimension collective de l’interprofession à un seul rôle consultatif “peau de chagrin”. Nous ne partageons pas cette vision. Par conséquent, nous ne partageons pas sa proposition sur les modalités de fixation du prix de base, ni sur les modalités d’organisation de l’offre et de gestion des volumes, que nous souhaitons collective et déclinée parbassin de production.
Tout est donc à construire. Face à l’incurie de la commission qui ne semble tirer aucun enseignement de la libéralisation à tout crin, ou nous faisons l’autruche, ou nous proposons. À nous producteurs, unis et solidaires, de construire avec la filière,  face à des décisions cruciales et difficiles pour notre secteur. Nous devrons aussi avoir l’appui des pouvoirs publics que nous ne laisserons pas fuir sur ce sujet hautement politique. Le contrat  fait partie des réflexions. Il n’est pas le seul et chaque article reste à écrire, avec pour nous, syndicalistes, la préoccupation du rapport de force des producteurs, qui n’accepteront jamais d’être de simples livreurs exécutants. Cette conviction syndicale appelle un préalable d’unité et non de division, un préalable de responsabilité et de vérité sur les conséquences de mots d’ordre dont on ne connaît pas la sortie, un préalable de dialogue permanent et respectueux et la volonté de dépasser les intérêts individuels. »

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